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Washington exige une enquête « poussée » sur les origines de la pandémie, qui continue de s’aggraver

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Les Etats-Unis ont exigé une enquête « claire et poussée » sur les origines de la pandémie de Covid-19 qui continue de s’aggraver à travers le monde, alors qu’une équipe de l’OMS attend jeudi le feu-vert pour commencer ses investigations en Chine.

« Il est impératif que nous allions au fond des choses dans l’apparition de la pandémie en Chine », a affirmé mercredi la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki. Les Etats-Unis « soutiennent une enquête internationale qui à notre avis doit être claire et poussée », a-t-elle ajouté.

Les dix enquêteurs internationaux de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont arrivés à la mi-janvier à Wuhan. Après une période de quarantaine, ils doivent débuter jeudi leurs investigations dans la première ville du monde placée en confinement le 23 janvier 2020.

Cette visite est ultra-sensible pour le régime chinois, soucieux d’écarter toute responsabilité dans l’épidémie qui a fait plus de 2,1 millions de morts dans le monde alors qu’elle est pratiquement éradiquée en Chine. Des proches de victimes du Covid-19 à Wuhan ont accusé les autorités d’avoir fermé leur groupe sur les réseaux sociaux et de faire pression sur eux pour qu’ils s’abstiennent de s’exprimer.

Washington va « évaluer la crédibilité du rapport d’enquête une fois terminé » et puiser dans « les informations rassemblées et analysées par le renseignement » américain sur le sujet, a ajouté Jen Psaki.

L’enquête de terrain de l’OMS démarre alors que la pandémie est de plus en plus mortelle dans le monde, avec un nouveau record quotidien de plus de 18.000 décès mercredi et des variants, bien plus contagieux, qui ne cessent de se propager, poussant de plus en plus de pays à fermer leurs frontières.

Dans la course aux vaccins, l’un des fabricants, le britannique AstraZeneca, se trouvait mercredi au coeur de tensions avec l’UE.

De jour en jour, la situation s’assombrit: le nombre mondial des cas officiellement recensés a dépassé les 100 millions et selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les nouveaux variants du coronavirus continuent de se répandre: le britannique s’est étendu à 70 pays et le sud-africain à 31.

Du jamais vu depuis le début de la pandémie, 18.109 décès ont été enregistrés mardi dans le monde, selon un comptage mercredi de l’AFP. Au total, le monde a enregistré 2,16 millions de morts.

« Nous livrons le combat de notre vie », mais « nous pouvons vaincre le virus – et nous vaincrons le virus » et ses variants, a assuré Maria Van Kerkhove, la responsable technique à l’OMS de la lutte contre le Covid-19, apparu fin 2019 en Chine.

Gouvernements sous pression

Cette situation met sous pression les gouvernements pour trouver de nouvelles parades.

En Grande-Bretagne, le premier pays européen à avoir dépassé le seuil macabre des 100.000 morts, le gouvernement a imposé une quarantaine à l’hôtel aux résidents au Royaume-Uni en provenance de 22 pays où des variants du virus « présentent un risque », comme l’Afrique du Sud, le Portugal et des pays d’Amérique du Sud. Les arrivées de ces Etats sont déjà interdites aux personnes ne résidant pas au Royaume-Uni.

Ces voyageurs seront « emmenés directement » de l’aéroport à l’hôtel, a précisé le Premier ministre Boris Johnson, accusé d’avoir sous-évalué l’ampleur de la crise au printemps, confiné trop tard et déconfiné trop vite à l’été, ignorant l’avis des scientifiques.

En France, où le bilan des morts ne cesse de grimper (près de 75.000), le gouvernement a déclaré mercredi étudier plusieurs scénarios pour enrayer la propagation du Covid-19, dont celui d’un nouveau confinement « très serré », le couvre-feu actuel de 18H00 à 06H00 n’étant pas assez efficace.

Pas d’ambiguïtés en Slovaquie qui a resserré son régime de confinement en exigeant désormais des tests négatifs pour pouvoir sortir de chez soi.

Au Liban, plus de 220 personnes ont été blessées mercredi dans de violents affrontements – pour la troisième soirée consécutive – à Tripoli (nord) entre policiers et manifestants qui protestent contre le strict confinement et la crise économique.

Tensions avec AstraZeneca

La campagne massive de vaccination reste une des rares lueurs d’espoir pour entrevoir une sortie de crise. A ce sujet, le laboratoire britannique AstraZeneca était au coeur de tensions avec l’Union européenne. En cause: l’annonce d’un retard dans le calendrier de livraisons de vaccins.

Selon AstraZeneca, la production des vaccins dans les usines britanniques est réservée au Royaume-Uni en vertu de l’accord conclu avec Londres, trois mois avant le contrat signé avec l’UE. Ce que conteste Bruxelles.

L’UE réclame ainsi à AstraZeneca de lui livrer comme convenu des vaccins contre le Covid-19 produits dans deux usines britanniques, alors que le groupe prévoit désormais de ne fournir au premier trimestre qu' »un quart » des doses promises.

A ce jour, au moins 79,2 millions de doses de vaccins contre le Covid ont été administrées dans au moins 69 pays ou territoires, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de sources officielles mercredi à 11H00 GMT.

Mais la vaccination est pour l’heure un privilège des pays à « revenu élevé » (au sens de la Banque mondiale), qui concentrent 62% des doses administrées dans le monde alors qu’ils ne regroupent que 16% de la population mondiale.

Michael Ryan, le directeur des opérations d’urgence de l’OMS, considère que « si nous arrivons à une situation dans le monde développé où des gens en parfaite santé sont vaccinés et que des travailleurs en première ligne et des personnes vulnérables (des pays pauvres) ne le sont pas, ce n’est tout simplement pas juste ».

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Europe

Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

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Quand l'Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.

La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.

L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.

La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.

Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.

Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.

La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.

Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.

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Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte

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Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte

Une opération de sauvetage sans précédent a permis de sauver une spéléologue italienne blessée, piégée dans une cavité souterraine pendant quatre jours.

La région de Bergame, au nord de l’Italie, a été le théâtre d’une mission de sauvetage qui restera dans les annales du secours spéléologique. Ottavia Piana, une spéléologue de 32 ans, a été victime d’une chute dans la grotte de Bueno Fonteno, se blessant gravement. L’incident, survenu samedi soir, a déclenché une mobilisation massive des services de secours italiens.

Les efforts pour atteindre et extraire Ottavia de cette situation périlleuse ont impliqué 159 techniciens du Corps national italien de secours alpin et spéléologique (CNSAS), venus de 13 régions du pays. Leur détermination a été récompensée dans la nuit de mardi à mercredi, lorsque, après quatre jours d’interventions continues, ils ont réussi à sortir la spéléologue de l’antre souterrain à 02H59, heure locale.

L’opération s’est révélée particulièrement complexe en raison de l’étroitesse de certains passages de la grotte, nécessitant l’utilisation de microcharges explosives pour élargir ces obstacles et permettre le passage d’un brancard. Ce défi technique a été relevé avec une précision chirurgicale, illustrant le professionnalisme et le dévouement des équipes de secours.

Ottavia Piana, souffrant de multiples fractures, a été immédiatement transférée par hélicoptère vers un hôpital de Bergame pour recevoir les soins nécessaires. Sa condition physique, bien que grave, n’a pas entamé son moral, soutenu par les messages de ses amis que les secouristes lui montraient sur leur téléphone, un geste qui a contribué à maintenir son esprit combatif.

Cette opération de sauvetage n’est pas la première pour Ottavia, qui, il y a environ un an et demi, avait déjà subi une chute dans la même grotte, se fracturant alors une jambe. Le destin a voulu que le même médecin, Leonardo Sattin, soit présent pour la secourir à nouveau, une coïncidence qui a sans doute apporté un réconfort supplémentaire à la spéléologue.

Le ministre des Affaires régionales, Roberto Calderoli, a salué le courage et l’engagement des secouristes et des volontaires, soulignant l’importance de leur travail dans de telles situations extrêmes. Cette histoire de survie et de solidarité humaine résonne comme un hommage à ceux qui risquent leur vie pour en sauver d’autres, rappelant à tous l’importance de la préparation et de la coopération dans les sports extrêmes comme la spéléologie.

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L’ONU prévient que le conflit n’est pas « terminé » en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

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L'ONU prévient que le conflit n'est pas "terminé" en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

L’ONU prévient que le conflit n’est pas terminé en Syrie, tandis que les nouvelles autorités cherchent à rassurer la population.

L’Organisation des Nations Unies a récemment mis en garde contre une fausse perception de la paix en Syrie, soulignant que les hostilités se poursuivent malgré les efforts des nouveaux dirigeants pour apaiser les tensions et restaurer la stabilité.

Les combats dans le nord du pays entre les forces kurdes et des groupes soutenus par la Turquie continuent d’alimenter l’instabilité, notamment après la chute du régime de Bachar al-Assad. Ces affrontements, qui se sont intensifiés suite à l’offensive rebelle ayant renversé le régime le 8 décembre, mettent en lumière la fragilité de la situation. Les États-Unis ont prolongé un cessez-le-feu temporaire entre ces factions, signe de leur implication dans la recherche d’une solution pacifique.

Les nouvelles autorités, dominées par des islamistes radicaux, promettent une pacification et une réunification du pays. Cependant, le chef militaire du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Mourhaf Abou Qasra, annonce la dissolution des factions armées pour les intégrer dans une structure militaire unifiée. Cette démarche est perçue comme une tentative de consolider leur pouvoir et de présenter une image plus modérée, en appelant à la levée des sanctions internationales.

Sur le plan diplomatique, plusieurs nations ont rétabli des contacts avec le nouveau pouvoir syrien. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont envoyé des émissaires à Damas, tandis que les États-Unis ont établi un dialogue direct avec HTS. Ces actions montrent une volonté de s’engager avec le nouveau régime, malgré les réserves et la méfiance persistantes.

Israël, de son côté, reste sur ses gardes. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a récemment tenu une réunion sécuritaire au mont Hermon, illustrant les inquiétudes israéliennes face à un voisin syrien en pleine mutation. Les frappes israéliennes sur des sites militaires syriens soulignent la défiance envers les nouvelles autorités, accusées de masquer leurs intentions derrière un discours de paix.

Sur le terrain, les Syriens tentent de reconstruire leur vie. Dans les souks de Damas, les commerçants effacent les traces du régime précédent et les prix des denrées de première nécessité baissent, signe d’un retour à la normalité. Toutefois, l’ONU et les organisations humanitaires mettent en garde contre un retour massif des réfugiés, soulignant que le pays manque encore cruellement de services de base et de stabilité politique.

L’avenir de la Syrie reste incertain. Les nouvelles autorités, tout en cherchant à rassurer, doivent prouver leur capacité à gouverner de manière inclusive et à garantir la sécurité de toutes les communautés du pays, dans un contexte où les minorités craignent pour leur avenir. Le chemin vers une paix durable et une véritable reconstruction est encore long, et la communauté internationale observe de près les développements dans ce pays déchiré par plus d’une décennie de guerre.

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