France
Une nouvelle gamme de pizzas visée dans le scandale de contamination chez Buitoni
Le scandale de la contamination à la bactérie E.coli par des pizzas industrielles de la marque Buitoni s’étend: une plainte visant une deuxième gamme a été déposée mercredi, quelques semaines après la découverte de nombreux cas chez des enfants.
Une mère de famille de Perpignan, âgée de 34 ans, tombée malade après avoir « consommé une pizza de la gamme Bella Napoli » selon son avocat, a porté plainte pour « blessures involontaires » contre le fabricant appartenant au groupe Nestlé.
La pizza Fraîch’Up de Buitoni était déjà visé par une enquête après une cinquantaine de cas de contamination à la bactérie Escherichia Coli, dont certains avaient pu être liés à la consommation de ces pizzas. Parmi eux, 48 enfants, dont deux sont décédés sans qu’un lien direct n’ait été établi à ce jour avec la consommation de pizzas.
Elle a mangé cette pizza le 27 mars et « a été hospitalisée le 29 pendant six jours », a indiqué Pierre Debuisson, confirmant une information de BFM TV.
« Les résultats d’analyses ont révélé la présence de la bactérie E.coli », comme pour les contaminations précédentes liées à la gamme Fraîch’Up, et d’une autre bactérie, Shigella, a-t-il ajouté.
« D’autres gammes concernées »
« Elle est toujours très fatiguée un mois après », précise Me Debuisson.
« Son mari a contacté Buitoni pour demander le retrait de la pizza sans avoir de réponse, et il a contacté le service de sécurité et qualité sanitaire de l’alimentation, qui a simplement dit avoir transmis l’information à l’ARS (agence régionale de santé, ndlr) », explique l’avocat.
« Les pizzas sont toujours en vente, il y a un principe de précaution qui n’est pas du tout respecté par les ARS et par Buitoni », estime ce conseil, déjà engagé dans la défense de plusieurs familles touchées par E.Coli face à Buitoni dont celles de deux enfants décédés.
Selon Richard Legrand, autre avocat de familles de victimes, « il y a bel et bien d’autres gammes qui sont concernées ».
Me Legrand cible une troisième variété de pizzas produites par Buitoni, la « Four à pierre », affirmant qu’elle pourrait être à l’origine de contaminations.
Contactée, la société Buitoni a refusé de s’exprimer.
La plainte déposée à Perpignan survient quelques semaines après l’ouverture d’une enquête le 22 mars par le parquet de Paris pour « tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d’un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d’autrui, blessures involontaires et homicides involontaires ».
Les investigations sont conduites par le pôle santé publique du parquet de Paris, mais manquent de transparence et d’efficacité, selon Pierre Debuisson.
« Opacité »
« Nous attendons qu’il y ait moins d’opacité au niveau de l’enquête pénale, de savoir quand un juge d’instruction va enfin être désigné et une information judiciaire ouverte », assène l’avocat, qui exige aussi des « excuses de Nestlé ».
Les autorités sanitaires avaient été alertées en février par la recrudescence de cas d’insuffisance rénale chez des enfants, liés à une contamination par Escherichia coli.
Le 18 mars, Nestlé avait annoncé le retrait des pizzas de la gamme Fraîch’Up commercialisées depuis juin 2021, après avoir été informé de la présence de la bactérie dans la pâte d’un produit.
Le 30 mars, les autorités sanitaires annonçaient avoir établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination avant que le préfet du département du Nord n’interdise, deux jours après, la production de pizzas au sein du site de Caudry (Nord).
Des inspections y avaient pointé « la présence de rongeurs et l’absence de moyens de protection contre l’entrée des nuisibles et de lutte contre les nuisibles efficaces et adaptés à une activité alimentaire », ainsi que le « manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication, de stockage et de passage ».
Des manquements qui pourraient être à l’origine de la présence de bactéries pathogènes dans les produits ensuite commercialisés.
Des perquisitions ont eu lieu le 13 avril dans l’usine de Caudry, et au siège du groupe Nestlé, dans les Hauts-de-Seine.
France
Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi
La France se prépare à affronter un épisode hivernal précoce, avec 31 départements sous vigilance orange pour neige, verglas et vents violents.
La tempête Caetano continue de semer le trouble sur une grande partie du territoire français, avec un refroidissement soudain et des conditions météorologiques extrêmes. L’agence Météo-France a maintenu son niveau d’alerte orange pour 31 départements, soulignant le danger des phénomènes de neige et de verglas, ainsi que des rafales de vent potentiellement dévastatrices.
La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par une chute significative des températures, atteignant jusqu’à -10 degrés Celsius dans certaines régions. Cette baisse drastique a entraîné un regel généralisé des surfaces, rendant les routes extrêmement glissantes. Les autorités mettent en garde contre les risques accrus d’accidents de la circulation et recommandent une extrême prudence aux automobilistes.
Les départements concernés par l’alerte neige et verglas s’étendent de l’Aube à l’Yonne, en passant par Paris et ses alentours. Une attention particulière est portée à la région parisienne où le trafic pourrait être fortement perturbé. En parallèle, la Corse est confrontée à des vents violents, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la vigilance météorologique.
Le passage de la tempête Caetano a déjà eu des répercussions sur la vie quotidienne, avec des écoles fermées, des transports en commun modifiés et des entreprises adaptant leurs horaires. Le gouvernement, en collaboration avec les services de météorologie, suit de près l’évolution de la situation pour ajuster les mesures de sécurité et d’assistance nécessaires.
La population est invitée à rester informée via les canaux officiels et à limiter ses déplacements aux stricts nécessités. Les recommandations incluent également de se préparer à des coupures de courant et à des conditions de circulation hivernales difficiles.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
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