Économie
Un ministre dans la tourmente après des propos sur l’autisme
La maladresse d’un membre du gouvernement relance le débat sur la stigmatisation des troubles neurodéveloppementaux dans le discours public.
La récente déclaration d’un ministre, utilisant l’expression « on n’est pas autistes » pour qualifier l’action gouvernementale, a provoqué une vague de critiques. L’élu a depuis présenté ses excuses sur les réseaux sociaux, reconnaissant que ses mots avaient pu blesser, bien que involontairement. Cette sortie illustre la persistance de représentations erronées concernant les troubles du neurodéveloppement dans le langage politique.
Des parlementaires de gauche et plusieurs associations œuvrant pour les droits des personnes handicapées ont vivement réagi. Ils ont dénoncé des propos qui entretiennent les préjugés et participent à l’exclusion. Une députée écologiste a pointé le caractère validiste de tels qualificatifs, tandis qu’un élu de la majorité présidentielle a rappelé que l’autisme ne saurait constituer une insulte ni un défaut.
Selon des spécialistes interrogés, ce type de glissement lexical n’est pas isolé. Un psychiatre souligne que les troubles psychiques et neurodéveloppementaux sont régulièrement instrumentalisés dans l’arène politique pour discréditer des positions adverses. Cette banalisation linguistique contribue directement à la stigmatisation des personnes concernées, renforçant leur sentiment d’être incomprises ou rejetées.
Les conséquences de ces représentations approximatives sont multiples. La présidente d’une association dédiée à l’autisme estime que de telles expressions véhiculent une image réductrice des troubles, assimilés à tort à une simple difficulté de communication. Or l’autisme recouvre des réalités bien plus complexes, incluant des spécificités cognitives et sensorielles variées. De même, la schizophrénie fait l’objet de contresens fréquents, souvent confondue avec un dédoublement de la personnalité.
Face à cette situation, des initiatives citoyennes émergent. Une pétition appelant à cesser l’utilisation des troubles psychiques comme insultes a recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures. Son initiateur, un professionnel de santé, en appelle à une plus grande vigilance des personnalités publiques et des médias. Il les encourage à puiser dans la richesse du langage sans recourir à des termes médicaux détournés de leur sens.
Alors que le gouvernement a fait de la santé mentale une priorité nationale pour 2025, des acteurs du secteur espèrent une prise de conscience accrue. Certains réclament une campagne d’information ambitieuse sur l’autisme, estimant que la France accuse un retard en matière de sensibilisation. L’occasion pourrait être saisie de transformer cette polémique en un levier pour faire de l’inclusion des personnes autistes une véritable cause publique.
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