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Un anesthésiste condamné à la perpétuité pour trente empoisonnements

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Après un procès de trois mois et demi, la cour d’assises du Doubs a reconnu Frédéric Péchier coupable de trente empoisonnements, dont douze mortels. La peine prononcée est assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans.

La décision de la cour d’assises est tombée ce jeudi, mettant un terme à une instruction ouverte en 2017 et à quinze semaines d’audiences. Les six jurés et les trois magistrats professionnels ont examiné chaque dossier individuellement avant de rendre leur verdict. L’accusé, qui comparaissait libre depuis le début des débats en septembre, a été immédiatement incarcéré à l’annonce de la sentence.

Les faits reprochés se sont déroulés entre 2008 et 2017 dans deux établissements privés de Besançon. Selon les éléments de l’accusation, le médecin aurait introduit diverses substances, telles que du potassium ou des anesthésiques locaux, dans des poches de perfusion. Ces actes, susceptibles de provoquer des arrêts cardiaques ou des hémorragies, auraient visé des patients âgés de quatre à quatre-vingt-neuf ans. Le parquet a soutenu que ces gestes répondaient à une volonté de nuire à des collègues avec lesquels il entretenait des conflits et de satisfaire un besoin de domination.

Tout au long de la procédure, l’intéressé a catégoriquement nié les charges retenues contre lui. Lors de sa dernière prise de parole, il a réaffirmé son innocence, déclarant ne pas être un empoisonneur. Il a toutefois concédé, au cours du procès, qu’un individu avait bien commis de tels actes dans l’une des cliniques concernées, tout en soutenant qu’il s’agissait d’un tiers.

L’audience a été marquée par des témoignages poignants de familles de victimes et par des confrontations parfois vives avec l’accusé. Ce dernier a généralement fait preuve d’une grande maîtrise de lui-même, ne laissant paraître ses émotions qu’à de rares occasions. Son avocat a indiqué que cette attitude relevait d’un caractère habituellement très contrôlé.

La défense, qui avait plaidé l’acquittement en l’absence de preuves formelles selon elle, a d’ores et déjà évoqué la possibilité d’un recours. L’avocat principal a précisé qu’il envisageait de s’associer à un confrère pour la suite de la procédure, estimant avoir atteint les limites de ce qu’il pouvait accomplir seul.

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