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Trump relance les expulsions de migrants vénézuéliens, tensions diplomatiques en vue

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Après un mois de suspension, les vols forcés vers Caracas reprennent. Un nouvel épisode qui attise les tensions entre Washington et le régime Maduro.

Un avion transportant 199 migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis a atterri à l’aéroport de Maiquetia près de Caracas dans la nuit de lundi. Ce vol, opéré par la compagnie nationale Conviasa, marque la reprise des renvois forcés après une interruption d’un mois due à des désaccords entre les deux gouvernements. Le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello a personnellement accueilli les passagers, tout en réaffirmant la volonté du Venezuela de recevoir ses ressortissants.

Cette opération s’inscrit dans un contexte de relations extrêmement tendues. Les États-Unis et le Venezuela n’entretiennent plus de liens diplomatiques depuis 2019, lorsque l’administration Trump avait imposé des sanctions économiques, contestant la légitimité du président Nicolás Maduro. Les expulsions avaient été suspendues fin février après que Washington eut retiré une licence pétrolière à Chevron, une mesure perçue comme une pression sur Caracas.

La semaine précédente, 238 Vénézuéliens accusés d’appartenir au gang Tren de Aragua avaient été transférés vers une prison salvadorienne, une décision qualifiée d' »enlèvement » par Maduro. Les autorités américaines ont justifié cette mesure en invoquant une loi datant de 1798, permettant l’expulsion sans procès de personnes considérées comme des menaces.

Parallèlement, l’administration Trump a annoncé la fin prochaine du statut protecteur de plus de 500 000 migrants latino-américains, dont environ 155 000 Vénézuéliens. Ces derniers, arrivés sous le mandat de Joe Biden, devront quitter le territoire américain sous trente jours.

Depuis 2014, près de 8 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays, principalement en raison de la crise économique. Le gouvernement Maduro attribue cette situation aux sanctions internationales, tandis que Washington dénonce la mauvaise gestion du régime. Avec plus de 1 100 rapatriements depuis février, cette politique migratoire agressive pourrait encore s’intensifier dans les semaines à venir.

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