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Trump peut-il continuer à contester le verdict des urnes? Les scénarios possibles

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Depuis l’annonce samedi de la victoire de Joe Biden, Donald Trump refuse de reconnaître sa défaite, appuyé par des élus républicains.

Des recours en justice ont été introduits dans au moins cinq Etats-clés, arguant de fraudes ou irrégularités dans le processus électoral. Un recomptage s’annonce en Géorgie – où le scrutin est particulièrement serré – et n’est pas exclu dans le Wisconsin. Des démarches qui n’ont quasiment aucune chance de changer l’issue du scrutin.

Jusqu’à quand peut durer cette contestation des résultats? La victoire de Joe Biden pourrait-elle encore être remise en cause? Le point, huit jours après l’élection américaine.

Combien de temps attendra-t-on la confirmation des résultats?

Pour l’instant, le comptage se poursuit dans quelques Etats-clé, dont la Pennsylvanie, et un recomptage manuel vient d’être annoncé en Géorgie.

Mais chaque Etat a une date limite à laquelle les responsables des élections doivent avoir certifié les résultats et validé le comptage des voix obtenues par chaque candidat: la Géorgie a jusqu’au 20 novembre, la Pennsylvanie jusqu’au 23, l’Arizona jusqu’au 30.

« Je ne crois pas qu’il faudra attendre que chaque Etat certifie formellement ses résultats », dit John Fortier, spécialiste des élections au Bipartisan Policy Center, organisation qui se veut être un pont entre démocrates et républicains.

« Je crois qu’à un moment, probablement dans les prochains jours, avec l’avancée du comptage et peut-être le rejet de certains recours judiciaires, on verra que les écarts sont trop importants pour espérer un retournement par des actions judiciaires », dit-il. « Je pense que c’est la façon dont la question se résoudra ».

Le 14 décembre est la véritable date-butoir, soulignent les experts: les grands électeurs de chaque Etat doivent alors se réunir pour voter formellement pour l’un ou l’autre des candidats, vote en principe dicté par la majorité du vote populaire dans cet Etat.

Même lors de la présidentielle de 2000 opposant George W. Bush à Al Gore, où le gagnant de l’Etat-clé de Floride fut contesté pendant plus de 30 jours, cette date limite avait été tenue.

Des listes rivales de grands électeurs dans les Etats contestés?

C’est un scénario « extrêmement improbable », dit Barry Burden, spécialiste à l’université du Wisconsin, « mais le seul fait que certains en parlent est inquiétant (…) On pensait que la démocratie américaine avait atteint un degré de maturité où ce genre de comportements ne se produirait pas ».

Dans ce scénario, qui selon lui « contredirait toutes les normes et procédures de désignation d’un président », le Parlement à majorité républicaine d’un ou plusieurs Etats dans lesquels une victoire démocrate est contestée pourrait désigner des grands électeurs républicains – au lieu de valider une liste démocrate reflétant les résultats du vote populaire.

La dispute se poursuivrait alors devant le Congrès, qui se réunira le 6 janvier pour procéder au comptage des voix des grands électeurs et désigner formellement le vainqueur de l’élection.

Mais il faudrait que plusieurs Etats-clé soumettent des listes rivales pour remettre en cause la victoire de Joe Biden, ce que les experts interrogés par l’AFP considèrent impossible.

Et si Donald Trump ne reconnaissait pas la défaite?

« Il est probable que Donald Trump n’acceptera jamais la défaite », dit Barry Burden. « Il continue à contester les résultats de l’élection 2016, alors même qu’il l’a gagnée (…) donc là, il est probable qu’il contestera le reste de sa vie ».

Joe Biden n’en serait pas moins investi le 20 janvier 2021, mais cela alimenterait le doute dans le camp républicain et pourrait « délégitimer » la victoire de Joe Biden, dit cet expert. « C’est peut-être le seul but de l’équipe de campagne de Donald Trump », dit-il.

John Fortier se dit lui « absolument certain qu’il y aura une transition pacifique », même si elle ne sera pas « des plus amicales » ou « des plus fluides ».

« Il vaudrait mieux qu’il reconnaisse sa défaite, mais si la transition est retardée, ce ne sera pas la fin du monde », dit-il.

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Europe

Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

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Quand l'Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.

La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.

L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.

La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.

Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.

Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.

La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.

Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.

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Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte

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Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte

Une opération de sauvetage sans précédent a permis de sauver une spéléologue italienne blessée, piégée dans une cavité souterraine pendant quatre jours.

La région de Bergame, au nord de l’Italie, a été le théâtre d’une mission de sauvetage qui restera dans les annales du secours spéléologique. Ottavia Piana, une spéléologue de 32 ans, a été victime d’une chute dans la grotte de Bueno Fonteno, se blessant gravement. L’incident, survenu samedi soir, a déclenché une mobilisation massive des services de secours italiens.

Les efforts pour atteindre et extraire Ottavia de cette situation périlleuse ont impliqué 159 techniciens du Corps national italien de secours alpin et spéléologique (CNSAS), venus de 13 régions du pays. Leur détermination a été récompensée dans la nuit de mardi à mercredi, lorsque, après quatre jours d’interventions continues, ils ont réussi à sortir la spéléologue de l’antre souterrain à 02H59, heure locale.

L’opération s’est révélée particulièrement complexe en raison de l’étroitesse de certains passages de la grotte, nécessitant l’utilisation de microcharges explosives pour élargir ces obstacles et permettre le passage d’un brancard. Ce défi technique a été relevé avec une précision chirurgicale, illustrant le professionnalisme et le dévouement des équipes de secours.

Ottavia Piana, souffrant de multiples fractures, a été immédiatement transférée par hélicoptère vers un hôpital de Bergame pour recevoir les soins nécessaires. Sa condition physique, bien que grave, n’a pas entamé son moral, soutenu par les messages de ses amis que les secouristes lui montraient sur leur téléphone, un geste qui a contribué à maintenir son esprit combatif.

Cette opération de sauvetage n’est pas la première pour Ottavia, qui, il y a environ un an et demi, avait déjà subi une chute dans la même grotte, se fracturant alors une jambe. Le destin a voulu que le même médecin, Leonardo Sattin, soit présent pour la secourir à nouveau, une coïncidence qui a sans doute apporté un réconfort supplémentaire à la spéléologue.

Le ministre des Affaires régionales, Roberto Calderoli, a salué le courage et l’engagement des secouristes et des volontaires, soulignant l’importance de leur travail dans de telles situations extrêmes. Cette histoire de survie et de solidarité humaine résonne comme un hommage à ceux qui risquent leur vie pour en sauver d’autres, rappelant à tous l’importance de la préparation et de la coopération dans les sports extrêmes comme la spéléologie.

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L’ONU prévient que le conflit n’est pas « terminé » en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

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L'ONU prévient que le conflit n'est pas "terminé" en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer

L’ONU prévient que le conflit n’est pas terminé en Syrie, tandis que les nouvelles autorités cherchent à rassurer la population.

L’Organisation des Nations Unies a récemment mis en garde contre une fausse perception de la paix en Syrie, soulignant que les hostilités se poursuivent malgré les efforts des nouveaux dirigeants pour apaiser les tensions et restaurer la stabilité.

Les combats dans le nord du pays entre les forces kurdes et des groupes soutenus par la Turquie continuent d’alimenter l’instabilité, notamment après la chute du régime de Bachar al-Assad. Ces affrontements, qui se sont intensifiés suite à l’offensive rebelle ayant renversé le régime le 8 décembre, mettent en lumière la fragilité de la situation. Les États-Unis ont prolongé un cessez-le-feu temporaire entre ces factions, signe de leur implication dans la recherche d’une solution pacifique.

Les nouvelles autorités, dominées par des islamistes radicaux, promettent une pacification et une réunification du pays. Cependant, le chef militaire du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Mourhaf Abou Qasra, annonce la dissolution des factions armées pour les intégrer dans une structure militaire unifiée. Cette démarche est perçue comme une tentative de consolider leur pouvoir et de présenter une image plus modérée, en appelant à la levée des sanctions internationales.

Sur le plan diplomatique, plusieurs nations ont rétabli des contacts avec le nouveau pouvoir syrien. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont envoyé des émissaires à Damas, tandis que les États-Unis ont établi un dialogue direct avec HTS. Ces actions montrent une volonté de s’engager avec le nouveau régime, malgré les réserves et la méfiance persistantes.

Israël, de son côté, reste sur ses gardes. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a récemment tenu une réunion sécuritaire au mont Hermon, illustrant les inquiétudes israéliennes face à un voisin syrien en pleine mutation. Les frappes israéliennes sur des sites militaires syriens soulignent la défiance envers les nouvelles autorités, accusées de masquer leurs intentions derrière un discours de paix.

Sur le terrain, les Syriens tentent de reconstruire leur vie. Dans les souks de Damas, les commerçants effacent les traces du régime précédent et les prix des denrées de première nécessité baissent, signe d’un retour à la normalité. Toutefois, l’ONU et les organisations humanitaires mettent en garde contre un retour massif des réfugiés, soulignant que le pays manque encore cruellement de services de base et de stabilité politique.

L’avenir de la Syrie reste incertain. Les nouvelles autorités, tout en cherchant à rassurer, doivent prouver leur capacité à gouverner de manière inclusive et à garantir la sécurité de toutes les communautés du pays, dans un contexte où les minorités craignent pour leur avenir. Le chemin vers une paix durable et une véritable reconstruction est encore long, et la communauté internationale observe de près les développements dans ce pays déchiré par plus d’une décennie de guerre.

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