Trente ans de réclusion pour Cédric Jubillar, reconnu coupable du meurtre de son épouse

Cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, la cour d’assises du Tarn a rendu son verdict. L’époux de l’infirmière a été condamné à une peine de trente ans d’emprisonnement.

La justice a mis un terme à l’une des affaires criminelles les plus médiatisées de ces dernières années. Cédric Jubillar, âgé de trente-huit ans, a été reconnu coupable du meurtre de son épouse Delphine, portée disparue depuis décembre 2020 dans le Tarn. Le corps de la victime n’a jamais été retrouvé malgré les investigations. Le verdict est intervenu après quatre semaines d’audience et environ six heures de délibérations.

Lors de l’annonce de la décision, l’accusé est demeuré impassible, les mains crispées sur la paroi vitrée de son box. Les proches de la disparue, présents en nombre dans la salle d’audience, ont manifesté leur émotion par des étreintes et des larmes. Deux membres de la famille ont même été pris de malaises.

La cour s’est appuyée sur un ensemble d’éléments concordants pour établir la culpabilité du peintre-plaquiste. Les débats ont mis en lumière une dispute conjugale survenue peu avant les faits, la découverte de lunettes brisées appartenant à la victime, ainsi que l’utilisation nocturne du véhicule familial. La personnalité de l’accusé, décrite comme impulsive et violente par plusieurs témoins, a également pesé dans la balance.

Le ministère public a souligné la préméditation du geste criminel, motivé selon l’accusation par le refus de voir son épouse refaire sa vie. Les avocats de la défense ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel, dénonçant l’absence de preuves matérielles et l’inexistence du corps du délit. Ils estiment que les indices retenus ne forment pas un ensemble cohérent.

La question de l’annonce du verdict aux deux enfants du couple, âgés de six et onze ans, se pose désormais. Leur représentant légal a évoqué la nécessité d’employer des termes simples pour leur expliquer la décision de justice. L’affaire connaîtra donc un nouvel épisode judiciaire, la défense ayant déjà entamé les préparatifs de la procédure d’appel.