Sports
« Tout est possible » pour Nico Yennaris, le Londonien qui marque l’histoire du foot chinois
En mars 2015, Nico Yennaris jouait pour les Wycombe Wanderers en quatrième division anglaise. Cinq ans plus tard, le natif de Londres a pris le nom de Li Ke, possède un passeport chinois et va tenter de qualifier la Chine pour la deuxième Coupe du monde de son histoire.
« Si l’on m’avait dit à cette époque où en serait ma carrière aujourd’hui, je vous aurais certainement répondu que vous êtes fous », raconte à l’AFP le joueur de 27 ans en repensant à son improbable parcours.
Li, qui est moitié chinois, a grandi aux côtés de Harry Kane, la star de Tottenham et de l’Angleterre, qui vient de la même région de l’Est de Londres.
Il a fait son unique apparition en Premier League en 2012 avec Arsenal, son club formateur, contre Manchester United avant d’évoluer ensuite dans les trois autres divisions professionnelles anglaises.
C’est en 2019 que l’ancien international anglais chez les équipes de jeunes prend une décision qui changera sa vie et le cours du football chinois.
Alors à Brentford, il décide de quitter le Championship, la deuxième division anglaise, pour Beijing Guoan, prétendant au titre de Chinese Super League, et devient dès le mois de juin de la même année le premier footballeur naturalisé de Chine.
Une poignée de joueurs brésiliens a ensuite connu le même sort, une solution rapide pour booster les chances de qualification de la Chine pour le Mondial-2022 au Qatar.
« Etre réaliste »
« C’est un honneur parce que vous marquez l’Histoire et ça, personne ne peut vous l’enlever », confie Li, dont la mère est chinoise et le père Greco-Chypriote.
D’après lui, c’est sa détermination à jouer au plus haut niveau qui l’a conduit en Chine, lui qui aurait pu également représenter la sélection chypriote.
« Il faut être réaliste. Est-ce qu’il était possible pour moi de jouer pour l’Angleterre? Honnêtement, avec la façon dont se déroulait ma carrière, probablement pas », reconnaît-il.
Bien qu’il n’ait fait ses débuts avec la sélection chinoise que l’an dernier, l’idée de partir en Chine lui est venue dès ses 17 ou 18 ans alors qu’il tentait de percer avec Arsenal.
La concurrence étant trop rude, Li est prêté à Notts County et à Bournemouth, avant de signer à Brentford en 2014 et d’être prêté en 2015 à Wycombe.
« Au début, c’était juste +Est ce qu’il est possible que je joue avec la Chine ?+ puis on (des contacts en Chine) m’a expliqué comment obtenir le passeport chinois, etc (…) Là c’est devenu une toute autre conversation. »
Sa famille s’inquiète alors de le voir abandonner son passeport britannique.
« Il y a avait beaucoup de questions: +Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir? Est ce que je pourrai récupérer mon passeport plus tard? Comment ça pourrait affecter un retour au Royaume-Uni?+ Ce ne sont que des inconnues parce que cela n’est jamais arrivé avant. Moi, je n’étais concentré que sur le fait de jouer au football. »
Des retrouvailles avec Kane ?
Un départ en Chine représente aussi un grand changement, lui qui, enfant, a surtout été immergé dans la culture paternelle. « Nouvelle langue, culture, nourriture, tout ». Li doit de plus apprendre le chinois qu’il ne parle pas du tout.
Et on l’affuble même d’un nouveau nom, qu’il entend pour la première fois au Portugal lors d’un entraînement d’avant-saison quand un chauffeur l’attend avec une pancarte au nom de « Li Ke ».
« Il me dit: +c’est toi+. Et moi je lui répond: +mais non, ce n’est pas mon nom+ », se remémore-t-il en riant.
A ce jour, les espoirs de qualification de la Chine pour la Coupe du monde 2022 sont plutôt minces, mais si la « Grande muraille » (le surnom de la sélection chinoise) y parvient, Li pourrait bien affronter Harry Kane et son pays natal.
« Si j’avais la chance d’être capitaine pour la Chine et lui pour l’Angleterre, ce serait drôle pour nos parents », déclare-t-il. « Comme je l’ai dit, tout est possible. »
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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