Le Français Victor Lafay a remporté dimanche la deuxième étape du Tour de France à Saint-Sébastien, tandis que le Britannique Adam Yates a conservé le maillot jaune.
À l’issue de la deuxième étape du Tour de France dimanche 2 juillet, le Français Victor Lafay (Cofidis) l’a emporté en se détachant du groupe des favoris à un kilomètre de l’arrivée. Le Britannique Adam Yates (UAE), lui, conserve le maillot jaune.
Le cycliste de 27 ans s’est imposé devant deux des plus grosses stars du peloton, le Belge Wout Van Aert et le Slovène Tadej Pogacar qui, malgré tous leurs efforts, n’ont pas réussi à le rattraper. Van Aert, favori pour la victoire avec sa qualité de sprint, a tapé son guidon de rage après avoir franchi la ligne d’arrivée.
Victor Lafay apporte la première victoire dans le Tour de France à son équipe Cofidis depuis Chavanel en 2008, il y a quinze ans. « Quand j’ai fait mon effort, je ne réfléchissais même pas à gagner, juste à faire mon effort au maximum. Je voyais la ligne, je regardais le compteur, 500 mètres, 400 mètres, et j’y ai cru jusqu’au bout, c’est un truc de fou. Hier (samedi), j’étais un peu frustré à l’arrivée, j’ai concrétisé aujourd’hui dès la 2e étape, c’est formidable », a-t-il déclaré.
« Pour une fois, j’avais vraiment un plan dans le final, ce que je n’ai pas forcément d’habitude. Je savais que ça allait attaquer dans la bosse à la fin, j’ai laissé faire. Je suis resté derrière, pour arriver avec élan, j’ai vu que ça ralentissait un peu, je suis passé », a ajouté le cycliste.
La veille, Lafay avait déjà fait très forte impression en basculant en tête avec Pogacar et Jonas Vingegaard, les deux grands favoris du Tour, dans la côte de Pike, avant de terminer sixième de l’étape à Bilbao.
Dimanche, il a récidivé pour faire « le coup du kilomètre » et s’extirper d’un groupe d’une vingtaine de coureurs dans lequel restaient les principaux favoris pour le classement général.
« J’étais un peu moins bien qu’hier, en plus j’ai eu un point de côté en milieu d’étape, mais je me suis vraiment accroché », a dit le Lyonnais à la barbichette, vainqueur d’une étape sur le Giro en 2021.
Quelques minutes plus tôt, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se sont expliqués dans le Jaizkibel, montée mythique du Pays basque, noir de monde. Se disputant les bonifications au sommet, les deux hommes ont créé en quelques mètres un écart énorme avec ce qui restait du groupe de favoris.
Au sommet, plongé dans le brouillard, Pogacar a fait valoir son punch supérieur pour gratter huit secondes de bonifications devant Vingegaard qui en a pris cinq. Alors qu’il restait encore 16 km jusqu’à l’arrivée, Pogacar a mené la descente devant son rival, qui ne l’a pas relayé.
Les deux hommes n’ont pas insisté et ont été rapidement repris par le groupe dont allait surgir Victor Lafay pour gagner la plus belle victoire de sa carrière.