Sports
Tour de France: avantage à Roglic sur le sommet alpestre
Avantage à Primoz Roglic sur Tadej Pogacar: le match attendu entre les Slovènes a tourné en faveur du maillot jaune dans la 17e étape du Tour de France, remportée par le Colombien Miguel Angel Lopez, mercredi, dans le site majestueux du col alpestre de la Loze.
A l’altitude de 2304 mètres, le point le plus haut de ce 107e Tour, Roglic a distancé de 15 secondes Pogacar, dans un final au couteau sur des pentes vertigineuses.
« C’était complètement fou à la fin ! », s’est exclamé le porteur du maillot jaune, plus que jamais favori de la course. « On est heureux quand on arrive au sommet. Les 4 derniers kilomètres étaient un enfer ! »
Au classement général provisoire, Roglic a porté son avance sur Pogacar de 40 à 57 secondes, bonification comprise, à quatre jours de la conclusion à Paris.
« On rêve de ce genre de journées mais on ne peut pas le prévoir », s’est félicité le vainqueur du jour, Miguel Angel Lopez, qui a accédé à la troisième place du classement, à près d’une minute et demie de Roglic.
Sous les yeux du président Emmanuel Macron, qui a assisté au final dans la voiture de François Lemarchand, les coureurs sont arrivés un par un au bout de cette montée inédite, sur la piste goudronnée depuis l’an passé qui relie Courchevel à Méribel (Savoie).
Lopez, parti à l’avant dans les 3 derniers kilomètres, a précédé Roglic de 15 secondes. Mais, pour le Slovène qui a distancé Pogacar dans les 1700 derniers mètres, l’essentiel était bien de devancer son cadet.
La résistance de Carapaz
Tout s’est joué comme attendu dans l’interminable ascension finale, longue de 21,5 kilomètres et extrêmement pentue dans sa partie finale au-dessus de la station de Méribel.
Julian Alaphilippe, l’Equatorien Richard Carapaz et l’Espagnol Gorka Izagirre, les trois rescapés de l’échappée lancée dès la première demi-heure, ont successivement été rejoints dans cette montée. Ils étaient passés au sommet de la Madeleine (Km 107,5), la première ascension classée hors catégorie du jour, avec une avance limitée à une minute et demie sur le premier peloton mené par les équipiers de l’Espagnol Mikel Landa et fort d’une trentaine d’unités.
La Bahrain de Landa a poursuivi l’effort en tête de ce groupe jusqu’à Méribel, ce qui a eu pour effet de permettre aux Jumbo de Roglic de s’économiser et de rester dans les roues.
Carapaz, le dernier à résister, a tenu bon longtemps. Le vainqueur du dernier Giro a même accru son avantage à moins de 5 kilomètres de l’arrivée. Mais il a fini par buter sur la succession de petits lacets aux pourcentages très sévères et a été dépassé à 3 kilomètres de l’arrivée, suite à une accélération de Miguel Angel Lopez accompagné par le dernier lieutenant de Roglic, l’Américain Sepp Kuss.
La « première » de Superman Lopez
Le Colombien, qui est surnommé « Superman » dans son pays, a enlevé son premier succès d’étape dans le Tour qu’il découvre cette saison à l’âge de 26 ans. Le chef de file de l’équipe Astana, dirigée par le Kazakh Alexandre Vinokourov, est déjà monté sur le podium du Giro et de la Vuelta (3e à chaque fois).
Pour la Colombie, qui a enregistré son deuxième succès depuis le départ après celui de Daniel Martinez au Puy Mary dans la 13e étape, la journée avait beaucoup plus mal commencé: Egan Bernal, le vainqueur sortant, a quitté le Tour avant le départ de Grenoble, à la demande de son équipe Ineos qui entend le ménager. Défaillant dimanche dernier dans le Grand Colombier, il avait reculé au classement jusqu’à la 16e place à près de 20 minutes du maillot jaune.
Jeudi, la dernière journée dans les Alpes comporte trois classiques (Cormet de Roselend, Saisies, Aravis) et une montée très rarement empruntée et très raide, pour accéder au Plateau des Glières, dans la 18e étape longue de 175 kilomètres entre Méribel et La Roche-sur-Foron.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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