Hier soir, l’émission Capital sur M6 a consacré un reportage édifiant à la gestion des finances publiques en France, et Sète y a occupé une place de choix. Sept minutes de diffusion qui ont mis en lumière des réalités longtemps contestées par la majorité municipale, notamment concernant l’endettement de la ville et le projet controversé du parking Aristide Briand.
L’équipe de journalistes de Capital s’est intéressée à ce chantier contesté, devenu un symbole des dérives budgétaires locales. Ce projet, initialement évalué à 8,7 millions d’euros, atteint aujourd’hui les 14,5 millions d’euros, soit une augmentation de 66 % par rapport au budget de départ. Une explosion des coûts que la municipalité a toujours minimisée, mais qui se trouve désormais confirmée par les investigations de M6.
Au fil du reportage, un autre chiffre a retenu l’attention, la saturation fictive des parkings du centre-ville. Actuellement, cinq parkings existent, bientôt six avec celui de la place Aristide Briand. Or, selon les calculs du Collectif Bancs Publics et confirmés par l’équipe de Capital, leur taux d’occupation annuel ne dépasse pas 30 %, période estivale comprise. Christophe Lalia, l’un des membres du Collectif, a livré une démonstration magistrale face caméra. Avec une rigueur implacable et des graphiques à l’appui, il a déconstruit point par point l’argumentaire municipal, révélant avec brio l’absurdité économique et urbanistique de ce nouvel investissement. Son exposé, clair, documenté et percutant, a laissé peu de place au doute, marquant un moment fort du reportage.
Mais l’enquête ne s’est pas arrêtée au seul sujet du parking. Les journalistes de M6 ont également levé le voile sur la situation financière alarmante de Sète. Selon leurs informations, la ville est aujourd’hui endettée à hauteur de 90M€, soit plus de deux fois et demie la moyenne nationale pour une commune de taille équivalente. Ce constat, longtemps dénoncé par notre rédaction, a été confirmé par l’analyse des finances publiques réalisée pour l’émission.
Le clou du reportage reste toutefois l’interview surréaliste de l’adjoint à l’urbanisme, qui a accepté de répondre aux questions après le refus catégorique du maire François Commeinhes de s’exprimer sur le sujet. Interrogé sur le coût final des travaux, Vincent Sabatier a donné une réponse pour le moins déroutante, « vous savez, vous, combien vous coûteraient des travaux avant qu’ils soient terminés ? » a-t-il lancé face caméra. « Donc vous ne connaissez pas le montant final ? » insiste le journaliste, « je ne peux pas vous dire aujourd’hui, c’est à la fin qu’on voit la facture, comme dans tout. », conclut Vincent Sabatier.
Un échange ubuesque qui a laissé les téléspectateurs et les journalistes perplexes. Capital a conclu sur cette séquence en qualifiant la gestion municipale de « politique du quoi qu’il en coûte à la sauce sétoise ». Une phrase qui résonne comme un constat accablant pour la municipalité.
Cette séquence télévisée a offert un miroir peu flatteur de la gestion de la ville, mettant en évidence des pratiques budgétaires opaques et un projet d’urbanisme qui peine à justifier sa nécessité. Sète, lourdement endettée et engluée dans des dépenses injustifiées, a offert à la France entière une image peu reluisante de son administration. Loin d’être anodine, cette mise en lumière pourrait bien relancer les critiques et raviver la mobilisation contre ce projet qui divise profondément la population.
Jeanne
17 mars 2025 at 16 h 37 min
Mon dieu cette honte ! Ce Sabatier il m’insupporte. Horrible.
Michel J
17 mars 2025 at 22 h 33 min
Certe M.Sabatier c’est ridiculise et la gestion municipale avec. Par contre votre conception du journalisme interroge : en quoi M6 peut confirmer le coût de construction s’il n’a pas été reçu par la municipalité, sur quelle base confirme t elle les dire de M. Lalia alors que ses équipes ne sont restées que 48 heures , ont elles eu accès aux comptages officiels ?
En tant que Sétois je suis excédé par, d’un côté une municipalité incapable de communiquer avec transparence et clarté et de l’autre une opposition incapable d’argumenter autrement que par l’exagération et la polémique. Quoiqu’il en soit ce parking, même s’il est une hérésie urbanistique, est là, les marchés publics sont engagés et un dédit unilatéral de la ville coûterait, remise en état des lieux, certainement plus que les 14 millions annoncés.
Brel Michel
17 mars 2025 at 16 h 49 min
Quel tomata ce Sabatier 😂
Potins
18 mars 2025 at 5 h 58 min
Sète c’est …des punks avec des gros chiens en centre ville tous les 2 metre..c’est la police qui insultent et menasse les victimes pour éviter qu ils plainte..c’est des bouchons a en plus finir a croire que le maire a des actions chez Total…Sète la nuit un état de non droits quoi que le jour aussi ..un jour 4 mecs bourrer mon agressé j appel la police réponse appelé des amis nous on viens pas mais si vous les agresser là on viens …sete c’est des dépenses genre un stylo qui coûte 1.20 euro est acheté 3 euro au copain etc …
Caseli
17 mars 2025 at 17 h 46 min
Sabatier 🤣🤣🤣
CHARLIE
17 mars 2025 at 17 h 58 min
Non seulement cette commune est un cas d’école financier, de ce qu’il ne faut pas faire, mais il faudrait étudier toutes les sociétés satellites et associations pour consolider la situation financière de la collectivité.
Société Publique Locale, Société Anonyme d’aménagement, sociétés publiques liées à l’habitat…
association comme Escale à Sète qui réunit toutes les conditions énoncées par le Conseil d’Etat pour qualifier une association transparente, caractéristiques d’un démembrement de la collectivité, aux équilibres financiers assurés par des fonds publics, et des financements privés
qui mériteraient des explications. Autant que cet événement remarquable soit organisé par la collectivité publique en toute transparence.
Tout ça est une partie d’un iceberg public qui fond à grande vitesse!
Alan
17 mars 2025 at 21 h 00 min
L’exemple d’Escale à Sète est mal choisi : c’est une asso transparente, certes aidée par la Ville de Sète mais aussi par la Region, le département, des partenaires privés. Elle est surtout composée de bénévoles, et tient à une indépendance qui lui permettra espérons le de survivre à un changement de majorité municipale.
Rado
17 mars 2025 at 21 h 29 min
C’est vrai, on fait des travaux et on demande combien ça coûte après..normal ce représentant de la mafia municipale doit faire ainsi puisqu’il le dit
Laurent
18 mars 2025 at 7 h 06 min
Escale à Sète des bandits autant que la ville. C’est la même bande
Rado
17 mars 2025 at 21 h 36 min
Le reportage omet de parler du fait que ce parking est construit pour les touristes et non les sétois..absurde à l’heure où les villes tiennent les voitures éloignées de leurs centres. Sète est faite pour les bateaux, pas les voitures