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Royaume-Uni: prison à vie confirmée pour le père et la belle-mère de la petite Sara

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Le drame de Sara Sharif : le père et la belle-mère condamnés à perpétuité pour le meurtre de la fillette de 10 ans

_La justice britannique a confirmé en appel les peines de prison à vie infligées au père et à la belle-mère de Sara Sharif, une enfant de 10 ans victime de tortures et de violences mortelles. Les détails de l’affaire ont choqué le Royaume-Uni, révélant des dysfonctionnements dans la protection de l’enfance._

Urfan Sharif, 43 ans, et Beinash Batool, 30 ans, avaient été condamnés fin 2024 pour le meurtre de la petite Sara, survenu en août 2023 à Woking, dans le sud-ouest de Londres. Leur appel visant à réduire leur période de sûreté a été rejeté jeudi par la Cour d’appel. Urfan Sharif devra purger au moins 39 ans de détention, tandis que Beinash Batool ne pourra pas être libérée avant 31 ans. L’oncle de la victime, Faisal Malik, également impliqué, a vu sa peine de près de 16 ans de prison confirmée.

Les faits, qualifiés de « torture » par le juge, ont révélé une cruauté insoutenable. Sara a subi des violences répétées pendant des années, incluant des coups avec une batte de cricket, des brûlures au fer à repasser ou à l’eau bouillante, et des morsures. L’autopsie a mis en lumière plus de 100 blessures, dont un traumatisme crânien, des fractures multiples et des cicatrices. La fillette a également été privée d’oxygène, sa tête enfermée dans des sacs en plastique.

Le lendemain de sa mort, les trois accusés ont fui au Pakistan avec les cinq autres enfants du couple, abandonnant le corps de Sara sur un lit. Après un mois de cavale, ils ont été arrêtés à leur retour au Royaume-Uni. Lors du procès, Urfan Sharif a d’abord rejeté la faute sur sa femme avant de reconnaître sa responsabilité, tout en niant toute intention de tuer. Son avocat a plaidé pour une réduction de la peine, arguant que l’affaire ne justifiait pas une période de sûreté aussi longue. De son côté, l’avocate de Beinash Batool a invoqué des circonstances atténuantes, soulignant que sa cliente était elle-même victime de violences conjugales.

L’affaire a également mis en lumière les défaillances des services sociaux. Malgré plusieurs signalements de l’école, notamment après que Sara est arrivée en classe avec un hijab dissimulant des traces de coups, aucune intervention efficace n’a été menée. Les services sociaux connaissaient pourtant la famille, Sara et son frère ayant déjà été placés en foyer avant d’être confiés à leur père en 2019.

Le gouvernement britannique a depuis annoncé des mesures pour renforcer le contrôle de la scolarisation à domicile, afin d’éviter de tels drames à l’avenir. Le corps de Sara a été rapatrié en Pologne, pays d’origine de sa mère, où des funérailles ont été organisées. Cette affaire tragique reste un rappel glaçant des conséquences de la maltraitance et des lacunes dans la protection des enfants.

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