Sports
Roland-Garros: Nadal et Djokovic, favoris en danger
Chasse au record pour Nadal et Djokovic, avènement pour Alcaraz, consécration pour Zverev ou Tsitsipas, confirmation pour Swiatek: l’édition 2022 de Roland-Garros qui débute dimanche présente de nombreux enjeux et s’annonce ouverte.
Pour les Français, sans leur N.1 Gaël Monfils qui a déclaré forfait, les objectifs sont nettement moins élevés et le seul événement à fêter risque d’être la fin de carrière de Jo-Wilfried Tsonga.
« Ce court a quelque chose qui fait qu’il joue 30% mieux »: après avoir regardé sur le Central l’entraînement de Rafael Nadal, l’homme aux 13 titres sur la terre battue parisienne, le N.3 mondial Alexander Zverev n’a pas caché son admiration. « Tout à coup, son coup droit va 30 km/h plus vite, il est plus léger sur ses jambes… », ajoute l’Allemand.
L’Espagnol, qui fêtera ses 36 ans le 3 juin jour des demi-finales, ne fait pourtant pas mystère de l’épée de Damoclès qui le menace: la douleur au pied gauche qui ne le quitte plus peut devenir insupportable à tout moment.
« La question est de savoir si son intensité va me permettre de jouer avec de réelles chances », a expliqué Nadal lui-même.
Il estime que s’il est épargné par la douleur et qu’il est en mesure de bien jouer, « l’histoire démontre que (ses) chances de gagner à Roland-Garros sont plus élevées qu’en Australie ». A Melbourne, en l’absence de Djokovic, il a poussé en janvier le record de titres du Grand Chelem à 21. Il pourrait donc passer à deux longueurs d’avance sur Djokovic et Federer en remportant un 22e Majeur le 5 juin.
Djoko s’y voit
Le Serbe, tenant du titre à Paris, a affirmé que « lorsqu’on parle des favoris à Roland-Garros, on ne peut faire autrement que de mettre Nadal au sommet de la liste ».
Mais une fois qu’il a dit ça, et cité le phénomène Carlos Alcaraz comme un autre des prétendants, Djokovic ne s’oublie pas.
« Je crois dans mes capacités (…) à me battre pour l’un des plus prestigieux trophées du tennis. Et encore plus en tant que tenant du titre », a-t-il asséné deux jours avant le début du tournoi où il a remporté deux de ses vingt Majeurs.
« Il m’a fallu deux tournois pour sentir que je me rapprochais vraiment du niveau que je visais et que j’ai atteint à Rome où j’ai gagné le tournoi sans perdre un set », a-t-il prévenu.
Une autre montée en puissance, encore plus fulgurante, est celle d’Alcaraz qui, à 19 ans, a le jeu, le physique et la volonté de soulever la Coupe des Mousquetaires. Mais en aura-t-il le mental ?
Djokovic a souligné l’avantage que lui donne l’expérience: « Avec tout le respect que je dois aux joueurs (…) je crois en mes chances parce que je l’ai déjà fait et je sais ce que cela demande », a-t-il relevé.
La série Swiatek
Un avantage qu’il aura également sur Zverev et Stefanos Tsitsipas dont il a brisé le rêve l’an dernier en le battant en finale après avoir été mené deux sets à zéro.
Le sort a voulu que les choses commencent à se décanter assez tôt puisque Djokovic, Nadal, Alcaraz et Zverev sont tous dans la première moitié du tableau, avec un Djokovic-Nadal prévu dès les quarts de finale. Tsitsipas sera favori pour le ticket final dans le bas du tableau.
Dans le tableau féminin, pour la première fois depuis longtemps une favorite se détache: la Polonaise Iga Swiatek, lauréate surprise en 2020 mais qui se présente cette année, à 20 ans, en N.1 mondiale et forte d’une série de 28 matchs gagnés d’affilée avec des titres à Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart et Rome.
« Je suis consciente que cette série peut s’arrêter bientôt et je ne veux pas être trop déçue quand ça arrivera. Donc je vais prendre les matchs les uns après les autres comme je l’ai fait dans les tournois précédents », a-t-elle commenté.
En cas de victoire, elle deviendrait la première joueuse sacrée une seconde fois à Roland-Garros depuis que Serena Williams y a décroché son 3e titre en 2015.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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