Sports
Roland-Garros: Nadal à propulsion, Djokovic à réaction
Après trois premiers tours sans la moindre sueur froide, Novak Djokovic a cédé les deux premiers sets face au jeune et prometteur Lorenzo Musetti, avant de prendre le dessus et même de bénéficier de l’abandon de l’Italien, lundi en 8es de finale de Roland-Garros.
Rafael Nadal, lui, n’a fait qu’une bouchée de la jeune pépite italienne Jannik Sinner (19e). La journée a été marquée par l’élimination de la finaliste 2020 Sofia Kenin et la qualification de la tenante du titre Iga Swiatek.
. Nadal brutal
« Personne n’est invincible », avait assuré Nadal à l’AFP avant le tournoi. Au vu de la leçon donnée à Sinner, 7-5, 6-3, 6-0 en 2h17, on peut quand même croire que lui l’est. Au moins à Roland-Garros. Au moins pour l’édition 2021.
Le jeune Italien de 19 ans a brièvement imposé sa force de frappe jusqu’à mener 5 jeux à 3 et à servir pour le gain de la première manche. Mais un horrible jeu de service – quatre fautes, dont une double – lui a été fatal.
A partir de ce moment-là, Nadal a définitivement mis la main sur le match en signant deux séries de huit jeux d’affilée, seulement entrecoupées par un court sursaut de Sinner.
« J’ai joué un peu trop défensivement pendant quelques jeux et je lui ai laissé la possibilité d’entrer dans le court. Et après, tout a changé », a confirmé le Majorquin qui a fêté ses 35 ans jeudi.
Son prochain adversaire sera Diego Schwartzman (10e) qui, comme lui, n’a toujours pas perdu de set.
. Djokovic bousculé
« J’étais plus nerveux au début du match que mené deux sets à zéro, a assuré le Serbe. Mais après la perte du deuxième set, je suis sorti me changer et quand je suis revenu, j’étais un autre joueur. »
Effectivement, le N.1 mondial a trouvé à qui parler… durant deux sets, avant de complètement mettre la main sur la partie et se diriger inexorablement vers la victoire quand Musetti (76e) a abandonné, mené 6-7 (7/9), 6-7 (2/7), 6-1, 6-0, 4-0.
« Quand j’ai vu qu’il commençait à souffrir au début du quatrième set, ça m’a surmotivé », a expliqué Djokovic.
La partie a en effet complètement basculé à l’entame du troisième set et Musetti a été soudain submergé: Djokovic a remporté 16 des 17 derniers jeux et même 65 des 83 points joués jusqu’à ce que l’Italien jette l’éponge. Le match avait commencé depuis 3h29.
« Ce n’est pas une blessure, juste quelques crampes et des douleurs dans le bas du dos. Il n’y avait aucune chance que je parvienne à gagner encore un point alors j’ai décidé d’abandonner », a expliqué Musetti.
Finaliste 2020, Djokovic vise un 19e titre du Grand Chelem pour se rapprocher du record de Roger Federer et Rafael Nadal (20), et affrontera en quarts un autre Italien, Matteo Berrettini (9e).
Ce dernier a bénéficié du forfait de Roger Federer qui avait annoncé dimanche son retrait du tournoi pour se préserver physiquement en vue de la saison sur gazon et de son principal objectif, Wimbledon (28 juin – 11 juillet).
. Kenin électrifiée
L’Américaine, finaliste l’an dernier, n’a tenu que 68 minutes sur le court Suzanne-Lenglen face à la Grecque Maria Sakkari (18e), victorieuse 6-1, 6-3.
« J’ai sans doute joué le pire tennis de ma vie à bien des égards. J’ai mal géré la pression », a regretté la N.5 mondiale.
A l’inverse, Sakkari s’est offert un premier billet pour des quarts de Grand Chelem et savourait.
« Je suis sans voix », a déclaré le joueuse de 25 ans.
Sa prochaine adversaire sera la tenante du titre Iga Swiatek (9e).
La Polonaise, dernière rescapée du top 10, a battu Marta Kostyuk (81e) en session nocturne 6-3, 6-4 et n’a toujours pas perdu le moindre set du tournoi.
« Ce n’est pas tous les jours qu’on est en quarts de finale en Grand Chelem, en simple et en double en plus, je suis vraiment fière de bien jouer », s’est réjouie Swiatek qui est associée à l’Américaine Bethanie Mattek-Sands en double.
L’autre quart de finale du haut du tableau féminin mettra aux prises deux nouvelles venues à ce stade de la compétition: Coco Gauff, 25e mondiale et valeur montante du tennis américain à 17 ans, et la Tchèque Barbora Krejcikova (33e).
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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