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Monde

Quatre Palestiniens tués, une soldate israélienne blessée en Cisjordanie

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Les forces israéliennes ont tué tôt mardi trois Palestiniens dans différents incidents en Cisjordanie occupée, avant une attaque à la voiture bélier ayant blessé une soldate israélienne, encore dans ce territoire en proie à une recrudescence de la violence. 

L’assaillant présumé de l’attaque à la voiture bélier qui a eu lieu près de la colonie de Kokhav Yaakov, près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, est décédé, a indiqué l’hôpital Shaarei Tsedek à Jérusalem où il avait été transporté comme sa victime, une soldate de 20 ans « blessée modérément » a précisé l’armée israélienne.

Plus tôt mardi, l’armée israélienne a affirmé avoir réagi à l’agression d' »émeutiers » lors de deux incidents distincts. Le premier est survenu à Beit Ommar, près de Hébron, une ville du sud de la Cisjordanie où les tensions demeurent vives entre des colons israéliens et la population palestinienne locale, le second à Kafr Ein, près de Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

A Beit Ommar, selon le ministère palestinien de la Santé, un Palestinien a succombé après avoir été blessé par balle à la tête par l’armée israélienne. Il a été identifié comme étant Mufid Mahmud Khalil (44 ans) par l’agence de presse palestinienne Wafa.

De son côté, l’armée a dit avoir ouvert le feu sur « des émeutiers » qui avaient lancé des pierres et des engins explosifs en direction des soldats après que deux véhicules de l’armée en patrouille se furent retrouvés bloqués par un problème technique.

Puis, à Kafr Ein, Jawad et Dhafer Abdul Rahman Rimawi, deux frères de 22 et 21 ans, ont été tués par des tirs de l’armée israélienne, selon le ministère palestinien.

Le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Cheikh a qualifié « d’exécution de sang-froid » cet incident.

L’armée israélienne a elle évoqué une « violente émeute » au cours d’une opération de routine, avec des « suspects » lançant « des pierres et des cocktails Molotov en direction des soldats, qui ont répondu par des moyens de dispersion anti-émeute et des tirs réels ».

« Point d’ébullition »

Après ces affrontements, le mouvement islamiste armé Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza et comptant aussi des soutiens en Cisjordanie, a affirmé que « l’escalade » israélienne allait rencontrer une « résistance croissante » de la part des Palestiniens dans ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

A partir du printemps, l’armée israélienne a multiplié les raids à travers ce territoire, dans la foulée d’attaques anti-israéliennes meurtrières.

Ces opérations et les heurts qui y sont parfois associés ont fait plus de 125 morts palestiniens, incluant des combattants, le bilan le plus lourd depuis sept ans, selon l’ONU. De son côté, le bureau du Premier ministre israélien sortant Yaïr Lapid a chiffré mardi à 31 le nombre d’Israéliens tués dans des « actes de terrorisme » depuis le début de l’année.

« Le conflit atteint de nouveau un point d’ébullition », a déclaré lundi le médiateur de l’ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland, à la veille de la journée internationale de « solidarité » avec les Palestiniens.

Nouveau gouvernement

Ces événements interviennent au moment où se poursuivent les tractations pour former un nouveau gouvernement entre le Premier ministre israélien désigné Benjamin Netanyahu, à la tête du parti de droite Likoud, et ses alliés ultra-orthodoxes et d’extrême droite, arrivés majoritaires aux législatives du 1er novembre (64 sièges sur 120).

Figure de proue de l’extrême droite en faveur d’un usage plus important de la force  contre le « terrorisme », Itamar Ben Gvir a déjà signé un accord avec le Likoud en vertu duquel il occupera le poste de ministre de la Sécurité nationale dans le prochain gouvernement.

Or, la semaine dernière, l’armée israélienne avait suspendu deux soldats mis en cause dans l’agression de militants des droits de l’homme à Hébron, dont l’un avait pris la parole en faveur de ce ténor de l’extrême droite. « Ben Gvir va faire le ménage ici. C’est fini, vous avez perdu (…) la fête est finie », avait déclaré un des deux soldats, des propos qui ont scandalisé une grande partie de la presse israélienne.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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