Monde
Pollution de l’air en Thaïlande: environ 200 écoles fermées à Bangkok
#La capitale thaïlandaise lutte contre une pollution de l’air sans précédent, forçant la fermeture d’écoles et appelant à des mesures de télétravail.
La métropole de Bangkok est confrontée à une crise environnementale majeure. La pollution atmosphérique, atteignant des niveaux alarmants, a conduit à la fermeture de près de 200 établissements scolaires et à des recommandations de télétravail pour la population.
Selon les autorités locales, la qualité de l’air à Bangkok a atteint un point critique, avec des niveaux de particules fines PM 2,5 dépassant largement les normes de l’OMS. Ce seuil critique a été franchi dans la matinée, faisant de Bangkok la sixième ville la plus polluée au monde, selon les données de la société suisse IQAir. Cette situation est aggravée par la combinaison d’émissions de véhicules et de fumées provenant des brûlis agricoles, piégées par une masse d’air froid et stagnant.
La réponse des autorités a été rapide, non seulement elles ont ordonné la fermeture d’environ 194 écoles sur les 437 gérées par la métropole de Bangkok, mais elles ont également encouragé le télétravail. Cependant, le programme de télétravail mis en place par la BMA, bien que volontaire, ne concerne que 100.000 personnes, un chiffre insignifiant dans une ville de près de dix millions d’habitants. En outre, des restrictions ont été imposées sur l’accès des camions à six roues dans certaines zones de la capitale pour tenter de réduire les émissions.
Cette crise de pollution soulève des questions sur l’efficacité des politiques environnementales du gouvernement. Tandis que la Première ministre Paetongtarn Shinawatra participe au Forum de Davos en Suisse, l’opposition critique vivement le manque d’action concrète. Natthaphong Ruengpanyawut, chef du principal parti pro-démocratie, a souligné l’ironie de la situation sur les réseaux sociaux : « Alors que la première ministre respire de l’air pur en Suisse, les Thaïlandais inhalent de l’air pollué. »
La situation à Bangkok illustre une réalité alarmante, la pollution de l’air n’est pas seulement un problème de santé publique, mais également un enjeu politique et économique. La capitale thaïlandaise doit maintenant trouver des solutions durables pour garantir un air respirable à ses habitants, tout en répondant aux critiques sur la gestion de la crise.
Europe
En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz
La Moldavie, prise dans les tensions énergétiques avec la Russie, navigue entre tradition et modernité, cherchant une solution à la crise du gaz qui la paralyse.
Dans un contexte marqué par l’arrêt des livraisons de gaz russe en Moldavie, les habitants du village de Cocieri, enclave moldave en Transdniestrie, font face à des conditions de vie difficiles. Valera Alexandru Sava, un vétéran de guerre, a dû ressortir son vieux poêle pour chauffer sa maison. Cette situation illustre la dépendance énergétique de la région et les défis économiques qui en découlent.
La Moldavie, en transition vers une économie plus intégrée à l’Europe, se trouve confrontée à un dilemme. D’un côté, l’envie de rompre avec le passé soviétique et de se tourner vers des sources d’énergie plus coûteuses mais moins politiquement conditionnées; de l’autre, la nostalgie d’une époque où le gaz russe était synonyme de stabilité et de prix abordables. La population de Cocieri, comme d’autres villages enclavés, dépend toujours des infrastructures transdniestriennes, un héritage de l’ère soviétique qui complique la transition énergétique.
Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, reconnaît la complexité de la situation. Il évoque les coûts et les défis techniques pour intégrer ces villages aux réseaux moldaves. L’investissement nécessaire pour relier ces zones aux infrastructures moldaves est colossal, et les travaux de raccordement suscitent des réactions contrastées parmi les habitants. Certains, comme ceux de Copanca, rejettent l’aide de Chisinau, craignant une hausse des tarifs.
La crise énergétique moldave s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. Les accusations de manipulation et de déstabilisation fusent de part et d’autre. Le gouvernement moldave pointe du doigt l’influence extérieure, tandis que la Russie dénonce des campagnes de propagande. Cette impasse énergétique risque de peser lourdement sur les prochaines élections législatives, où le choix entre l’alignement pro-européen et le maintien d’une certaine dépendance envers la Russie sera crucial.
La population moldave, quant à elle, aspire à une vie normale, loin des jeux de pouvoir et des tensions géopolitiques. À Varnita, les commerçants comme Valentina Gora, vendant des produits de première nécessité à la lueur de leur téléphone, expriment un sentiment de frustration face à la situation. « On se croirait à l’âge de pierre », dit-elle, résumant l’état d’esprit de nombreux Moldaves.
La solution à cette crise énergétique, qui met en lumière les tensions entre tradition et modernité, dépendra de la capacité des acteurs politiques à trouver un compromis qui respecte les aspirations européennes de la Moldavie tout en tenant compte des réalités économiques et sociales de sa population.
Monde
États-Unis : Avez-vous suivi l’investiture de Donald Trump ?
Le 47e président des États-Unis, Donald Trump, a officiellement entamé son second mandat avec un discours qui promet de transformer radicalement le paysage politique et social du pays.
Donald Trump, désormais réinstallé à la Maison Blanche, a marqué son retour au pouvoir par un discours d’investiture qui a résonné comme un manifeste de changement. Lors de la cérémonie solennelle au Capitole, le républicain a dévoilé une série de mesures qu’il entend mettre en œuvre pour redresser ce qu’il considère comme les dérives de l’administration précédente.
Le discours de Trump a débuté par une critique acerbe de la gestion de son prédécesseur, Joe Biden, accusé d’avoir précipité l’Amérique dans un déclin. Trump a promis de mettre fin à cette époque sombre pour inaugurer un « âge d’or » de l’Amérique, un message qui a été accueilli avec enthousiasme par ses partisans. Il a notamment annoncé l’intention de signer plusieurs décrets « historiques » visant à réformer l’immigration, l’économie et la politique énergétique du pays.
Sur le front de l’immigration, Trump a déclaré l’état d’urgence à la frontière sud, promettant d’arrêter immédiatement toutes les entrées illégales et d’initier des expulsions massives. De plus, il a l’intention de classer les cartels mexicains comme des organisations terroristes étrangères, une mesure qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la politique étrangère américaine.
En matière économique, Trump a souligné son intention de lutter contre l’inflation galopante en réduisant les dépenses publiques et en déclarant l’état d’urgence énergétique pour stimuler la production de pétrole et de gaz. Cette stratégie, qui inclut également la fin du Green New Deal et le retrait de l’accord de Paris sur le climat, vise à renforcer l’indépendance énergétique des États-Unis.
Le président a également abordé des questions sociétales, promettant de rétablir la liberté d’expression en mettant fin à ce qu’il décrit comme une « censure gouvernementale ». Il a signé un décret reconnaissant uniquement deux genres, une décision qui pourrait remodeler les politiques de l’égalité des genres dans le pays.
Sur la scène internationale, Trump a affirmé son rôle de « faiseur de paix », citant notamment l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il a également annoncé son intention de « récupérer » le canal de Panama, une déclaration qui pourrait susciter des tensions diplomatiques. Enfin, en partenariat avec Elon Musk, Trump a fixé des objectifs ambitieux pour la conquête spatiale, avec l’espoir de voir des astronautes américains fouler le sol de Mars.
Ce programme qui marque un tournant majeur dans la politique américaine, promet de redéfinir non seulement l’avenir des États-Unis mais aussi son influence sur la scène mondiale.
Monde
Trump, de retour à la Maison Blanche : un second mandat sous haute tension
L’investiture de Donald Trump pour un second mandat se déroule dans un climat de résignation et de tensions, marqué par des promesses de changements radicaux et une sécurité renforcée.
Le 45ème président des États-Unis, Donald Trump, prête serment ce lundi pour entamer son second mandat, succédant ainsi à Joe Biden. À 78 ans, il devient le chef d’État américain le plus âgé jamais investi. La cérémonie, initialement prévue à l’extérieur, a été déplacée à l’intérieur en raison d’une vague de froid. Sur la Bible de sa mère, Trump jurera de protéger la Constitution sous la coupole du Capitole, lieu symbolique où ses partisans avaient tenté de renverser le processus démocratique le 6 janvier 2021.
La réélection de Trump, malgré les controverses et les condamnations, témoigne d’un soutien persistant de sa base électorale. Il promet une action rapide et vigoureuse pour inverser ce qu’il perçoit comme le déclin de l’Amérique. Dès son premier jour, il prévoit de signer plusieurs décrets, notamment pour limiter l’immigration clandestine, réduire les protections environnementales, et favoriser l’extraction de pétrole. Sa rhétorique, souvent virulente, et ses promesses de « vengeance » contre ses adversaires politiques, de « redresser » la presse, et de mettre fin au conflit en Ukraine, annoncent un mandat tumultueux.
Trump ne cache pas son intention de s’attaquer à ce qu’il appelle la « folie transgenre » et les programmes éducatifs sur le racisme, soulignant une volonté de remodeler le tissu social américain. Il envisage également d’accorder des grâces aux assaillants du Capitole, un geste qui pourrait diviser l’opinion publique et attiser les tensions. Sa proximité avec des figures de l’extrême droite et sa promesse de réduire la dépense publique avec l’aide d’Elon Musk montrent une orientation politique marquée à droite.
Le dispositif de sécurité est exceptionnel, avec 25.000 policiers déployés et des barrières s’étendant sur 48 kilomètres, suite à deux tentatives d’assassinat contre Trump durant l’été. Cette investiture se déroule dans une atmosphère de résignation, sans les grandes manifestations de joie ou de colère qui avaient marqué sa première élection. Les alliés des États-Unis s’efforcent de faire bonne figure, malgré les déclarations provocantes de Trump, comme celle d’annexer le Canada.
Après une cérémonie religieuse, Trump sera reçu par Joe Biden, marquant la fin d’un demi-siècle de carrière politique pour ce dernier dans une humiliation globale. L’ancien promoteur immobilier, ayant la majorité au Congrès et une Cour suprême à droite, entame ce mandat avec une emprise renforcée sur son parti. Cependant, il doit aussi accepter que ce sera son dernier mandat, sauf à défier les limites constitutionnelles.
Ce second mandat de Donald Trump, sous haute tension et promesse de changements radicaux, ouvre une ère où l’Amérique devra naviguer entre les aspirations de son leader et les réalités d’un monde en constante évolution.
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