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Politique

Politique : la primaire populaire explose son compteur, nouvelle pièce sur l’échiquier à gauche ?

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Avec 467.000 électeurs inscrits pour départager les candidats de gauche, la primaire populaire, une initiative citoyenne parfois décriée, a réussi son pari au-delà de ses espérances, et ne devrait pas laisser indifférents les candidats, même ceux qui ne veulent pas y être soumis.

Les électeurs avaient jusqu’à dimanche soir minuit pour s’inscrire et pouvoir voter en ligne du 27 au 30 janvier afin de désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue.

Avec ce chiffre inattendu, la primaire populaire, critiquée par la plupart des principaux candidats de gauche, dépasse très largement les quelque 22.000 militants PS de l’investiture socialiste, les 122.000 participants à la primaire écologiste de septembre, les près de 140.000 du congrès des Républicains début décembre, et même les 260.000 parrainages militants de Jean-Luc Mélenchon.

« Avec ce nombre d’inscrits, si leur vote est clairement en faveur d’une personnalité, ça sera quand même difficile à balayer d’un revers de main par les autres candidats de gauche », a souligné sur Twitter Mathieu Gallard, directeur de recherche à Ipsos France.

« C’est le plus grand processus de départage de candidats en France, il ne peut pas être ignoré », explique Mathilde Imer, une des organisatrices de la primaire.

« C’est la première fois qu’il y a un mouvement citoyen d’une telle ampleur qui fait irruption dans le jeu électoral », ajoute Samuel Grzybowski, un autre organisateur, rappelant que la majorité des électeurs de gauche ne savent pas encore pour qui voter et souhaitent le rassemblement à la présidentielle.

Pour l’heure, la gauche compte cinq candidats principaux – l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel et Christiane Taubira – sans qu’aucun ne puisse rivaliser avec les droites et Emmanuel Macron en vue du premier tour le 10 avril.

Face à cette fragmentation du paysage, la primaire populaire veut désigner « la candidature la plus en capacité de rassembler », en dehors des partis qui n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une candidature commune.

L’initiative de la primaire avait été lancée en mai 2021, avec l’élaboration d’un socle programmatique commun. Au terme d’une phase de parrainage, dix personnalités ont été présélectionnées en octobre, et sept finalement sont présentées au vote : Mélenchon, Jadot, Hidalgo, Taubira, ainsi que le député européen Pierre Larrouturou et deux personnes de la société civile, Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie.

« Jour décisif »

Le nombre des inscrits pour voter s’est accéléré ces derniers jours, avec notamment l’arrivée officielle dans la campagne de Christiane Taubira, la seule des principaux candidats de gauche qui défend cette investiture et a promis de se soumettre à son résultat.

L’ex-garde des Sceaux a d’ailleurs salué dimanche ce « jour décisif ». « Jamais, dans une élection présidentielle en France, des centaines de milliers de citoyennes et de citoyens n’avaient décidé de s’organiser eux-mêmes pour choisir leur candidat », a-t-elle souligné.

Elle pourrait sortir gagnante de ce scrutin, puisque ses soutiens ont appelé massivement à s’inscrire à la primaire.

« Les jeux sont ouverts. Ce vote, il aura lieu, avec un corps électoral qu’on ne connaît pas mais qui représente toutes les familles et les tendances de la gauche », répond Samuel Grzybowski, qui assure que les inscrits sont arrivés « de tous bords », et que « ça peut créer une dynamique ».

Impliqués dans le scrutin malgré eux, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo ont refusé de reconnaître le résultat de ce vote, et donc de se ranger derrière le vainqueur. Ils ont dénoncé « une démarche insincère » (Mélenchon), « une machine à perdre » (Jadot) ou encore « une consultation qui va classer les gens » (Hidalgo), puisque les électeurs vont effectivement évaluer tous les candidats au « jugement majoritaire » (en leur donnant des mentions: « très bien », « bien », « passable », etc).

Celui ou celle qui gagnera bénéficiera de la force militante de la primaire. A condition qu’il signe un contrat d’engagement, et s’engage « à inclure l’esprit du Socle Commun programmatique dans son programme ».

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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Politique

Au bord de l’épuisement, plus de huit maires sur dix jugent leur fonction usante pour la santé

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Au bord de l'épuisement, plus de huit maires sur dix jugent leur fonction usante pour la santé

L’Association des maires de France dévoile une étude inquiétante : la majorité des maires français sont au bord de l’épuisement, confrontés à des défis de plus en plus pressants.

Selon une enquête récente, l’exercice de la fonction de maire en France s’avère de plus en plus exigeant, au point de devenir préjudiciable pour la santé de ceux qui l’assument. L’étude, soutenue par l’Association des maires de France (AMF), révèle que 83% des maires estiment leur mandat « usant pour la santé ». Ce chiffre est alarmant et soulève des questions sur la soutenabilité de cette charge publique.

Les maires sont exposés à une multitude de pressions : tensions avec les administrés, menaces, agressions, mais aussi un rythme de travail intense. Plus de 65% des maires interrogés ont avoué ressentir « des moments de lassitude » durant leur mandat, tandis que 64% ont été confrontés à « des coups de fatigue ». Un autre aspect préoccupant est la santé mentale : plus de la moitié des maires (51,2%) souffrent de troubles du sommeil, symptomatique d’un stress chronique et d’une surcharge mentale.

L’étude met en lumière une réalité souvent occultée : la charge mentale, plus que la charge physique, pèse lourdement sur les épaules des élus locaux. Plus de 64% des maires se plaignent de penser à « trop de choses à la fois », et 77% considèrent que leur action n’est pas « efficace » face à la multitude de tâches à accomplir. Cette situation est particulièrement aiguë dans les petites communes, où les maires, souvent seuls, doivent prendre des décisions cruciales sans le soutien social nécessaire.

Cependant, malgré ces difficultés, les maires continuent d’éprouver une grande satisfaction dans leur rôle. Une quasi-totalité d’entre eux (99,7%) ressentent qu’ils font « quelque chose d’utile pour les autres » et 98,5% expriment la « fierté du travail bien fait ». Ce paradoxe entre l’épuisement et le sentiment de réalisation souligne l’importance et la complexité de leur mission.

Cette étude interpelle sur la nécessité de revoir les conditions d’exercice du mandat de maire, pour préserver la santé des élus et garantir la qualité de la gouvernance locale. Il est temps de réfléchir à des solutions concrètes pour alléger la charge des maires, afin que leur engagement civique ne se transforme pas en sacrifice personnel.

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France

Emmanuel Macron atteint un seuil historique d’impopularité

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Emmanuel Macron atteint un seuil historique d’impopularité

Malgré son retrait de la scène politique intérieure, Emmanuel Macron enregistre un nouveau recul dans les sondages. Avec seulement 17% d’opinions favorables, il connaît l’un des plus bas niveaux de popularité jamais atteints par un président en exercice.

La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier continue de peser lourdement sur la popularité d’Emmanuel Macron. Un récent baromètre révèle que seulement 17% des Français ont aujourd’hui une opinion favorable du chef de l’État. Ce chiffre marque une chute sans précédent pour le président, qui traverse désormais une crise de confiance plus marquée que lors de la période tendue des « Gilets jaunes ». L’étude met en lumière le fossé grandissant entre le président et l’opinion publique, alimenté par son retrait de la gestion des affaires intérieures depuis la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, qui concentre désormais l’essentiel du pouvoir exécutif.

Le désenchantement des Français ne se limite pas à une simple baisse de popularité. Selon le sondage, 78% des personnes interrogées déclarent ne plus faire confiance à Emmanuel Macron. Un chiffre élevé, mais qui ne dépasse pas le record d’impopularité enregistré par François Hollande en 2016, où ce dernier avait culminé à 87% de défiance. Cet ancrage persistant d’une méfiance vis-à-vis du chef de l’État traduit un mécontentement profond, notamment au sein des classes populaires et de certaines franges de l’électorat centriste, qui semblent aujourd’hui désillusionnées par les promesses initiales de renouveau portées par le président.

Le sondage illustre également la montée du Rassemblement national (RN) dans le paysage politique français, avec Jordan Bardella et Marine Le Pen occupant les deux premières places du classement de popularité. La progression de figures de droite, comme Marion Maréchal en cinquième position et Éric Ciotti en dixième, témoigne d’un basculement notable de l’opinion publique en faveur des idées portées par le RN, et de la stratégie d’alliances qui semble désormais porter ses fruits. Gabriel Attal, quant à lui, peine à consolider sa base de soutien, fragilisée par sa posture ambiguë de critique du gouvernement tout en menant ses troupes à l’Assemblée nationale. Les tensions entre ses engagements et les attentes de ses partisans l’ont conduit à perdre 4 points auprès des centristes et 21 points à gauche, reflétant la difficulté de maintenir une ligne cohérente dans un contexte politique polarisé.

Cette baisse de popularité et la montée en puissance de l’extrême droite dessinent un paysage politique français de plus en plus incertain, marqué par une désaffection à l’égard de l’exécutif et un attrait croissant pour des alternatives radicales.

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