La gestion « autoritaire » du maire de Gigean, Marcel Stoecklin, provoque une crise au sein de la police municipale, avec le départ de 50% de l’effectif, dont deux chefs de brigade en six mois.
Gigean, une commune déjà en proie à des tensions politiques, traverse une nouvelle période tumultueuse qui ébranle cette fois-ci ses services de sécurité. Les agents municipaux, y compris les membres de la police municipale, se plaignent d’une gestion « autoritaire » et « capricieuse » de la part du maire, Marcel Stoecklin. L’ambiance de travail est loin d’être optimale selon plusieurs employés municipaux contactés. « Le dialogue est très difficile », avoue un agent encore en poste, en écho à l’exaspération qui semble généralisée au sein de la commune.
Les membres de la police municipale, en particulier, paient un lourd tribut. Alors que la commune avait enregistré le départ d’un premier chef de brigade en février dernier, quatre agents ont demandé une nouvelle affectation, réduisant de ce fait les effectifs de moitié et fragilisant l’organisation locale tout en suscitant des interrogations sur la sécurité habitants. C’est un coup dur pour cette brigade qui, composée de 8 agents (6 hommes et 2 femmes), et qui affichait jusqu’à présent des résultats satisfaisants. Le chef de la brigade, Christian Paris, a également fait ses adieux début août, laissant la brigade orpheline d’une direction expérimentée et une maîtrise du terrain désormais compromise. C’est le deuxième départ d’un chef de brigade en six mois seulement.
En signe manifeste de la tension qui prévaut, Marcel Stoecklin n’a pas daigné participer au pot de départ organisé par les agents. Pire encore, une réunion d’élus a été programmée à ce moment précis. Marc Gonzalez, le premier adjoint de la commune, et quelques élus de la majorité ont toutefois fait acte de présence, marquant ainsi une fracture nette au sein du conseil municipal. Jusqu’à ce jour, aucune communication ni aucun remerciement n’ont été formulés par la municipalité ou le maire lui-même concernant ces départs.
Parmi les agents partis, Christian Paris et Yann Bielecki ont trouvé refuge à Florensac, ce dernier devenant même chef adjoint de la brigade. Charles Lafon a intégré la brigade de Cournonteral. Quant à Sophie Bonnet, à qui l’on avait refusé la succession de Christian Paris à Gigean, elle prend désormais les rênes de l’UVP à Montpellier.
La crise qui sévit à Gigean pose des questions sérieuses sur la gouvernance locale et la manière de gérer les services publics en période de tensions. Une situation qui mérite toute l’attention, tant des citoyens que des responsables politiques, à un moment où la confiance dans les institutions est mise à rude épreuve.
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