Occitanie
Occitanie : Carole Delga augmente le salaire des élus et de son exécutif
Deux semaines après avoir été élue présidente de la région Occitanie en assemblée plénière, Carole Delga a décidé une augmentation de l’indemnité des élus.
La présidente de la région Occitanie l’a affirmé lors de la séance plénière du 16 juillet 2021 : « Une augmentation de 9,8 % qui s’appliquera sur l’ensemble des deux mandats puisque sur l’ancien nous n’avions pas augmenté. Cela correspond à l’inflation des 6 dernières années, et l’inflation prévue pour les 6 prochaines », avant de poursuivre : « je propose que cette revalorisation s’applique pour l’ensemble des indemnités, donc conseillers régionaux, membre de la commission permanente, vice-présidents et également présidence ».
Pourtant, s’il est vrai que durant le dernier mandat, il n’a pas été décidé d’augmenter les indemnités, il y a bien eu augmentation. En 2016 est intervenue une hausse de 17 % suite à la fusion des régions, puis une baisse de 14 % décidée par la majorité.
Augmentation en pleine crise
Une décision qui intervient rapidement, deux semaines seulement après l’élection de Carole Delga à la présidence de la région. Selon Sebastien Denaja, membre de la majorité, cette décision ne peut s’appliquer qu’en début de mandat. Or, la France et la région Occitanie sont plongées dans une crise qui dure. Dans ce contexte, il paraît étonnant de décider d’une augmentation des indemnités des élus. Pour Sébastien Denaja : « Ce sont des interrogations légitimes, mais ce sont les seules augmentations entre 2015 et 2027 ». Il ajoute : « Ça fait 30 ans que nous sommes en crise, il y a toujours un contexte compliqué. Aujourd’hui, certains ont du mal à travailler avec leur salaire, c’est normal que les indemnisations soient augmentées en rapport avec l’inflation ».
Pour Johana Maurel (membre de l’opposition RN), en revanche : « On aurait pu faire des efforts en tant qu’élu pour montrer qu’on est solidaire durant cette crise. On aurait pu montrer l’exemple ».
L’Occitanie, une région économe ?
« Nous sommes la 4e région la plus économe pour les indemnités de ses élus. Ce sera la seule augmentation prévue pour le mandat » a tenu à préciser Carole Delga lors de l’assemblée plénière. Qui plus est, il existe dans le règlement intérieur des mesures de sanctions « économiques » liées à l’assiduité des membres du conseil régional. La présidente a informé ses pairs : « Toutes les mesures liées à l’assiduité continueront à s’appliquer. Les absences provoqueront une décote de l’indemnité ».
Au-delà de l’augmentation des élus, Johana Maurel s’inquiète de la gestion budgétaire de la région Occitanie. Elle nous dit : « Ça laisse présager du mandat de Carole Delga, qui, en termes de frais va augmenter considérablement. Lors de la délibération, on nous a également demandé notre avis sur un hypothétique prêt pour la région de 1,5 milliard d’euros sans en avoir ni les tenants ni les aboutissants. Elle nous propose 1,5 milliard d’endettement sur 40 ans, soit 5 millions d’euros mensuels de plus pendant 4 décennies. Tout ça, sans projets ».
Quoi qu’il en soit, il est certain que cette augmentation n’aurait pas tant choqué si elle était intervenue dans un contexte plus favorable.
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Occitanie
Planète : Le port de Leucate adopte une innovation écologique pour le nettoyage des bateaux
Dans le port de Leucate, les plaisanciers bénéficient désormais d’un système innovant de lavage de bateaux en circuit fermé, utilisant principalement de l’eau de mer, malgré les restrictions d’eau imposées par la sécheresse.
Les plaisanciers de Leucate peuvent désormais nettoyer leurs bateaux grâce à un dispositif innovant qui recycle l’eau utilisée. Cette solution permet de réduire la consommation d’eau douce, vitale en période de sécheresse. Le port a mis en place une cuve de 10.000 litres remplie en hiver, à partir de laquelle l’eau est pompée pour les nettoyages. L’eau utilisée est ensuite filtrée, dépolluée et réinjectée dans la cuve, permettant un fonctionnement en quasi-circuit fermé.
L’ingéniosité du système repose sur la compensation des pertes d’eau par évaporation, qui représentent environ 10% de la consommation totale. Ces pertes sont compensées par la récupération des eaux de pluie et un système de désalinisation de l’eau de mer. Ce dispositif, d’un coût de 170.000 euros, devrait permettre de réaliser environ 1.000 carénages annuels pour un port accueillant 1.500 bateaux.
Les autorités portuaires et les plaisanciers saluent cette innovation. Jean-Claude Pilon, un plaisancier de 79 ans venu spécialement du port de Canet-en-Roussillon, témoigne de la facilité retrouvée pour préparer son voilier pour l’été. Le maire de Leucate, Michel Py, souligne l’importance de cette initiative pour l’économie locale, fortement dépendante des activités de carénage.
Les niveaux des nappes phréatiques restant critiques, des solutions alternatives étaient nécessaires. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) confirme que les pluies printanières n’ont pas suffi à recharger les nappes. Ainsi, la nouvelle installation à Leucate, utilisant une quantité d’eau équivalente à celle d’une piscine de 25 mètres par an, représente une avancée majeure pour la gestion durable des ressources en eau.
L’initiative est également saluée par les experts en traitement des eaux usées. Christelle Wisniewski, professeur à l’université de Montpellier, apprécie la vision circulaire du projet tout en soulignant la nécessité de surveiller la consommation énergétique et la gestion des déchets. Rellumix, l’entreprise derrière le dispositif, assure que la consommation énergétique reste inférieure à 90 kWh par jour et que les polluants sont correctement traités.
Simon Popy, président de la branche Occitanie-Méditerranée de France Nature Environnement, voit dans cette initiative un exemple à suivre pour une consommation d’eau plus responsable. Il suggère également que les plaisanciers pourraient optimiser leur consommation en utilisant davantage d’eau de mer pour les équipements moins fragiles.
Le port de Canet-en-Roussillon, quant à lui, envisage d’adopter une approche similaire, combinant lavage à l’eau de mer et rinçage à l’eau douce. Ces pratiques innovantes montrent qu’il est possible de concilier activités nautiques et préservation des ressources en eau, ouvrant la voie à de nouvelles solutions écologiques pour les ports de la région.
Occitanie
Gérald Darmanin demande l’interdiction de la manifestation contre l’A69, les organisateurs maintiennent la mobilisation
Le ministre de l’Intérieur a ordonné l’interdiction de la manifestation prévue ce week-end contre le chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, mais les organisateurs persistent.
Gérald Darmanin a demandé au préfet du Tarn d’interdire la manifestation prévue ce week-end contre le chantier controversé de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, mais les organisateurs ont annoncé le maintien de la mobilisation. La manifestation, soutenue notamment par les Soulèvements de la Terre et des collectifs écologistes locaux, est prévue pour attirer jusqu’à 5 000 personnes, dont « 600 black blocs (…) qui veulent en découdre avec les forces de l’ordre, s’en prendre aux biens, attaquer des personnes », a déclaré le ministre de l’Intérieur lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
« Des contrôles de zone ont commencé à avoir lieu et depuis lundi, des couteaux, des marteaux, des haches sont saisis dans les véhicules », a précisé Gérald Darmanin. Au total, « ce seront 1 000 gendarmes et policiers qui seront mobilisés », selon le préfet du Tarn, Michel Vilbois, qui a ajouté que « des patrouilles de gendarmerie seront également effectuées sur des entreprises considérées comme +cibles potentielles+ ».
Le préfet a souligné que « notre objectif n’est pas d’aller à la confrontation et le premier signe est justement l’interdiction de la manifestation ».
Etienne Fauteux, porte-parole de La Voie est libre, collectif écologiste à l’origine de la mobilisation, affirme que les trois jours de manifestation, de vendredi à dimanche, se dérouleront comme prévu. « On maintient la manifestation. Cette interdiction est une atteinte démesurée aux libertés fondamentales. Cela marque un virage autoritaire de la part du gouvernement », a-t-il dit.
« On attend 15 000 personnes. On est un mouvement d’opposition des plus forts en France », assure-t-il. « Interdire, c’est disproportionné et injustifié. Il veut installer un climat de peur alors que c’est une manifestation massive et populaire. Les gens viennent pour lutter contre la destruction de leur territoire ».
Pour Claire Dujardin, avocate des opposants à l’A69, « il y a une sorte de banalisation, de généralisation des interdictions de manifester dès qu’il s’agit de militants écologistes ». Elle ajoute que l’interdiction, en prévoyant des violences, « va créer la possibilité d’organiser une opération de maintien de l’ordre extrêmement développée, d’utiliser la force et les armes et de créer de fait des affrontements ».
La construction de cette portion d’autoroute de 53 km, qui réduirait d’une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse, fait l’objet d’une importante contestation depuis plusieurs mois. Plusieurs engins utilisés pour les travaux de construction ont été incendiés sur le chantier ces dernières semaines.
Lors de la séance de questions au gouvernement, le député Renaissance du Tarn, Jean Terlier, avait demandé l’interdiction de la mobilisation, dénonçant l’objectif annoncé des opposants de « bloquer les chantiers de l’A69 et de reprendre les terres accaparées par le concessionnaire Atosca/NGE ».
Fin avril à Toulouse, un cortège d’opposants à ce projet d’autoroute avait réuni entre 1 550 personnes (préfecture) et 5 000 manifestants (organisateurs) dans une ambiance festive. Le préfet du Tarn a récemment réaffirmé la volonté sans faille de l’État de faire aboutir ce chantier, soulignant avoir « toujours eu les moyens pour faire face » aux protestations.
L’autoroute devrait être mise en circulation fin 2025.
Occitanie
Occitanie : la qualité de l’air dégradée en raison de particules de sable
La qualité de l’air en Occitanie connaît une dégradation significative ce dimanche dans cinq départements, en raison du vent fort de sud transportant des particules de sable provenant du Sahara, selon un rapport d’Atmo Occitanie.
L’observatoire Atmo Occitanie, qui surveille quotidiennement la qualité de l’air, alerte sur la présence d’une masse d’air chargée de particules désertiques, principalement concentrée dans une zone située au pied des Pyrénées.
Aujourd’hui 7 avril et demain 8 avril, épisode de #pollution en #Occitanie [départements 09, 31, 32, 65 et 66] https://t.co/5RpP4lYbHf pic.twitter.com/B4wep75ObD
— Atmo OCCITANIE (@Atmo_oc) April 7, 2024
Dans les départements de la Haute-Garonne, du Gers, de l’Ariège, des Pyrénées-Orientales et des Hautes-Pyrénées, l’indice de qualité de l’air devrait atteindre le niveau 4 (mauvais) ce dimanche, sur une échelle de 1 (bon) à 6 (extrêmement mauvais).
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