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Monde: Confrontation entre Biden et Xi à l’ONU sur fond de crise transatlantique

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Joe Biden et Xi Jinping doivent livrer mardi à l’ONU leur vision de la confrontation de plus en plus envenimée entre les Etats-Unis et la Chine, sur fond de crise transatlantique sur la stratégie à adopter face à Pékin.

Ce sera un duel à distance entre le président des Etats-Unis, qui interviendra au siège new-yorkais des Nations unies pour l’ouverture officielle de leur Assemblée générale annuelle, et son homologue chinois, qui s’exprimera un peu plus tard par vidéo pré-enregistrée.

Joe Biden, dont c’est le premier grand rendez-vous onusien depuis qu’il est entré à la Maison Blanche en janvier, dira qu’il ne « cherche pas à mener (…) une nouvelle Guerre froide avec quelque pays que ce soit », a dit lundi sa porte-parole Jen Psaki. « Notre relation avec la Chine est une relation non pas de conflit, mais de compétition », a-t-elle assuré.

Pékin conteste aussi l’idée d’une nouvelle Guerre froide comme celle qui a opposé les Etats-Unis à l’Union soviétique au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Mais c’est à peu près le seul point de convergence entre les deux superpuissances, dont les relations sont de plus en plus tendues.

Les présidents Xi et Biden, qui ne se sont pas encore rencontrés en personne, risquent donc d’esquisser des visions du monde diamétralement opposées.

Le grand rendez-vous diplomatique mondial est particulièrement attendu cette année, après la version essentiellement virtuelle de l’an dernier.

Pour le démocrate américain, le discours à cette prestigieuse tribune du multilatéralisme doit être l’occasion de mettre en avant le « retour » de l’Amérique comme partenaire fiable auprès de ses alliés malmenés pendant quatre années de mandat de Donald Trump.

Mais le retrait chaotique d’Afghanistan imposé par Joe Biden, qui a froissé les Européens mécontents d’un manque de concertation, puis la crise ouverte avec la France dans l’affaire des sous-marins, qui a éclaté il y a quelques jours, ont totalement brouillé son message.

Paris ne décolère pas contre l’annonce par les Etats-Unis, le 15 septembre, d’un pacte de sécurité conclu avec l’Australie et le Royaume-Uni pour contrer Pékin, surnommé AUKUS. Ce nouveau partenariat a mis le feu aux poudres transatlantiques, car il s’est fait dans le dos des Français, qui ont perdu un énorme contrat de sous-marins commandés par Canberra.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a encore dénoncé lundi à New York une décision « brutale » et une « rupture de confiance entre alliés ».

Nucléaire iranien

Les dirigeants de l’Union européenne ont aussi abondé dans ce sens, déplorant le traitement « inacceptable » de la France et un « manque de loyauté ». Lors d’une réunion à huis clos, les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l’UE ont apporté leur « soutien » et « clairement leur solidarité à l’égard de la France », selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Les discours de mardi seront scrutés d’autant plus près par les Européens que cette crise porte justement en grande partie sur le positionnement que les Occidentaux doivent adopter à l’égard de la Chine.

Le président Biden a fait du bras de fer avec le géant asiatique la grande priorité diplomatique de son mandat, qui écrase presque toutes les autres, évoquant une opposition entre les démocraties et les autocraties. En lançant le partenariat AUKUS, il a fait le choix de privilégier des alliés alignés sur cette stratégie de confrontation.

Jean-Yves Le Drian a lui déploré cette « orientation très confrontationelle », estimant que les Européens devaient défendre un « modèle alternatif » passant plutôt par « une compétition », même si elle se doit d’être parfois « musclée ».

Pour Paris et une partie des Européens, cela justifie la nécessité d’une autonomie stratégique du Vieux Continent, même si le débat n’est pas totalement tranché sur la nécessité de se doter d’une capacité militaire propre.

Surprenant plusieurs membres des Nations unies, le président français Emmanuel Macron a choisi de ne pas se rendre à New York cette année, renonçant même en fin de semaine dernière à un discours enregistré en vidéo qui devait être diffusé ce mardi. Ce sera finalement son chef de la diplomatie qui s’exprimera au nom de la France, par vidéo, et lors d’une intervention reléguée en fin de semaine dans le débat général.

Il y a deux ans, Emmanuel Macron était venu à New York et avait tout tenté pour se faire rencontrer les présidents américain et iranien de l’époque. En vain.

Parmi les autres intervenants mardi, outre les dirigeants brésilien et turc, figure le nouveau président iranien Ebrahim Raïssi. Son discours sera prononcé via une vidéo pré-enregistrée et devrait aborder l’accord nucléaire qu’ont quitté avec fracas en 2018 les Etats-Unis.

Depuis l’élection d’Ebrahim Raïssi, les discussions entre les membres de l’accord nucléaire (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine et Iran) sont interrompues et une réunion ministérielle de ces pays pour les relancer pourrait se tenir cette semaine à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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