Faits Divers
Meurtre d’un agent du fisc : un hommage rendu mercredi à la victime
« La République pleure l’un des siens »: le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a annoncé qu’un hommage serait rendu mercredi à l’agent du fisc tué lundi lors d’un contrôle chez un brocanteur, un drame qui a provoqué une vive émotion chez les syndicats et les autorités.
« Nous avons le cœur brisé » et « le cœur révolté », « il est révoltant qu’un serviteur de l’Etat, de la République, des Français puisse être (…) tué parce qu’il fait son travail », a déclaré M. Attal, après s’être entretenu plus d’une heure avec les collègues de la victime aux services fiscaux d’Arras.
« La République pleure l’un des siens », a-t-il insisté, précisant qu’un hommage aurait lieu mercredi à midi dans l’ensemble des Directions départementales des finances publiques (DDFIP) de France.
Le brocanteur, 46 ans, qui avait séquestré la victime et une collègue, se serait ensuite donné la mort par arme à feu, a indiqué le parquet d’Arras lundi soir, sans s’étendre sur ses possibles motivations.
L’accès à son domicile, dans un corps de ferme décati en briques rouges du village de Bullecourt (Pas-de-Calais), était bloqué mardi par les gendarmes, qui allaient et venaient dans la cour, a constaté une journaliste.
La victime, un inspecteur principal des finances publiques de 43 ans, a été retrouvée morte, « probablement à la suite de coups de couteau », selon le parquet.
« Vrai chef d’équipe »
Ce fonctionnaire s’était rendu lundi aux alentours de 15H00 au domicile de l’entrepreneur en compagnie d’une inspectrice « pour effectuer une vérification de la comptabilité », et tous deux auraient alors été séquestrés et ligotés par le brocanteur, a-t-il ajouté.
« Très choquée », mais pas blessée, l’inspectrice a été prise en charge par les secours, a précisé le parquet. Cette dernière « a assisté au meurtre de son collègue », a affirmé Gabriel Attal.
Selon le ministre, l’inspecteur décédé est décrit par ses collègues comme une « figure rassurante, solidaire, un vrai chef d’équipe ».
Le procureur de la République d’Arras doit tenir une conférence de presse à 16H15.
Selon Bercy, la victime était présente aux côtés de sa collègue pour des raisons de sécurité, les déplacements en binôme n’ayant lieu qu’en cas de risque ou sur les dossiers complexes.
M. Attal a évoqué « des contrôles précédents » de ce brocanteur, au cours desquels « des situations de tension avaient pu exister ».
« Une personne lambda »
Selon une source proche de l’enquête, le brocanteur avait été impliqué dans une affaire de violences sur mineur en 2010, sans que l’on connaisse les suites judiciaires le concernant.
La section de recherche de la gendarmerie des Hauts-de-France a été saisie dans le cadre d’une enquête de flagrance pour assassinat.
« Ce drame vient amèrement rappeler à tous que les agents des finances publiques, en particulier nomades, exercent des missions potentiellement dangereuses », a réagi mardi FO-DGFiP dans un communiqué, appelant à « tirer les leçons de cette tragédie pour renforcer concrètement la protection des personnels ».
« Il est regrettable d’entendre, parfois au plus haut niveau de la représentation politique, des expressions jetant l’opprobre sur les agents en charge d’une mission difficile », a renchéri Solidaires Finances publiques.
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a estimé sur CNews que le brocanteur avait « commis un acte le plus terrible qui soit ». « Je partage l’émotion de @BrunoLeMaire et @GabrielAttal après le décès d’un agent de la @dgfip_officiel dans le cadre de sa mission », a tweeté le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin.
Cet homme, divorcé et père de deux enfants, « était arrivé dans le village il y a quatre ans », a affirmé à l’AFP Éric Bianchin, maire de cette bourgade de 250 habitants située au sud d’Arras.
« Il avait acheté une ferme rue de Quéant, où il faisait des ventes chez lui. Il vidait les maisons, les vide-greniers et revendait chez lui », a-t-il ajouté, décrivant « une personne lambda », « serviable » et « intégrée » dans le village ».
Geoffrey Fournier, délégué départemental Reconquête, qui habite la rue, évoque un homme « discret, qui avait l’air de bosser pas mal. Il débarrassait des maisons, ça avait l’air de tourner ».
Faits Divers
Faits-Divers : un homme abattu par un policier dans le Val-de-Marne
Dans la matinée du 17 novembre, un drame s’est produit à Villeneuve-Saint-Georges où un homme de 30 ans a été tué par un policier, suite à une intervention pour un conflit de voisinage.
L’événement s’est déroulé tôt ce dimanche matin, lorsque les forces de l’ordre ont été appelées pour gérer une dispute entre voisins à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. À leur arrivée vers 6 heures du matin, les policiers ont été confrontés à un individu fortement alcoolisé, qui a brandi ce qui semblait être une arme de poing, en criant des mots qui ont immédiatement alerté les agents.
Selon les informations rapportées par plusieurs sources médiatiques, l’homme, âgé de 30 ans, aurait pointé cette arme, qui s’est révélée être une fausse, en direction des policiers tout en prononçant la phrase « Allahu akbar ». Face à ce qu’ils ont perçu comme une menace imminente, l’un des trois policiers présents a ouvert le feu, atteignant mortellement l’individu. Malgré une intervention rapide des secours, l’homme n’a pu être réanimé.
L’affaire a pris une tournure judiciaire avec l’ouverture d’une enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Cette procédure est systématique lorsqu’un policier fait usage de son arme. Le policier en question a été soumis à des tests de dépistage d’alcool et de stupéfiants, qui se sont révélés négatifs. De plus, une caméra-piéton, équipement de plus en plus utilisé par les forces de l’ordre, a enregistré la scène et sera analysée dans le cadre de l’enquête.
L’homme abattu était déjà connu des services de police pour des faits d’apologie du terrorisme datant de 2019. Bien qu’originaire de Villeneuve-Saint-Georges, il ne résidait pas à l’adresse où l’incident s’est produit. Cet événement vient s’ajouter à une liste croissante d’incidents mortels impliquant la police en France, avec 38 personnes décédées suite à des actions policières en 2022, dont 22 par arme à feu, selon un rapport de l’IGPN.
Cette tragédie soulève de nombreuses questions sur la gestion des interventions policières, l’usage de la force, et les moyens mis en œuvre pour éviter de telles situations. La communauté locale et les observateurs attendent désormais les conclusions de l’enquête pour comprendre les circonstances exactes de ce drame et évaluer la légitimité de l’action des forces de l’ordre.
Faits Divers
Faits-Divers: la mère soupçonnée du triple infanticide retrouvée morte en Suisse
Le corps d’une femme, probablement celui de la mère recherchée après le meurtre de ses trois enfants, a été découvert dans sa voiture à Champéry, en Suisse. Ce drame familial secoue le village montagnard de Taninges et laisse la communauté dans l’effroi.
Mercredi, les autorités suisses ont découvert un corps dans la voiture d’une femme de 45 ans, suspectée d’avoir tué ses trois enfants la veille dans la commune de Taninges, en Haute-Savoie. Selon la police suisse, cette personne correspondrait bien à la mère activement recherchée depuis mardi, bien que des vérifications soient en cours pour confirmer son identité.
Retrouvée dans la commune suisse de Champéry, à environ 70 kilomètres de Taninges, la voiture avait été aperçue après que la disparition de cette femme, une institutrice en proie à des troubles dépressifs, a déclenché d’importantes recherches. Le procureur de Bonneville, Boris Duffau, a ordonné une autopsie pour élucider les causes de ce décès tandis que l’enquête se poursuit en France pour établir les circonstances exactes des meurtres.
Les trois enfants, deux garçons de 2 et 11 ans ainsi qu’une fille de 13 ans, ont été retrouvés morts dans le chalet familial. Les résultats préliminaires des autopsies confirment qu’ils ont succombé à des blessures infligées par arme blanche. La disparition de la mère avait entraîné la mobilisation de soixante membres des forces de l’ordre et d’un hélicoptère pour fouiller les reliefs montagneux environnants. Des plongeurs spécialisés avaient également été appelés pour inspecter les cours d’eau voisins.
À Taninges, village alpin de 3 500 habitants dans la vallée du Giffre, les homicides ont provoqué une onde de choc, et une cellule médico-psychologique a été mise en place pour soutenir les proches et la communauté. Le maire, Gilles Péguet, a décrit une famille jusque-là bien intégrée, vivant dans un hameau isolé aux abords du village, dans un environnement qu’il qualifie d’idyllique. Le voisinage, encore abasourdi, peine à saisir l’ampleur de cette tragédie. Une voisine, elle-même sous le choc, a évoqué le dynamisme des enfants dans ce hameau isolé, où ils égayaient les lieux par leur présence.
La mère des enfants, enseignante dans une école primaire voisine, suscite un profond émoi parmi les équipes éducatives et élèves. Le rectorat de l’académie de Grenoble a pris des mesures pour accompagner les établissements où elle a exercé, en déployant une cellule d’écoute pour offrir un soutien aux élèves et au personnel, tous bouleversés par cet événement tragique.
Ce drame laisse une famille et une communauté en deuil, plongeant le village de Taninges dans une profonde tristesse alors que les enquêtes française et suisse continuent d’établir les faits et d’apporter des réponses aux nombreuses questions soulevées.
Faits Divers
Narcotrafic : 182 narchomicides enregistrés en l’espace de six mois
Le premier semestre de 2024 confirme une recrudescence inquiétante des violences liées au narcotrafic en France, avec 182 affaires d’homicides et tentatives répertoriées. Un chiffre qui illustre la persistance de ce phénomène criminel malgré des efforts accrus de lutte.
Le Journal du Dimanche a révélé le 1er novembre les statistiques préoccupantes sur le narcotrafic en France pour le premier semestre 2024. En seulement six mois, la police judiciaire a enregistré 182 affaires d’homicides et tentatives d’homicide liées au narcotrafic. À ce nombre alarmant s’ajoutent 42 victimes mortelles, soulignant la violence implacable des règlements de compte qui gangrènent certains territoires français.
Ces chiffres, bien que provisoires, laissent entrevoir une évolution légèrement moins sombre que celle de 2023, année au cours de laquelle un record de 418 narchomicides avait été atteint, marquant une augmentation de 38 % par rapport à 2022. En outre, les règlements de compte de 2023 avaient entraîné la mort de 319 personnes, plaçant cette problématique de sécurité publique au cœur des préoccupations nationales.
Un changement de profil des criminels apparaît également dans ces statistiques. Le chef de l’Office central de lutte contre le crime organisé a récemment souligné la prolifération de jeunes tueurs, souvent âgés de moins de 25 ans, engagés par des réseaux de narcotrafic pour exécuter ces missions violentes. Ce phénomène démontre un rajeunissement inquiétant des criminels et une évolution des méthodes de recrutement des organisations, qui exploitent la vulnérabilité et la précarité de ces jeunes pour asseoir leur influence.
De son côté, le ministre de l’Intérieur se montre prudent face à ces chiffres. Il reconnaît une tendance moins marquée en 2024 comparée à 2023, mais souligne néanmoins une augmentation par rapport aux premières moitiés des années précédentes, 2022 et 2021. Cette situation confirme la difficulté de contrer cette dynamique mortifère, malgré des initiatives et des opérations de répression renforcées.
Le bilan annuel attendu dans quelques mois permettra de confirmer si la tendance baissière se maintient, mais les premiers chiffres de 2024 témoignent de la complexité de cette lutte contre un fléau qui continue de muter et de s’étendre.
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