Économie
L’UE accélère la ratification de l’accord Mercosur avec des garanties pour l’agriculture européenne
La Commission européenne a présenté aux Vingt-Sept un texte renforçant les clauses de sauvegarde, obtenant un premier assentiment de Paris tout en provoquant la colère des syndicats agricoles.
L’exécutif européen a officiellement invité les États membres à donner leur approbation définitive au partenariat commercial avec le Mercosur, après avoir intégré des mécanismes de protection destinés aux filières agricoles les plus exposées. Cette initiative intervient dans un contexte où Bruxelles cherche à consolider ses alliances économiques face aux tensions commerciales internationales et à la concurrence croissante des puissances mondiales.
Le texte validé par les commissaires comprend désormais un instrument juridique additionnel qui permettrait de réagir promptement en cas d’afflux massif de produits sensibles tels que la viande bovine, la volaille ou le sucre en provenance d’Amérique latine. Cette concession majeure, longuement réclamée par plusieurs capitales dont Paris, a été saluée par le gouvernement français qui y voit une réponse à ses préoccupations tout en maintenant une posture prudente quant à l’examen détaillé des dispositions.
La Commission presse désormais les Vingt-Sept d’adopter cet accord avant la fin de l’année, arguant de l’opportunité politique que représente la présidence brésilienne du Mercosur et de l’impératif stratégique de diversification des partenariats économiques. Cet accord commercial, l’un des plus ambitieux jamais négociés par l’Union, devrait générer d’importantes économies tarifaires pour les exportateurs européens tout en ouvrant de nouveaux marchés pour les produits sud-américains.
Les réactions demeurent toutefois vives parmi les organisations agricoles qui dénoncent une précipitation dangereuse et un risque de distorsion de concurrence. Les syndicats redoutent particulièrement le non-respect des normes sanitaires et environnementales européennes par les producteurs du Mercosur, malgré les engagements formels inscrits dans le texte. Une opposition parlementaire transpartisane commence par ailleurs à se structurer pour demander un report de l’adoption, exigeant des garanties supplémentaires et une transparence accrue.
L’enjeu dépasse largement le cadre commercial, alors que plusieurs gouvernements européens naviguent dans des contextes politiques domestiques complexes. La position française, historiquement sceptique, pourrait évoluer suite aux assurances obtenues, mais toute décision finale devra tenir compte des équilibres parlementaires et des pressions sociétales. Le dossier continue de diviser les États membres entre partisans d’une ouverture commerciale offensive et défenseurs d’une protection accrue des agriculteurs européens.
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