Économie
L’ancien patron de Casino confronté à la justice financière
Le parquet a demandé la mise sous surveillance électronique de Jean-Charles Naouri, tandis que des peines d’emprisonnement ferme ont été réclamées contre le patron de presse Nicolas Miguet, dans une affaire de manipulation présumée des marchés.
Les magistrats du Parquet national financier ont formulé des réquisitions sévères à l’encontre de l’ancien dirigeant du groupe de distribution Casino. Jean-Charles Naouri est poursuivi pour des soupçons de manipulation de cours et de corruption, des faits remontant à 2018. Les procureurs ont sollicité une condamnation à quatre ans d’emprisonnement, dont un an ferme avec aménagement, accompagnée d’une amende de deux millions d’euros.
L’enseigne Casino, reprise depuis 2024 par l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, fait également l’objet de poursuites en tant que personne morale. Le ministère public a exigé à son encontre une sanction financière de soixante-quinze millions d’euros. La défense du groupe a immédiatement contesté ces demandes, les jugeant disproportionnées et soulignant que l’entreprise actuelle ne présente plus aucun lien avec celle impliquée dans les faits reprochés.
La sévérité des réquisitions s’est particulièrement manifestée à l’égard de Nicolas Miguet, éditeur de lettres boursières. Les procureurs ont requis quatre ans d’incarcération sans aménagement, avec une amende personnelle de 850 000 euros, auxquels s’ajoutent 1,5 million d’euros pour ses sociétés. Ce dernier avait conclu un contrat de conseil avec Casino, d’une valeur de 823 000 euros sur neuf mois, que l’accusation qualifie de dispositif déguisé.
L’affaire trouve son origine dans une rencontre entre les deux hommes en septembre 2018, au moment où le titre Casino connaissait une forte dépréciation boursière. Un accord a été signé dans les vingt-quatre heures suivant cet entretien. Selon l’accusation, l’objectif réel était d’influencer artificiellement le cours de l’action grâce aux recommandations publiées par Nicolas Miguet dans ses supports financiers.
Les magistrats ont dénoncé une stratégie délibérée visant à tromper les investisseurs, notamment les petits porteurs qui ont subi des pertes substantielles. Ils ont relevé que Nicolas Miguet détenait personnellement un important portefeuille d’actions Casino durant cette période, ce qui créait selon eux un conflit d’intérêts manifeste.
Trois anciens cadres du groupe distribution font également l’objet de poursuites, avec des peines de deux à trois ans d’emprisonnement avec sursis et des amendes allant de 300 000 à 500 000 euros requises à leur encontre. Les plaidoiries de la défense débuteront la semaine prochaine.
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