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La gratuité du Tour de France menacée par un débat sur la billetterie

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L’idée de faire payer l’accès à certaines étapes du Tour de France pour soutenir les équipes professionnelles divise le monde cycliste, tandis que l’UCI exprime son scepticisme face à cette proposition.

La possibilité d’instaurer un système de billetterie sur des arrivées mythiques du Tour de France, comme l’Alpe d’Huez, suscite des réactions contrastées dans le milieu cycliste. Cette proposition émane de plusieurs acteurs du sport qui cherchent des solutions pour renflouer les caisses des formations professionnelles, nombreuses à connaître des difficultés financières. L’ancien coureur et manager Jérôme Pineau a ouvert le débat en suggérant sur les ondes de RMC que les recettes générées soient redistribuées aux équipes.

L’ancien champion italien Filippo Pozzato défend ardemment cette idée, affirmant que la mise en place d’un droit d’entrée constituerait l’unique issue pour assurer l’avenir économique du cyclisme. Il souligne le paradoxe d’un sport professionnel qui reste l’un des seuls à ne pas facturer l’accès à ses événements majeurs. Déjà organisateur d’épreuves via sa société PP Sport Events, Pozzato a d’ailleurs instauré un système payant pour la Veneto Classic, une décision qui lui a valu de vives critiques.

Pourtant, la perspective de voir le Tour de France adopté un modèle payant semble compromise aux yeux de David Lappartient, président de l’Union Cycliste Internationale. Ce dernier estime que la gratuité des accès représente une tradition profondément ancrée dans l’identité de l’épreuve, un aspect culturel que les collectivités territoriales soutiennent fermement. Il met en avant les complexités juridiques et logistiques qu’entraînerait la monétisation de l’espace public le long du parcours.

Le dirigeant français anticipe des résistances considérables, comparant cette éventuelle réforme aux débats sociétaux les plus sensibles. Malgré les arguments économiques avancés par les partisans du changement, Lappartient juge la mise en œuvre d’une billetterie particulièrement difficile sur la Grande Boucle, où la tradition de gratuité demeure intangible. Ce sujet promet d’animer les discussions dans les mois à venir, sans garantie de concrétisation.

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Antonin

    13 novembre 2025 at 15 h 12 min

    Quelle hypocrisie de cette alliance ASO + UCI qui a la main sur le cyclisme professionnel. ASO, c’est + de 300M€ de CA et 130M€ de marge net en 2024 soit 35% de taux de marge nette ! Le TDF est ultra rentable et on va nous faire croire que le cyclisme manque d’argent. Non, mais il pâtit d’une ultra concentration des revenus. Et de toute façon, on peut supposer que si billetterie il y a, celle-ci serait propriété de l’organisateur, qui ensuite reverserait une partie aux équipes (si tant est qu’il veuille bien la reverser, le débat sur les droits TV ayant montré que l’idée d’une répartition des revenus n’était pas d’actualité).

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