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La Corée du Sud en ébullition après la chute de Yoon Suk Yeol

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Des milliers de manifestants défilent à Séoul pour contester la décision historique de la Cour constitutionnelle, accusée de saper les fondements démocratiques du pays.

La capitale sud-coréenne a été le théâtre d’importantes mobilisations ce week-end, en réaction à la destitution de l’ancien président Yoon Suk Yeol. Vendredi, les huit juges de la plus haute instance juridique du pays ont unanimement validé son éviction, mettant fin à une crise politique ouverte en décembre dernier. Cette décision impose désormais l’organisation d’un scrutin présidentiel dans un délai de deux mois.

Sous une pluie battante, les partisans du dirigeant déchu ont brandi des pancartes et scandé des slogans hostiles au verdict, qualifiant celui-ci d’« illégitime ». Pour eux, cette issue judiciaire représente un coup porté à la démocratie, comme l’a résumé une jeune manifestante : « La Cour constitutionnelle a piétiné nos libertés fondamentales. »

L’affaire remonte à la tentative avortée de Yoon Suk Yeol d’instaurer la loi martiale en décembre, une manœuvre justifiée par la menace supposée de « forces pro-nord-coréennes ». Son ordre d’envoyer l’armée occuper l’Assemblée nationale, où l’opposition domine, avait cependant été neutralisé in extremis par des parlementaires. Les juges ont retenu que ces actes constituaient une « atteinte grave à l’ordre constitutionnel », ouvrant la voie à des poursuites pénales pour rébellion, un crime capital.

Les tensions politiques s’exacerbent à l’approche de l’élection anticipée, où Lee Jae-myung, figure de proue de l’opposition, part favori. Ses détracteurs l’accusent de complaisance envers Pyongyang, un argument récurrent dans les rangs conservateurs depuis le début de la crise. Les pro-Yoon estiment quant à eux que les mesures radicales de décembre étaient indispensables pour préserver la sécurité nationale.

Alors que le procès de l’ex-président s’annonce, la polarisation de la société sud-coréenne ne semble pas près de s’apaiser. Les rassemblements des pro et anti-Yoon illustrent une fracture profonde, où chaque camp se présente en défenseur de la démocratie, mais en propose une vision radicalement opposée.

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