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La colère des campagnes s’amplifie face à la stratégie gouvernementale sur la dermatose bovine
Alors que les blocages se multiplient sur le territoire, les pouvoirs publics maintiennent leur ligne sanitaire, refusant pour l’heure toute inflexion majeure malgré la pression grandissante du monde agricole.
La contestation paysanne s’est intensifiée ces derniers jours, avec pour principal motif le rejet de la politique d’abattage des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse. Les syndicats, dont la Coordination rurale et la Confédération paysanne, sont rejoints par des sections locales des Jeunes Agriculteurs et parfois de la FNSEA, formant un front commun pour exiger un changement d’approche. Les actions de protestation se diversifient, allant du blocage d’axes autoroutiers majeurs à des opérations symboliques devant des bâtiments publics, mobilisant plusieurs milliers de personnes à travers le pays.
En réponse, l’exécutif a annoncé une accélération de la campagne vaccinale, étendue désormais à près de 750 000 bovins dans une dizaine de départements du Sud-Ouest. Plus d’un million d’animaux ont déjà reçu le vaccin, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture. Parallèlement, le gouvernement a durci son discours sur les mouvements non déclarés de bétail, qu’il considère comme un facteur aggravant de la propagation de l’épizootie. Des sanctions pénales et administratives renforcées ont été rappelées à l’encontre des contrevenants.
Une cellule de concertation scientifique doit se réunir à Toulouse, rassemblant des experts, des vétérinaires et des représentants des chambres d’agriculture. Son objectif est d’examiner d’éventuels protocoles alternatifs, sans pour autant remettre en cause le principe de l’abattage dans les foyers infectés. Une réunion plus large, qualifiée de « parlement du sanitaire », est prévue en janvier au ministère, laissant peu d’espoir d’une évolution immédiate de la doctrine officielle.
La grogne des éleveurs dépasse toutefois le seul cadre sanitaire. Elle se nourrit également des craintes liées à la perspective d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Une mobilisation européenne est attendue à Bruxelles, où des milliers d’agriculteurs entendent manifester leur opposition à un texte qu’ils jugent menaçant pour les productions locales. Les responsables syndicaux avertissent que la signature d’un tel traité pourrait déclencher une nouvelle vague de contestation d’ampleur, à l’image des mouvements observés au début de l’année 2024.
Face à ces tensions, la ministre de l’Agriculture a lancé un appel à l’apaisement à l’approche des fêtes de fin d’année. Les organisations agricoles ont cependant laissé entendre que les actions pourraient se prolonger au-delà de cette période si leurs demandes n’étaient pas entendues. La situation reste donc tendue, sur fond de crise sanitaire et de débats économiques structurants pour l’avenir de la filière.
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