Sports
L1: Lens-Lille, un derby en or
Un derby du Nord qui vaut de l’or: entre le RC Lens qui vise les places européennes et le leader Lille qui rêve du titre, il y a beaucoup plus en jeu que la traditionnelle suprématie régionale vendredi au stade Bollaert-Delelis (21h00).
« L’enjeu est sur le résultat, il n’est pas sur la rivalité entre Lillois et Lensois », a bien résumé Christophe Galtier, l’entraîneur d’un Losc en quête d’un quatrième titre de champion, le premier depuis 2011.
Ses joueurs mesurent d’ailleurs l’importance décuplée de cette rencontre: « C’est beaucoup plus important qu’un derby normal pour nous. Lens a des ambitions mais nous aussi. Il ne faut pas se mettre la pression et prendre les trois matches qu’il reste les uns après les autres. J’ai confiance dans l’équipe », a affirmé l’expérimenté attaquant turc Burak Yilmaz, habitué des derbies bouillants dans son pays natal.
Avant cette 36e journée sur 38, Lille (76 pts) a son destin entre les mains et ne compte pas laisser échapper son rêve de titre alors que le Paris SG (75 pts), opposé à Rennes dimanche, est en embuscade à seulement une longueur du leader nordiste.
Enjeu crucial
Derby ou pas, le Losc aborde ce match chez son grand rival comme une énième finale.
« Dans la préparation du match, il n’y a rien qui change: on est +focus+ sur les forces et faiblesses de l’adversaire. Lens fait une superbe saison, pour un promu c’est extraordinaire. On est resté dans le classique, le standard. Est-ce que ma causerie sera différente ? Non. On connaît les enjeux… Est-ce que ce sera un match décisif ? Non car il restera deux matches après », a souligné Christophe Galtier.
Côté lensois, l’enjeu est également crucial puisque le promu, actuellement cinquième (56 pts), veut conserver cette place, synonyme de qualification européenne et convoitée aussi par Marseille (56 pts), qui se déplace à Saint-Etienne dimanche.
« On a encore la chance exceptionnelle d’être cinquième donc je ne m’occupe pas des autres », a martelé l’entraîneur artésien Franck Haise. « On va essayer de jouer avec nos principes, notre identité de jeu, sans complexe, en s’adaptant à l’adversaire même si on sait que Lille est meilleur que nous. »
« Si on peut priver Lille du titre »
Les Sang et Or tenteront également de prendre leur revanche après la déroute du match aller en octobre, où ils avaient été corrigés au Stade Pierre-Mauroy (4-0) dans un match qu’ils avaient terminé à neuf.
« On va essayer de faire oublier ce match aller. Il y a eu un excès de confiance de notre part, je pense, car dans les matches avant le derby, tout se passait bien », a estimé Kakuta. « On a pris une bonne gifle qui nous a permis de nous réveiller. On a beaucoup travaillé sur nos erreurs et aujourd’hui on est une équipe complètement différente, avec plus de maturité. »
Malgré l’absence de leurs supporters vendredi au stade Bollaert-Delelis pour cause de huis clos sanitaire, les Lensois considèrent toutefois ce match comme un vrai derby.
« C’est un derby, c’est bien Lens-Lille. Je préfèrerais qu’il y ait du public, mais ça reste un derby. La rivalité, je sais qu’elle existe, des deux côtés, l’important c’est qu’elle soit saine », a souligné Franck Haise.
Et les Sang et Or pourraient faire coup double en cas de succès: conforter leurs ambitions et ruiner les espoirs de sacre du Losc.
« On ne peut pas dire que les objectifs sont atteints car on veut aller chercher plus haut », insiste le meneur de jeu Gaël Kakuta. « Et si on peut priver Lille du titre, ça serait beau aussi ! »
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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