Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Japon: Kyoko, fan absolue des JO, s’échauffe pour Tokyo

Article

le

japon:-kyoko,-fan-absolue-des-jo,-s’echauffe-pour-tokyo

Kyoko Ishikawa n’a manqué aucune édition des Jeux olympiques d’été depuis trois décennies. Cette Tokyoïte est impatiente d’accueillir le monde entier chez elle l’été prochain, alors que la majorité de ses compatriotes préfèreraient un nouveau report ou même une annulation pure et simple de l’événement (23 juillet-8 août).

« Les Jeux olympiques sont extraordinaires », affirme à l’AFP Kyoko Ishikawa, 51 ans, devenue un visage familier des sites olympiques avec sa tenue japonaise traditionnelle et son bandeau « hachimaki », orné du drapeau rouge et blanc de son pays.

« Le pouvoir de la diversité. L’énergie de la diversité. Les Jeux olympiques ne durent que trois semaines (en réalité dix-sept jours, NDLR), mais pendant cette courte période, vous avez une image concentrée du monde entier », assure cette femme d’affaires prospère qui se transforme en fan exubérante tous les quatre ans.

Ce grand amour a commencé lors d’un voyage en sac à dos en 1992 à Barcelone, où elle avait réussi à acheter un billet bon marché pour la cérémonie d’ouverture des JO et avait été époustouflée par l’ambiance.

Le lendemain, elle rencontrait par hasard Naotoshi Yamada, un compatriote qui avait déjà assisté à tous les JO d’été depuis ceux de Tokyo en 1964. Il a pris la jeune femme sous son aile, devenant son « mentor » dans sa ferveur pour l’olympisme.

Lutte pour les billets

Ensemble, Mme Ishikawa et M. Yamada – connu au Japon sous le surnom de « Papy olympique » avec son éternel chapeau haut-de-forme doré et son éventail – ont assisté à tous les JO d’été suivants, se faisant ainsi des amis aux quatre coins de la planète.

M. Yamada est décédé en 2019 à 92 ans, disparaissant ainsi sans voir pour la deuxième fois des Jeux dans son propre pays. « C’est vraiment triste, car les Jeux de Tokyo auraient été l’apothéose de sa vie comme fan des JO », souligne Mme Ishikawa.

Elle a bien failli ne pas pouvoir assister à ces JO à domicile. Difficile en effet dans un premier temps de se procurer des billets pour la quinzaine olympique, car la demande avant la pandémie et le report d’un an, était très forte.

Mme Ishikawa et sa famille ont ainsi demandé le maximum de 60 billets par personne lors d’un premier tirage au sort pour attribuer les places, mais sans succès. Lors du deuxième tirage au sort, ils ont obtenu une seule place, pour une épreuve de lutte.

A présent, comme plus de 800.000 billets, soit 18% des places réservées à la population locale, vont être remboursés à cause du report et potentiellement remis en vente, Mme Ishikawa a bon espoir de pouvoir en obtenir davantage.

Mais elle est surtout préoccupée par la possibilité que l’événement n’ait pas lieu du tout en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie de coronavirus, même si les autorités et organisateurs japonais refusent d’envisager ce scénario.

« Un symbole d’espoir »

Les organisateurs ont dévoilé début décembre une panoplie de mesures contre la propagation du coronavirus durant les JO, allant pour les spectateurs du port du masque à l’interdiction de crier dans les stades, en passant par le téléchargement d’applications pour faciliter le traçage d’éventuels cas contacts.

Lundi, le Premier ministre Yoshihide Suga a déclaré « envisager » un nouvel état d’urgence pour la région du grand Tokyo, tout en se montrant décidé à voir les JO se tenir en juillet.

Mme Ishikawa est, elle, catégorique: les Jeux doivent se tenir coûte que coûte, même si les organisateurs doivent réduire le nombre de spectateurs, voire exclure les visiteurs étrangers.

« La valeur de ces Jeux sans (spectateurs, NDLR) du monde entier serait probablement de 50%, voire moins, mais ce serait quand même mieux que rien », espère-t-elle.

Elle compte également participer au relais de la flamme olympique avant la cérémonie d’ouverture, et elle est convaincue que les Jeux de Tokyo entreront dans l’histoire pour les bonnes raisons.

« C’est certain, ils auront lieu », veut-elle croire. « Ce sera un symbole d’espoir. Ce sera un signe que nous continuons à nous battre, un espoir pour les êtres humains ».

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Monde

SpaceX franchit une nouvelle étape avec la récupération en vol du lanceur de Starship

Article

le

SpaceX franchit une nouvelle étape avec la récupération en vol du lanceur de Starship

SpaceX a accompli une prouesse technologique en capturant pour la première fois en vol le lanceur Super Heavy de sa mégafusée Starship. Cette manœuvre pourrait révolutionner la réutilisation des lanceurs lourds et marquer un tournant dans l’exploration spatiale.

Dimanche, SpaceX a réussi une manœuvre sans précédent en capturant le premier étage de son lanceur Super Heavy, grâce à des bras mécaniques géants surnommés « Mechazilla ». Ce vol d’essai, qui s’est déroulé depuis la base texane de l’entreprise à 7h25, pourrait être un jalon crucial dans le développement de fusées entièrement réutilisables, une ambition de longue date de l’entreprise d’Elon Musk.

Après avoir propulsé le vaisseau Starship en orbite grâce à ses 33 moteurs, le lanceur de 70 mètres est revenu sur sa plateforme de lancement, où les bras de Mechazilla l’ont sécurisé.

Jusqu’à présent, Super Heavy terminait son parcours en mer, mais cette récupération pourrait permettre d’économiser de précieuses ressources et d’accélérer la cadence des vols. Starship, pour sa part, a poursuivi sa mission jusqu’à amerrir en douceur dans l’océan Indien, confirmant ainsi la fiabilité de son système.

Cette avancée technologique confirme le leadership de SpaceX dans la course à l’exploration spatiale, avec des implications majeures pour l’avenir des missions interplanétaires.

Lire Plus

Monde

Nouvelle démonstration de force chinoise autour de Taïwan : Washington exprime son inquiétude

Article

le

Nouvelle démonstration de force chinoise autour de Taïwan : Washington exprime son inquiétude

Pékin a lancé des exercices militaires massifs autour de Taïwan, dénonçant les autorités de l’île comme « séparatistes » et envoyant un message clair sur sa détermination à rétablir l’unité nationale. Les États-Unis, de leur côté, condamnent fermement ces manœuvres, qu’ils jugent dangereuses pour la stabilité régionale.

La Chine a intensifié ses actions militaires autour de Taïwan, déployant avions de chasse, bombardiers et navires de guerre dans ce qu’elle présente comme un « avertissement sérieux » à l’égard des autorités taïwanaises. Ces manœuvres, qualifiées de nécessaires par Pékin pour défendre sa souveraineté, suscitent une vive inquiétude à Washington, qui y voit une escalade non justifiée. Le contexte tendu s’explique par les tensions croissantes entre la Chine et Taïwan, exacerbées par les récents discours du président taïwanais Lai Ching-te, perçus par la Chine comme un appel à l’indépendance.

Bien que Pékin privilégie une réunification pacifique avec Taïwan, elle n’a jamais écarté l’option militaire. Cette nouvelle démonstration de force s’inscrit dans une série d’opérations militaires organisées ces dernières années pour encercler l’île. En réponse, Taïwan, soutenu par son principal allié, les États-Unis, a dénoncé un comportement « irrationnel et provocateur » de la part de la Chine, tout en renforçant ses défenses militaires pour protéger son système démocratique.

Les relations entre Pékin et Taipei se sont gravement détériorées depuis l’accession au pouvoir de la présidente Tsai Ing-wen en 2016, puis de son successeur Lai en 2024. Ce dernier a récemment affirmé sa volonté de résister à toute tentative d’annexion par la Chine. Les tensions politiques et militaires continuent d’alimenter les craintes d’une confrontation armée, malgré les appels répétés à la retenue de la communauté internationale.

Lire Plus

Europe

Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Article

le

Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce dimanche, une collaboration militaire croissante entre la Russie et la Corée du Nord, allant au-delà de la simple fourniture d’armements. Il affirme que des soldats nord-coréens rejoindraient les forces russes, une accusation immédiatement démentie par le Kremlin.

Volodymyr Zelensky a de nouveau attiré l’attention sur l’alliance entre Moscou et Pyongyang, affirmant que cette coopération ne se limite plus à l’envoi d’armements mais inclut désormais l’envoi de soldats nord-coréens. Lors de son allocution quotidienne du 13 octobre, le président ukrainien a mis en garde contre cette nouvelle dimension du soutien nord-coréen à la Russie, qu’il qualifie de menace grandissante.

Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

Cette évolution est perçue par les observateurs occidentaux comme une menace pour l’équilibre régional, renforçant la nécessité pour l’Ukraine de recevoir davantage de soutien militaire de la part de ses alliés pour éviter une escalade prolongée du conflit.

Lire Plus

Les + Lus