Israël a mené une opération ciblée dans le nord de Gaza, arrêtant le directeur d’un hôpital et suscitant l’indignation de l’OMS.
L’armée israélienne a effectué une incursion dans le nord de la bande de Gaza, ciblant l’hôpital Kamal Adwan, désormais déserté par ses patients et son personnel. Cette action a conduit à l’arrestation du Dr Hossam Abou Safiya, directeur de l’établissement, accusé par Israël de liens avec le Hamas. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé sa profonde inquiétude face à cette opération, dénonçant la transformation de l’hôpital en zone de conflit.
Le conflit entre Israël et le Hamas, qui s’intensifie depuis plus d’un an, a déjà laissé le nord de Gaza en ruines. L’hôpital Kamal Adwan, dernier bastion médical opérationnel dans cette région, a été vidé de ses occupants suite à l’offensive militaire. L’armée israélienne affirme avoir mené une opération « ciblée » contre des combattants du Hamas et du Jihad islamique, qui selon elle, utilisaient l’hôpital comme base d’opérations. Plus de 240 personnes ont été arrêtées, dont le Dr Abou Safiya, soupçonné par les autorités israéliennes d’être un membre du Hamas.
Les méthodes employées par l’armée israélienne ont également suscité des réactions négatives. Des témoignages font état de jeunes hommes déshabillés et forcés de se rendre dans des centres de détention pour interrogatoire. L’OMS a relayé ces accusations, ajoutant que des personnes auraient été contraintes de marcher vers le sud de Gaza dans cet état. Ces actions ont été critiquées non seulement pour leur impact sur les individus mais aussi pour l’effondrement total du système de santé dans le nord de Gaza.
Le bilan humain de cette opération est lourd. En l’espace de 24 heures, au moins 48 Palestiniens ont perdu la vie, portant le nombre total de morts à 45.484 selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. De l’autre côté, l’attaque initiale du Hamas le 7 octobre 2023 avait causé la mort de plus de 1.200 Israéliens, principalement des civils.
La tension reste élevée alors que des sirènes d’alerte ont été déclenchées dans plusieurs régions d’Israël suite à des tirs de projectiles en provenance de Gaza. L’opération militaire se poursuit, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit subir une opération de la prostate, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la gestion de la crise.
La situation à Gaza est décrite comme catastrophique par les témoins, avec une absence totale de services médicaux et de secours dans le nord du territoire. Cette opération, en plus d’aggraver la crise humanitaire, soulève des questions sur le respect des conventions internationales protégeant les infrastructures médicales et les civils en temps de guerre.