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Hongrie : Orban durcit sa révolution conservatrice avec un 15e amendement controversé

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Le gouvernement hongrois renforce son arsenal législatif contre les minorités, les droits LGBT+ et les binationaux, suscitant l’indignation de l’opposition.

Le Parlement hongrois s’apprête à adopter un nouveau texte constitutionnel, le quinzième depuis l’arrivée au pouvoir de Viktor Orban. Cette réforme s’inscrit dans la continuité d’une politique ultra-conservatrice, marquée par des références répétées au christianisme, à la famille traditionnelle et à une vision restrictive des libertés individuelles.

Parmi les mesures phares, l’interdiction des Marches des fiertés est désormais gravée dans le marbre. Un amendement récent affirme la primauté du « droit des enfants à un développement sain » sur la liberté de rassemblement, justifiant ainsi l’interdiction de tout événement jugé contraire aux valeurs familiales. Les organisateurs de la Pride dénoncent une manœuvre visant à les assimiler à des déviances, dans un climat de stigmatisation croissante.

Le texte renforce également les restrictions contre les personnes transgenres, en définissant le sexe comme une caractéristique strictement biologique et immuable. Une position alignée sur celle de certains alliés internationaux du Premier ministre hongrois, qui multiplient les mesures contre cette communauté. Depuis 2020, les Hongrois transgenres ne peuvent plus modifier leur état civil, et l’adoption par les couples homosexuels reste interdite.

Autre nouveauté : la déchéance de nationalité pour les binationaux considérés comme une menace pour la sécurité du pays. Exemptant les ressortissants européens, cette disposition pourrait cibler les figures de l’opposition, les ONG ou les médias critiques, souvent accusés par le pouvoir de servir des intérêts étrangers.

Cette réforme s’ajoute à une série de mesures controversées, comme la restriction du droit d’asile ou le retour à une terminologie historique pour désigner les institutions locales. Une stratégie qui, selon les détracteurs du régime, vise à consolider un État illibéral, loin des standards démocratiques européens.

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