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Glucksmann réunit son congrès pour peser sur les prochaines échéances électorales

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L’eurodéputé et leader de Place publique réunit son parti ce week-end à Paris pour préparer les prochaines échéances, notamment la présidentielle de 2027, où il compte jouer un rôle central.

Raphaël Glucksmann, figure emblématique de la gauche pro-européenne, rassemble les militants de Place publique lors d’un congrès stratégique à Paris. L’objectif est clair : structurer le mouvement en vue des futures élections, avec une attention particulière portée sur la présidentielle de 2027. À 45 ans, l’essayiste et eurodéputé, connu pour ses prises de position fermes sur la défense de l’Ukraine et des droits humains, entend renforcer son influence sur la scène politique française.

Sans opposition interne, Glucksmann sera reconduit sans difficulté à la tête de Place publique. Le parti, créé en 2018, a vu ses effectifs passer de 1 500 à près de 11 000 adhérents depuis les élections européennes de 2024, où il avait obtenu 13,8 % des voix en tête de liste avec le Parti socialiste. Cette dynamique conforte sa légitimité, même si certains membres ont critiqué un manque de démocratie interne, entraînant quelques départs.

Le leader de Place publique, longtemps réticent à l’idée d’une candidature présidentielle, semble désormais prêt à s’engager pleinement dans la course à l’Élysée. « Mai 2027 sera une élection tellement fondamentale que je serai évidemment totalement impliqué. Et prêt à y laisser ma peau », a-t-il déclaré dans *La Tribune Dimanche*. Sa ligne politique, marquée par un positionnement anti-extrême droite et une opposition ferme à Jean-Luc Mélenchon, notamment sur les questions internationales, le distingue clairement au sein de la gauche.

Glucksmann bénéficie d’une certaine popularité, comme en témoignent les sondages. Selon un baromètre Ifop-Fiducial réalisé fin février, il est la personnalité de gauche que les Français souhaitent le plus voir candidat en 2027, avec 27 % des voix. Cette position favorable pourrait lui permettre de jouer un rôle central dans une future alliance de la gauche, excluant La France insoumise. Il a d’ailleurs exprimé son souhait de construire une offre politique commune avec les socialistes, ouverte aux écologistes et aux humanistes.

Cependant, le créneau de la social-démocratie pro-européenne est déjà convoité par d’autres figures, comme François Hollande, Bernard Cazeneuve ou Carole Delga. Pour se démarquer, Glucksmann mise sur son ancrage européen et son engagement en faveur de l’Ukraine, qui lui confèrent une légitimité accrue dans un contexte géopolitique tendu. « Le fait d’avoir eu raison avant tout le monde peut lui donner un leadership », souligne un proche, tout en rappelant la nécessité de s’ancrer davantage dans les débats nationaux et locaux.

En parallèle, Place publique cherche à se structurer pour gagner en influence. Le congrès prévoit la création d’une assemblée politique élargie et d’un échelon régional, destiné à préparer les stratégies municipales. L’objectif est de faire émerger une nouvelle génération d’élus locaux, alors que le parti ne compte actuellement que quelques dizaines de représentants, un sénateur, un député et trois eurodéputés.

Enfin, Glucksmann travaille à finaliser un « projet pour la France », qu’il entend présenter d’ici l’été. Ce document, destiné à incarner une alternative politique crédible, doit permettre à Place publique de se positionner comme une force capable d’accéder au pouvoir. Avec cette ambition, Raphaël Glucksmann entend bien sortir du rôle de simple « pom-pom girl de gauche » pour peser de tout son poids dans les prochaines échéances électorales.

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