Sports
F1: Verstappen s’impose à Monaco, théâtre d’une désillusion pour Leclerc
Maudit chez lui à Monaco, Charles Leclerc (Ferrari) a dû abandonner avant même le départ du Grand Prix de Formule 1, laissant le champ libre à Max Verstappen (Red Bull) pour s’imposer en Principauté et prendre la tête du championnat.
Qualifié en pole position, Leclerc a finalement dû laisser sa Ferrari au stand à cause d’un problème technique. Parti à sa place en tête, c’est Verstappen qui a mené la course de bout en bout, étant quasiment impossible de doubler à Monaco.
« C’est tellement spécial de gagner à Monaco, c’est aussi la première fois que je suis sur le podium ici, c’est vraiment cool », a savouré Verstappen, 23 ans, qui a désormais quatre points d’avance sur Hamilton.
Vainqueur pour la 12e fois de sa carrière en F1 et la première à Monaco, Verstappen double en tête du championnat du monde Lewis Hamilton (Mercedes), 7e dimanche.
En cinq courses cette saison, le pilote Red Bull a gagné deux fois (Emilie-Romagne et Monaco), contre trois à Hamilton (Bahreïn, Portugal, Espagne) dans ce duel au sommet.
Cette fois, Hamilton, 36 ans, a fini loin derrière. Ce sont Carlos Sainz (Ferrari) et Lando Norris (McLaren) qui complètent le podium. Sergio Pérez (Red Bull) et Sebastian Vettel (Aston Martin) suivent pour un top 5 inédit cette saison.
Bottas abandonne
Pour Mercedes, c’est un week-end noir: son autre pilote, le Finlandais Valtteri Bottas, a dû abandonner, bloqué au stand lors du 31e tour à cause d’un problème technique.
Résultat, Red Bull prend également la tête du championnat des constructeurs, un point devant Mercedes qui a remporté tous les titres depuis 2014.
C’est pourtant Charles Leclerc et Ferrari, en très grande forme ce week-end, que tout le monde attendait. Mais le héros national de 23 ans n’a pas pris le départ.
S’il avait signé sa première pole position cette saison, la huitième de sa carrière, lors des qualifications samedi, il a surtout sérieusement endommagé sa monoplace dans le virage de la Piscine, sur le port de la Principauté.
« Pas facile »
Samedi soir puis dimanche midi, l’écurie avait affirmé qu’il partirait bien en pole position, la voiture n’ayant pas de « dommage apparent ».
Il a fallu attendre les premiers tours de chauffe pour se rendre compte de l’évidence: le Monégasque n’allait pas pouvoir partir.
« No, no, no no… The gearbox guys (en VF: la boite de vitesses, les gars) », disait-il dépité à son équipe via une communication radio, avant de rentrer aux stands pour ne plus en sortir.
« Là ça va un petit peu mieux, j’ai eu le temps de me calmer, c’est vrai que j’étais très émotif dans la voiture », a-t-il ajouté un peu plus tard au micro de Canal+.
« C’est difficile, les mécanos ont absolument tout fait pour croire en cette victoire. C’est un problème sur l’arrière gauche de la voiture, pas là où on n’a tapé, et ce n’était pas un problème de boîte de vitesses cette fois », a-t-il précisé, tout en ajoutant qu’il était « sûr qu’il y a un lien avec l’accident ».
Pour le retour du Grand Prix de Monaco après une annulation en 2020 en pleine pandémie de Covid-19, Leclerc n’a pu se positionner sur la grille de départ que lors de la cérémonie protocolaire, où le Prince Albert lui a glissé quelques mots de soutien.
Un véritable coup de massue pour le public acquis à sa cause dans les tribunes, avec 7.500 spectateurs (soit 40% de la capacité totale) attendus au maximum en raison de la situation sanitaire.
Chez lui, le Monégasque a toujours dû abandonner depuis 2017 après des problèmes techniques ou des accrochages, que ce soit en F2 en 2017 ou bien en F1 en 2018 (avec Sauber) puis en 2019, pour sa première saison avec Ferrari.
« Encore une fois, ne pas finir… et là je n’ai même pas commencé, ce n’est pas facile », a-t-il soufflé.
Leclerc est désormais 6e d’un classement dominé pour la première fois par Verstappen.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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