Sports
Euro: l’Angleterre dans le brouillard, revoilà le coronavirus
Un Angleterre-Écosse so british, jusque dans la météo: sous la pluie, les « Three Lions » anglais ont été muselés (0-0) sans mal par leurs voisins écossais au terme d’un duel âpre vendredi à Wembley, alors que la question du coronavirus s’invite à nouveau dans cet Euro.
L’Angleterre de Gareth Southgate n’est pas parvenue à imiter l’Italie, la Belgique et les Pays-Bas, autres favoris qui avaient validé mercredi et jeudi leur billet pour les 8e de finale dès leur deuxième match.
Harry Kane et ses coéquipiers vont devoir attendre leur troisième et dernier match de poule, mardi contre la République tchèque, pour décrocher leur qualification. Plus inquiétant, ils sont passés à côté de leur match et ont livré une prestation très décevante pour un prétendant au titre.
Ce 115e épisode de la rivalité la plus ancienne du football, 149 ans après avoir joué à Glasgow, le 30 novembre 1872, le premier match international de l’histoire ne restera pas dans les mémoires.
En tous cas, pas pour les supporters anglais qui ne sont pas prêts d’oublier le précédent affrontement entre les deux rivaux dans un Euro, en 1996, remporté 2-1 et illuminé par le but et les célébrations de Paul Gascoigne.
Leur équipe, victorieuse de la Croatie (1-0) dimanche dernier, a certes dominé les débats, mais elle a montré d’inquiétants signes de fébrilité et d’usure physique, et aurait pu très bien s’incliner.
Kane remplacé
C’est pourtant l’Angleterre qui s’est créée la première –et plus belle– occasion de but lorsque John Stones a repris un corner de la tête (12e), mais le ballon s’est fracassé sur le montant gauche de David Marshall, battu.
Mais l’Ecosse a muselé sans mal les attaques anglaises trop stéréotypées et en procédant par contres, a failli réduire Wembley et ses 22.500 spectateurs, dont 2500 Ecossais, au silence. Il a fallu un arrêt réflexe de Jordan Pickford pour détourner une reprise de volée de Stephen O’Donnell (29e) ou encore que le défenseur Reece James sauve sur sa ligne en seconde période.
En panne d’inspiration, à l’image de leur capitaine Kane, épuisé et remplacé par Marcus Rashford (74e), les Anglais ont même laissé l’initiative aux Ecossais dans leur dernier quart d’heure, ce qui leur a valu de regagner les vestiaires sous les sifflets de leurs supporters au coup de sifflet final.
« Ce nul est probablement le résultat qui reflète le déroulement du match, les Ecossais ont très bien défendu et on n’a pas livré notre meilleur match », a analysé après la rencontre Kane.
« L’Ecosse jouait pour rester en vie dans ce tournoi, on n’a pas eu le résultat qu’on voulait mais il nous rapproche de la qualification », a-t-il ajouté.
Tout reste possible dans ce groupe D, avec l’Angleterre et la République tchèque à quatre points, tandis que la Croatie, vice-championne du monde 2018 a dû se contenter à Glasgow d’un nul face aux Tchèques qui ont pris l’avantage, sur penalty, par Patrik Schick (37e) pour son troisième but du tournoi, ce qui le place en tête du classement des buteurs.
Ivan Perisic a égalisé en début de seconde période (47e), mais les Croates n’ont qu’un point comme l’Ecosse qu’ils devront battre mardi à Hampden Park pour espérer atteindre les 8e de finale.
Johnson, Merkel et Macron
Dans la premier match de la journée, la Suède n’a inscrit qu’un but, sur penalty par Emil Forsberg (77e), mais a dominé la Slovaquie qui a eu toutes les peines du monde à maîtriser l’excellent Alexander Isak.
Les Suédois, qui avaient neutralisé l’Espagne (0-0) pour leur premier match, sont leaders du groupe E avec quatre points, devant la Slovaquie (3 pts), l’Espagne (1 pt) et la Pologne (0 pt).
Cet Euro, reporté d’un an en raison du coronavirus, n’en a peut être pas fini avec la pandémie et avec la politique.
Alors que le Premier ministre britannique Boris Johnson a prévenu qu’il n’était pas prêt à sacrifier la santé publique et à réduire les restrictions sanitaires, l’UEFA envisagerait de déplacer à Budapest les demi-finales et la finale programmées à Wembley.
« Nous ferons tout ce que nous devons pour protéger le pays du Covid », a martelé le Premier ministre qui a repoussé de quatre semaines, jusqu’au 19 juillet, la levée des dernières restrictions en Angleterre où le variant Delta a causé une remontée des infections.
En Hongrie, en revanche, aucune condition à l’entrée sur son territoire des voyageurs issus de l’espace Schengen et aucune jauge pour cet Euro dans le stade de Budapest qui a accueilli plus de 60.000 spectateurs pour le match Hongrie-Portugal.
L’Euro s’est invité jusque dans les discussions à Berlin entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron qui ont appelé à la prudence face au coronavirus.
« Quand je vois des stades remplis dans d’autres pays d’Europe, je suis un petit peu sceptique », a même souligné Mme Merkel, dans une référence évidente à la Hongrie.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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