Des profanations islamophobes orchestrées depuis l’étranger ébranlent l’Île-de-France

Neuf mosquées franciliennes ont été la cible de dépôts de têtes de porc, une profanation à caractère religieux dont les auteurs, identifiés comme des ressortissants étrangers, ont quitté le territoire national immédiatement après les faits.

Les services de police et de justice ont établi que ces actes, survenus dans la nuit du 8 au 9 septembre, ont été perpétrés par des individus de nationalité étrangère ayant agi avec une célérité remarquable. Selon les informations du parquet de Paris, les suspects se sont approvisionnés auprès d’un éleveur normand avant de rejoindre la capitale au volant d’un véhicule immatriculé en Serbie.

Les investigations s’orientent vers une possible ingérence étrangère, hypothèse confortée par l’utilisation d’une ligne téléphonique croate et un franchissement de la frontière franco-belge dès le matin suivant les événements. Cette modus operandi évoque des affaires précédentes, comme les tags d’étoiles de David apparus à Paris en 2023 ou les inscriptions de Mains Rouges au Mémorial de la Shoah en 2024.

Les neuf dépôts ont été découverts devant des lieux de culte musulmans situés dans plusieurs arrondissements parisiens ainsi que dans des communes de la petite couronne. Certaines têtes animales portaient l’inscription « MACRON » tracée à l’encre bleue, élément ajoutant une dimension politique à ces provocations.

Les qualifications retenues par la justice incluent des violences à raison de l’appartenance religieuse commises au service d’intérêts étrangers, un délit passible de six années d’emprisonnement, ainsi que la provocation publique à la haine religieuse.

Ces événements interviennent dans un contexte de hausse significative des actes antimusulmans enregistrés sur le territoire national depuis le début de l’année. Les condamnations politiques ont été unanimement exprimées à travers l’échiquier institutionnel, tandis que les représentants du culte musulman ont appelé à une mobilisation collective contre la haine religieuse.