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Économie

Chine-États-Unis : la guerre commerciale franchit un nouveau cap avec des taxes à 125 %

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L’Union européenne tente de jouer les médiateurs tandis que les marchés financiers oscillent entre inquiétude et espoir d’une trêve.

La Chine a durci le ton face aux États-Unis en portant à 125 % les droits de douane sur certains produits américains, marquant une nouvelle étape dans le conflit commercial qui oppose les deux puissances. Pékin dénonce une violation des règles internationales et qualifie les mesures américaines de « chantage unilatéral ». Les autorités chinoises affirment que ces tarifs rendent les exportations américaines invendables sur leur marché et menacent d’ignorer toute nouvelle augmentation.

Les répercussions se font sentir sur les marchés financiers. Le dollar a chuté face à l’euro, atteignant son plus bas niveau depuis trois ans, tandis que les bourses européennes ont reculé après l’annonce chinoise. Wall Street, en revanche, affichait des signes de reprise en prévision d’une ouverture en hausse.

Du côté diplomatique, le président chinois Xi Jinping a appelé l’Union européenne à faire front commun contre les mesures protectionnistes américaines, lors d’une rencontre avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. Ce dernier a reconnu les déséquilibres commerciaux avec la Chine mais a plaidé pour une coopération renforcée plutôt qu’une escalade des tensions.

L’Europe, de son côté, maintient une position prudente. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé une suppression des droits de douane sur les produits industriels pour apaiser les relations avec Washington. En cas d’échec des négociations, Bruxelles envisage des contre-mesures, notamment des taxes ciblant les géants américains du numérique.

Les déclarations optimistes de Donald Trump, qui a salué la retenue européenne comme une décision « très intelligente », contrastent avec les craintes exprimées par certains dirigeants. Emmanuel Macron a mis en garde contre une trêve précaire et insisté sur la nécessité pour l’Europe de préparer des réponses fermes.

Alors que la Banque centrale européenne se dit prête à intervenir pour stabiliser les marchés, plusieurs pays asiatiques, dépendants des exportations vers les États-Unis, préfèrent rester en retrait. Le Vietnam et le Cambodge, notamment, ont exclu toute mesure de rétorsion.

Dans ce contexte volatile, les prochains jours seront décisifs pour déterminer si les pourparlers permettront d’éviter une guerre commerciale généralisée ou si les tensions continueront de s’exacerber.

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