Sports
C1: Olivier Giroud, le banc des Blues avant celui des Bleus ?
Peu utilisé à Chelsea, Olivier Giroud risque de regarder la finale de la Ligue des champions depuis le banc des remplaçants, samedi à Porto (21h00), avant de retrouver les Bleus où son statut de titulaire tangue aussi avec le retour de Karim Benzema pour l’Euro.
Cent-quarante minutes, c’est le temps passé sur le terrain par l’attaquant des « Blues » en club depuis la fin du mois de février, soit moins de deux matches entiers. Son équipe a pourtant joué sur tous les tableaux entre Championnat, Coupe d’Angleterre et Coupe d’Europe.
A 34 ans, Giroud ne profite presque pas de la rotation mise en place par son entraîneur Thomas Tuchel depuis son superbe but en huitième de finale aller de C1 contre l’Atlético Madrid le 23 février. Et la qualification de Chelsea pour la finale européenne, face à Manchester City, doit plus à son concurrent Timo Werner.
Le géant de l’équipe de France (1,93 m) n’en est pas à sa première période creuse en club. Mais si, pendant longtemps, chaque rassemblement international venait égayer le quotidien de l’ancien avant-centre de Montpellier et Arsenal, ce n’est plus une évidence depuis quelques mois.
Sa place sera-t-elle gardée au chaud en vue de l’Euro (11 juin-11 juillet) ? Le retour surprise de Benzema, qu’il a côtoyé en sélection avant la longue mise à l’écart de ce dernier, brouille un peu plus la hiérarchie, d’autant que Giroud ne rejoindra la sélection que lundi, cinq jours après l’essentiel de l’effectif.
« Pas des magiciens »
« Olivier arrivera dans la condition où il est, on fera en sorte de l’amener à compenser par le travail, mais on n’est pas des magiciens », a constaté mercredi le sélectionneur Didier Deschamps. « Il n’y a que la répétition des matches (qui peut fonctionner), or des matches on n’en a pas énormément ».
Il n’y aura cette fois que deux rencontres de préparation, contre trois habituellement, face au pays de Galles à Nice le 2 juin, soit deux jours après l’arrivée de Giroud, puis contre la Bulgarie le 8 juin au Stade de France.
En mars, le deuxième meilleur buteur de l’histoire des Bleus (44 buts) n’avait pas semblé au mieux, sans but ni passe décisive au compteur et avec deux matches de suite débutés sur le banc… Une première depuis cinq ans le concernant, sauf blessure.
« Evidemment, dire qu’Olivier se trouve dans une situation difficile, c’est la réalité. Mais un joueur en difficulté, j’en ai eu d’autres », a esquivé Deschamps ces derniers jours.
Dans les faits, si le technicien basque a toujours mis en avant le « vécu » et les statistiques pour défendre son avant-centre, il a régulièrement opté, ces derniers mois, pour des systèmes de jeu sans lui, par exemple en recentrant Kylian Mbappé en pointe.
En novembre, il a aussi prévenu que Giroud « avait tout intérêt à avoir du temps de jeu, pour l’équipe de France et pour lui, psychologiquement et physiquement », l’invitant, en creux, à étudier l’hypothèse d’un départ.
Embouteillage en attaque
Malgré tout, Giroud a très souvent répondu présent sur le terrain.
Après un Mondial-2018 sans but, mais un rôle essentiel à l’équipe, il a livré trois belles années: quatre buts en six matches de qualification à l’Euro à l’automne 2019, trois nouvelles réalisations un an plus tard en Ligue des nations et un doublé pour sa 100e sélection en octobre dernier contre l’Ukraine en amical (7-1).
La donnée Benzema rebat néanmoins les cartes et ajoute pour le natif de Chambéry une concurrence supplémentaire, déjà entrevue en 2015 et auparavant.
« Je ne suis pas aveugle et sourd et j’ai conscience que ç’a été à l’excès pour Olivier car on le tient pour responsable (de la mise à l’écart de Benzema) alors qu’il ne l’était pas. Certes, ils sont tous deux attaquants axiaux, mais l’un n’empêchait pas l’autre », a dédramatisé Deschamps au moment d’annoncer sa liste pour l’Euro.
Avec sa richissime ligne d’attaque, le sélectionneur fait face à un véritable embouteillage: Giroud, Benzema, Mbappé, Griezmann, Coman, Dembélé, Ben Yedder et Thuram postulent tous pour une place au soleil.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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