Nous rejoindre sur les réseaux

Planète

Birmingham étouffe sous les déchets : une grève historique paralyse la ville

Article

le

La deuxième ville du Royaume-Uni suffoque sous 17 000 tonnes d’ordures, tandis que la colère des éboueurs et l’exaspération des habitants atteignent leur paroxysme.

Les rues de Birmingham ressemblent à un dépotoir à ciel ouvert. Depuis plusieurs semaines, les sacs poubelles s’entassent, attirant rongeurs et animaux errants, tandis que les effluves nauséabonds envahissent les quartiers. À l’origine de ce chaos : un conflit social sans précédent entre les agents de propreté et la municipalité, engluée dans une crise financière.

Les éboueurs, syndiqués sous la bannière d’Unite, dénoncent une réforme drastique qui pourrait leur faire perdre jusqu’à 9 500 euros annuels. Face à ce qu’ils qualifient de « trahison », ils ont cessé toute activité, plongeant la métropole des Midlands dans un cauchemar sanitaire. Les riverains, exaspérés, racontent des nuits perturbées par des incendies de détritus et des enfants malades à cause des odeurs putrides.

La municipalité, dirigée par le parti travailliste, assure avoir proposé une offre « équitable », mais les négociations patinent. Pendant ce temps, des initiatives citoyennes émergent pour tenter de pallier l’inaction des autorités. À Saltley, un quartier populaire, des bénévoles ont organisé le ramassage des ordures avec l’aide de camions privés, soulignant le désespoir d’une population abandonnée.

Le Premier ministre britannique a qualifié la situation d’« inacceptable », promettant une intervention gouvernementale. Mais sur le terrain, la colère gronde. « On nous demande de faire des sacrifices alors que le coût de la vie explose », s’insurge un chauffeur de benne, épuisé par des années de service.

Alors que Birmingham, ville symbole de la diversité britannique, voit son image se dégrader, la question des inégalités sociales refait surface. Les quartiers les plus modestes, déjà négligés, subissent de plein fouet les conséquences de cette grève, cristallisant un malaise bien plus profond.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus