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Biden au seuil de la Maison Blanche

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Joe Biden était vendredi au seuil de la Maison Blanche, ayant pris la tête de la course dans l’Etat-clé de Pennsylvanie, mais Donald Trump semble déterminé à contester le verdict des urnes.

Alors qu’aucun grand média américain n’a encore désigné le vainqueur final, le camp du candidat démocrate commençait à revendiquer la victoire.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a jugé « évident » que Joe Biden allait « gagner la Maison Blanche ».

« Le président élu Biden a un mandat solide pour diriger », a-t-elle poursuivi en utilisant l’expression consacrée pour qualifier le vainqueur jusqu’à sa prise de fonctions, le 20 janvier.

Dans un dépouillement qui avançait au compte-gouttes, la tendance s’est inversée en début de matinée: mené depuis le scrutin de mardi en Pennsylvanie, l’ancien vice-président démocrate devance désormais le président républicain d’un peu plus de 6.800 voix.

Au vu des résultats serrés, aucun média n’a pour l’instant attribué définitivement la victoire à un des deux candidats dans cet Etat du nord industriel du pays qui vaut 20 grands électeurs, remporté par Donald Trump en 2016. La marge semblait devoir augmenter au fur et à mesure que les bulletins envoyés par courrier — souvent à 80% en faveur de Joe Biden — étaient comptés.

Et si l’ancien vice-président de Barack Obama l’emporte en Pennsylvanie, il deviendra le 46e président américain, quelle que soit l’issue du dépouillement dans les autres Etats.

Au petit matin, le dépouillement en Géorgie, qu’aucun démocrate n’a remportée depuis 1992, avait déjà basculé en faveur de Joe Biden avec un peu plus de 1.500 voix d’avance.

Mais la marge est tellement « serrée » qu’il y aura un recomptage des votes dans cet Etat du Sud, a annoncé un haut responsable local.

Le compteur pour arriver au nombre magique de 270 grands électeurs — la majorité du collège électoral — ouvrant les portes de la Maison Blanche restait donc encore bloqué: 253 ou 264 voix pour Joe Biden, selon que les médias lui aient ou non attribué l’Arizona, et 214 pour Donald Trump.

Les Etats-Unis attendent toujours, depuis mardi soir, de connaître avec certitude le nom de celui qui prêtera serment le 20 janvier.

A l’inverse de la Pennsylvanie et de la Géorgie, Donald Trump bénéficie directement, dans l’Arizona, de la prolongation du dépouillement.

Il était en train de rattraper Joe Biden, risquant de faire perdre au démocrate les 11 grands électeurs que l’agence AP et Fox News lui avaient attribués dès la nuit électorale, sur la base de résultats partiels et de modèles statistiques, une méthode habituellement sûre.

Signe que le démocrate semble de plus en plus proche de la victoire à la présidentielle, le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités, va renforcer dès vendredi ses effectifs d’agents autour de Joe Biden dans son fief du Delaware.

Face aux résultats égrenés globalement plus favorables à son rival, Donald Trump a lui crié jeudi une nouvelle fois à la fraude, sans apporter de nouveaux éléments.

« Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l’élection », a-t-il lancé depuis la Maison Blanche, dans une tirade truffée d’approximations et de contre-vérités sur le décompte en cours.

Trump plus isolé

Son équipe de campagne a prévenu vendredi que l’élection n’était « pas finie », dénonçant « les projections erronées proclamant la victoire de Joe Biden ».

Le 45e président des Etats-Unis apparaît isolé au sein de son propre parti dans sa croisade contre un « vol » du scrutin dont il serait la victime.

« Nous n’avons entendu parler d’aucune preuve », a réagi sur ABC Chris Christie, ex-gouverneur du New Jersey et allié du président, mettant en garde contre le risque d’attiser les tensions sans éléments tangibles.

M. Trump a en revanche reçu le soutien de deux sénateurs républicains, Lindsey Graham et Ted Cruz. « Je peux vous dire que le président est en colère et je suis en colère, et les électeurs devraient être en colère », a déclaré ce dernier sur Fox News.

Comme depuis mardi, Joe Biden a jeudi une nouvelle fois appelé au calme et à la patience. « Personne ne nous prendra notre démocratie. Ni aujourd’hui, ni jamais », a-t-il tweeté.

Quelques heures plus tôt, le candidat démocrate s’était dit certain, dans une intervention à la tonalité présidentielle, de sa victoire imminente.

« Je demande à tout le monde de rester calme. Le processus fonctionne, le décompte s’achève et nous saurons très bientôt », a-t-il déclaré depuis le Delaware. « Nous n’avons aucun doute sur le fait que lorsque le dépouillement sera terminé (…) nous serons déclarés vainqueurs ».

Recours judiciaires

Le président républicain avait déclaré, dans la première nuit post-élection, qu’il avait gagné l’élection et qu’il ferait intervenir la Cour suprême, restant évasif sur les motifs.

En réalité, ses avocats ont lancé de multiples actions judiciaires au niveau des Etats, avec par exemple la menace de demander un recomptage dans le Wisconsin.

Les démocrates estiment les plaintes sans fondement, mais ces recours pourraient retarder de plusieurs jours ou semaines l’homologation des résultats.

La police de Philadelphie a de son côté arrêté deux hommes après avoir appris qu’une attaque armée s’y préparait contre un centre de dépouillement, illustrant les tensions élevées dans un pays extrêmement divisé.

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Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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