Politique
Affaire des écoutes : Sarkozy condamné en appel à trois ans de prison dont un an ferme
La cour d’appel de Paris confirme la peine prononcée en première instance et prononce une interdiction des droits civiques.
La cour d’appel de Paris a rendu son verdict aujourd’hui dans l’affaire dite « Bismuth », mettant en jeu l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, son avocat historique Thierry Herzog et un ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Deux ans après une condamnation sans précédent en première instance, la cour a confirmé la peine de trois ans de prison, dont un an ferme à exécuter sous bracelet électronique, infligée à Nicolas Sarkozy pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes. Il s’agit d’une sanction inédite pour un ancien chef de l’État.
La décision de la cour d’appel, prononcée ce mercredi 17 mai, marque un tournant dans l’histoire judiciaire de la France. Nicolas Sarkozy, âgé de 68 ans, a écouté la sentence assis sur le banc des prévenus, la mâchoire serrée. Il devient ainsi le premier ancien président condamné à de la prison ferme, surpassant ainsi la condamnation avec sursis infligée à son ancien mentor Jacques Chirac en 2011 dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
Thierry Herzog, avocat historique de Nicolas Sarkozy, et Gilbert Azibert, ancien haut magistrat, ont également été reconnus coupables d’avoir participé à un « pacte de corruption » avec l’ancien président en 2014. Ils ont tous deux été condamnés à la même peine que Nicolas Sarkozy.
En plus des peines de prison, la cour d’appel a prononcé une interdiction des droits civiques de trois ans à l’encontre de Nicolas Sarkozy, le rendant ainsi inéligible, et une interdiction d’exercer de trois ans pour Thierry Herzog. Les trois prévenus ont toujours nié les accusations de corruption portées contre eux, mais la cour d’appel a maintenu sa décision.
Cette condamnation intervient alors que Nicolas Sarkozy devra faire face à un autre procès en appel à l’automne dans l’affaire « Bygmalion » et est également sous la menace d’un troisième procès retentissant. Le Parquet national financier a récemment requis son renvoi en correctionnelle dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Ce dossier judiciaire implique également trois anciens ministres de l’ex-président.
L’affaire des écoutes, au cœur du procès actuel, a été révélée en 2013 lorsque les juges d’instruction chargés de l’enquête sur les soupçons de corruption libyenne ont découvert l’existence d’une troisième ligne téléphonique utilisée par Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog. Ces écoutes, diffusées lors du procès, ont été considérées
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