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France

Jonathann Daval face à la colère de ses beaux-parents

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L’audience de mardi devant les assises de la Haute-Saône s’annonce « cruciale » : Jonathann Daval, qui a redit avoir tué sa femme Alexia, va être confronté à ses anciens beaux-parents, déterminés à lui demander « le pourquoi de cette horreur ».

Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d’Alexia Daval, devraient être auditionnés mardi à partir de 16H00, selon le planning de l’audience.

Lundi, au premier des cinq jours de ce procès hors norme, ils ont d’ores et déjà annoncé leur volonté d’interpeller leur ancien gendre, aujourd’hui âgé de 36 ans et qu’ils ont longtemps considéré comme un fils.

« Je vais lui poser des questions, je vais lui demander le pourquoi, pourquoi toute cette horreur ? », a lâché Mme Fouillot sur les marches du tribunal judiciaire de Vesoul, à l’issue d’une première journée très éprouvante.

« Horreur »

Poursuivi pour « meurtre sur conjoint », Jonathann Daval encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Souvent au bord des larmes, le trentenaire, qui avait multiplié les versions pendant l’instruction, a de nouveau assumé lundi avoir tué sa femme Alexia, une employée de banque de 29 ans retrouvée morte le 30 octobre 2017 dans un bois près du domicile conjugal à Gray-la-Ville (Haute-Saône).

Jonathann, qui avait donné l’alerte en affirmant qu’elle n’était pas revenue d’un jogging, avait été interpellé en janvier 2018. Après de multiples revirements durant l’instruction, il avait fini par reconnaître le meurtre, avouant avoir également incendié le corps.

Selon lui, le drame se serait noué lors d’une violente dispute, alors que le couple rencontrait des difficultés à avoir un enfant.

Il a indiqué lors de l’instruction qu’il l’avait « étranglée pour qu’elle se taise », assurant que sa femme « l’humiliait ».

« Quelle raison justifie une telle horreur? Dans nos sociétés, on divorce quand ça ne va pas (…) On ne fait pas un massacre comme ça », a estimé Mme Fouillot, très émue.

Le rôle de cette dernière a été « déterminant » lors de cette instruction : « à chaque fois qu’elle a rencontré (Jonathann), il s’est passé quelque chose », avait souligné son avocat, Me Jean-Gilles Portejoie, comme lorsqu’elle avait arraché de nouveaux aveux et fait craquer Jonathann lors d’une audition.

Un temps accusé par Jonathann d’avoir tué Alexia, Grégory Gay sera également appelé à la barre mardi, de même que son épouse Stéphanie, la soeur d’Alexia.

Mardi, « tout est possible », a estimé lundi soir Me Portejoie.

Auparavant, la matinée sera consacrée à l’audition d’experts, dont notamment celles du médecin-légiste qui a autopsié le corps d’Alexia.

L’occasion pour les parties civiles de continuer à déployer les thèses qu’ils distillent depuis plusieurs jours dans les médias et, depuis lundi, aux jurés : selon elles, Jonathann a cherché à empoisonner sa femme en lui administrant, sur une longue période et à son insu, des médicaments.

Comble de l’horreur : il l’aurait également violée après son décès, ont-ils avancé lundi.

Aucun de ces éléments n’a toutefois été validé par l’enquête, qui n’a retenu que des faits de meurtre sur conjoint, sans préméditation.

« On agite des épouvantails (…) Il n’y a aucun élément sérieux (…) pour alimenter les thèses qui sont agitées par les parties civiles », a réagi l’un des avocats de la défense, Me Samuel Estève, qui juge l’hypothèse du viol « surréaliste » et « absurde ».

« Cruciale »

« Effectivement, il y a des faits pour lesquels (Jonathann) n’est pas poursuivi, mais on ne doit pas faire l’économie d’informer la cour et les jurés de tout ce qui entoure le meurtre d’Alexia », a estimé l’un des conseils des parties civiles, Me Caty Richard.

« Ca va être une journée extrêmement importante, voire cruciale », a-t-elle déclaré à l’AFP. Selon elle, « les discussions vont porter sur ce que Jonathann a fait subir à Alexia dans les périodes qui ont précédé sa mort » et « immédiatement après son décès ».

Selon Me Richard, « ce sera l’occasion de parler de la soumission chimique qui lui était infligée et, bien évidemment, des conditions et des circonstances de sa mort, et des derniers outrages avec lesquels il l’a en plus salie », a-t-elle dit, évoquant une « profanation de cadavre ».

Le verdict est attendu vendredi.

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L’autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

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L'autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

Alors que la mobilisation contre la vie chère s’intensifie en Martinique, la question de l’autonomie politique de ce département ultramarin revient sur le devant de la scène. Une aspiration de nombreux élus locaux qui divise une île profondément marquée par son histoire coloniale.

La Martinique, département français depuis des siècles, voit émerger de plus en plus de discussions sur la possibilité d’une autonomie accrue. Serge Letchimy, président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), défend l’idée d’une autonomie élargie au sein de la République. Ce concept implique un pouvoir législatif local, permettant à l’île de décider de ses propres lois et règlements dans certains domaines. Cependant, l’article 73 de la Constitution limite cette capacité pour les départements d’outre-mer. Selon Letchimy, ces restrictions freinent le développement local, comme en témoigne la longue lutte pour permettre à la Martinique de rejoindre l’Organisation des États de la Caraïbe orientale.

La question de l’autonomie ne se limite pas à la politique. Le débat autour de la langue créole, récemment annulée en tant que langue co-officielle par un tribunal, montre les tensions autour des spécificités culturelles de l’île. Le « sentiment anti-français » évoqué par certains élus témoigne également d’un fossé grandissant entre une partie de la population et les institutions centrales.

Si la députée Béatrice Bellay soutient l’autonomie, elle admet que le terme suscite des craintes de la part de la population, souvent perçu comme un pas vers l’indépendance. D’autres, comme Hugues Toussay, préfèrent démontrer l’efficacité des pouvoirs actuels avant d’en demander plus. Le bras de fer avec Paris continue, d’autant plus que la vie chère, amplifiée par la distance géographique et économique avec la métropole, mobilise un large spectre de la société martiniquaise.

Les débats restent donc ouverts. Si certains, comme le collectif RPPRAC, rêvent d’une autonomie complète, voire d’une indépendance future, la réalité politique et économique de l’île, conjuguée à son histoire, complexifie toute prise de décision rapide.

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Orages violents et risques d’inondations : le sud de la France en vigilance orange

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Orages violents et risques d'inondations : le sud de la France en vigilance orange

Le Gard et la Lozère sont placés en alerte face à des orages potentiellement violents, susceptibles de provoquer des inondations. Météo-France annonce une dégradation rapide des conditions météorologiques, avec des risques qui pourraient s’étendre à d’autres départements.

Dès cette nuit, des perturbations orageuses traverseront le sud-est de la France, déclenchant des précipitations intenses, principalement sur le Languedoc-Roussillon. Le phénomène est renforcé par un épisode cévenol, caractérisé par des pluies soutenues sur les reliefs et des orages isolés en plaine. Si la vigilance orange est actuellement limitée au Gard et à la Lozère, Météo-France avertit que des régions voisines, comme l’Ardèche ou la région PACA, pourraient également être concernées en fonction de l’évolution des conditions.

Ce type d’événement, marqué par la confrontation entre des masses d’air méditerranéennes chaudes et des courants froids du nord, génère des précipitations intenses et des risques élevés de crues éclairs. Bien que l’intensité exacte des précipitations reste incertaine, les autorités appellent à la prudence, soulignant la possibilité d’une extension de la vigilance dans les prochaines heures.

Les habitants des zones à risque sont invités à rester informés des bulletins météorologiques et à prendre les mesures de précaution nécessaires.

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Immobilier : La taxe foncière a bondi de 20% en cinq ans, 33% en dix ans en France

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Immobilier : La hausse fulgurante de la taxe foncière fait grincer les dents des propriétaires

Entre 2013 et 2023, la taxe foncière a bondi de près de 33 % en France, une augmentation qui pèse lourd sur les finances des propriétaires. En 2024, cette pression fiscale continue de s’intensifier, malgré des perspectives plus modérées pour l’année prochaine.

La fiscalité locale continue d’être une source de préoccupation majeure pour les propriétaires immobiliers en France. Selon les données de l’Observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la taxe foncière a grimpé de 4,9 % en 2024 par rapport à l’année précédente, une hausse significative en raison de l’indexation des valeurs locatives sur l’inflation. Cette augmentation se traduit par une douloureuse réalité : en dix ans, les propriétaires ont vu leur contribution fiscale s’envoler de 32,9 % en moyenne, atteignant des records dans certaines villes.

C’est à Paris que la situation est la plus frappante, avec une augmentation de la taxe foncière de 83 % sur la décennie. Strasbourg et Limoges suivent avec respectivement 52 % et 51,8 % d’augmentation. Ce phénomène est accentué par des décisions communales qui ont choisi de relever encore davantage ces taxes, rendant la facture particulièrement difficile à supporter pour de nombreux contribuables. Les propriétaires ont jusqu’au 20 octobre pour s’acquitter de leur impôt s’ils ont opté pour un paiement en ligne.

L’Union nationale de la propriété immobilière appelle à une réforme en profondeur de la fiscalité locale, en proposant une fusion de la taxe foncière et de la taxe d’habitation en une seule contribution. Sylvain Grataloup, président de l’UNPI, plaide pour une taxation de l’usage, qui concernerait autant les propriétaires que les locataires. Selon lui, il est injuste que certains habitants de communes échappent totalement à cette charge, alors que ces fonds sont cruciaux pour financer les investissements locaux.

Cependant, après deux années marquées par des augmentations record des bases locatives (+7,1 % en 2023 et +3,9 % en 2024), 2025 pourrait offrir un répit aux propriétaires. Les prévisions laissent entrevoir une revalorisation plus modérée, réduisant ainsi la pression sur les finances des ménages concernés. Reste à savoir si ces mesures suffiront à apaiser les tensions face à une fiscalité locale jugée de plus en plus pesante.

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