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« Matignon, il y pense, il en a envie » : Gérald Darmanin ne cache plus ses ambitions

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Le pensionnaire de la place Beauvau occupe le terrain ces dernières semaines, quitte à brusquer par ses déclarations.

« Gérald Darmanin a l’oreille du président », constate un poids lourd de la majorité. Souvent perçu comme isolé au sommet de l’Etat, Emmanuel Macron apprécie les analyses et les intuitions politiques de son ministre de l’Intérieur, qu’il estime connecté au terrain. « Il est sur un créneau que très peu occupent, personne ne peut l’imiter au gouvernement. En plus, il est d’une loyauté absolue avec Macron », explique un proche du ministre. Le numéro 3 du gouvernement sera une nouvelle fois au côté du chef de l’Etat à l’Elysée, lundi 17 avril, pour une réunion de travail post-décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites.

En ce début de quinquennat souvent chaotique, le jeune ministre de 40 ans a su se rendre indispensable au président. Il pilote le ministère de l’Intérieur depuis près de trois ans et il faut remonter au socialiste Jean-Pierre Chevènement (1997-2000) pour trouver trace d’une telle longévité place Beauvau. Gérald Darmanin bénéficie en conséquence d’une grande marge de manœuvre et il n’hésite pas à s’en servir. « Dès qu’il prend la parole, il déclenche quelque chose, une polémique ou autre. Il a le don pour jeter des pavés dans la mare », observe Gaspard Gantzer, ancien communicant de François Hollande. « Je ne partage pas ses idées, mais du point de vue de la com’, c’est bien joué. »

Depuis son arrivée au ministère de l’Intérieur en juillet 2020, Gérald Darmanin est un habitué des polémiques, que ce soit au sujet des violences policières, des rayons halal et casher des supermarchés ou encore à propos de l’abolition de l’esclavage dans les territoires ultramarins. Ces dernières semaines, le ministre est une nouvelle fois monté au créneau face aux accusations de violences policières lors de la manifestation contre les « méga-bassines » à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Tout en défendant sa doctrine du maintien de l’ordre, il n’a pas hésité à dénoncer tour à tour la « menace d’ultra-gauche » et « le terrorisme intellectuel de l’extrême gauche », à qualifier dans le JDD Jean-Luc Mélenchon de « pyromane » ou encore à s’en prendre à la Ligue des droits de l’homme (LDH) en s’interrogeant devant les sénateurs sur la pertinence du financement public de l’association.

« Il occupe l’espace avec brio »

Ses propos provoquent l’indignation des oppositions, qui dénoncent en réaction les « mensonges » du « premier flic de France ». « Il a menti sur l’usage de LBD, il a menti sur les armes de guerre, il a menti sur la Brav-M », a par exemple énuméré sur franceinfo l’écologiste Yannick Jadot. Il fait « de la provocation en permanence » et « répond à la dérive par la dérive », a également tancé le député Les Républicains Aurélien Pradié. « Gérald Darmanin a la tentation de devenir un agitateur en campagne électorale. »

Les sorties du ministre de l’Intérieur ne font pas non plus l’unanimité au sein de sa propre majorité. « Nous ne devons pas tomber dans une hystérisation du débat, dans la conflictualité et dans la stratégie de la tension », alerte l’eurodéputé macroniste Pascal Canfin dans Le Monde. « Ses propos sur la LDH m’ont choqué », glisse un député du MoDem. « Il aurait pu prendre le temps de rappeler que la LDH est légitime et que, dans notre pays, il est bien d’avoir des associations, même critiques de l’action de l’Etat », poursuit le député Renaissance Eric Bothorel.

« Ce n’est pas la stratégie de la tension, c’est une stratégie du réel. Sa priorité reste d’assurer la sécurité du pays », défend l’entourage de Gérald Darmanin. « Il ne se cache pas derrière des formules policées pour dire les choses », estime aussi la députée Renaissance Violette Spillebout. « Il a son franc-parler, parfois dans un langage fleuri, mais il est dans un rapport de sincérité aux Français, ajoute le député de la majorité Pierre Cazeneuve. Cela peut sembler un peu abrupt, mais on ne peut pas critiquer d’un côté l’invisibilité de certains membres du gouvernement et se plaindre quand un ministre occupe l’espace avec brio. »

Investi sur tous les fronts

De fait, l’ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy (lors de la primaire en 2016) est l’un des ministres les plus en vue depuis la réélection d’Emmanuel Macron il y a un an. « Il a bien retenu le message sarkozyste : en tant que ministre de l’Intérieur, il faut être extrêmement présent, aussi bien sur les feux de forêt qu’auprès de la police et de la gendarmerie. Résultat, il est hyperactif, il est partout », observe le sénateur LR Roger Karoutchi. Omniprésent, le ministre carbure à deux ou trois déplacements par semaine. Le 12 avril, il s’est rendu en Gironde pour annoncer des moyens dans la lutte contre les incendies. Le 14, à l’Ecole nationale de police à Nîmes (Gard). Le 17, il sera en Seine-Maritime pour un échange avec des réservistes et des policiers. « Il répète souvent que son bureau, c’est le terrain », explique un conseiller.

« Il a retenu cette leçon de Xavier Bertrand, qui disait : ‘Si je reste dans mon bureau, je suis mort' », confie aussi un proche de l’ex-maire de Tourcoing. Le ministre tisse ainsi sa toile au gré de ses voyages dans les territoires comme au-delà des frontières. Il s’est déplacé une trentaine de fois à l’étranger en 2022, décompte Le Parisien. De quoi parfaire une stature à l’international, malgré quelques lacunes en anglais. Et en dépit de cet agenda de ministre bien rempli, ce jeune papa de deux très jeunes enfants trouve encore le temps de s’investir dans le parti présidentiel.

L’ancien élu des Républicains est ainsi membre du bureau exécutif de Renaissance et secrétaire général délégué à la formation des élus. « Il est très actif, il apporte son expérience, car il connaît le fonctionnement d’un appareil partisan », salue Loïc Signor, porte-parole du parti présidentiel. Le ministre est également président de l’assemblée départementale du Nord. « Il aime prendre le pouls. Souvent, il m’appelle ou il me met un message WhatsApp pour me demander comment je sens les choses ou pour savoir si tel problème est réglé », raconte la députée du Nord Violette Spillebout.

Le ministre a réussi à gagner au fil des mois le cœur d’une partie des parlementaires. « Darmanin, ce n’est pas ma tasse de thé. Après, c’est un des meilleurs politiques, c’est le plus habile dans sa manière de gérer la majorité. On est invités tous les quatre matins pour un petit-déjeuner », constate un député influent de Renaissance. « On travaille très bien avec son cabinet, il a su s’entourer. On a des réponses rapides, ils sont disponibles assez facilement et ce n’est pas toujours le cas avec les ministères », ajoute un autre député du parti présidentiel, Ludovic Mendes.

Gérald Darmanin parle aussi à une partie de la droite parlementaire. « C’est le ministre le plus politique du moment, et qui fait le job », estime le député Les Républicains Alexandre Vincendet. Le locataire de la place Beauvau est parvenu à séduire une partie des LR au début de ce quinquennat via des rencontres fréquentes, mais les choses se sont gâtées depuis. « On peut apprécier l’image, le caractère, mais il lui faut aussi des résultats », réclame Roger Karoutchi, qui pointe notamment une augmentation de la délinquance en 2022. « Il pensait se refaire une santé politique avec le texte immigration, mais on nous annonce qu’il va être saucissonné, puis reporté. Et on ne sait pas s’il reviendra. » 

Au fil des portraits et des interviews, Gérald Darmanin ne cache plus ses ambitions. « Matignon, il y pense, il en a envie. On sent qu’il s’imagine un destin », estime un cadre de la majorité qui l’observe du coin de l’œil. « Je me souviens qu’il a tout fait pour être nommé ministre de l’Intérieur. Il a frappé à toutes les portes pour avoir la peau de Castaner. »

Quand l’ambitieux ministre désire quelque chose, il sait s’en donner les moyens. « Déjà en 2014, quand il a fait campagne pour Tourcoing, il a frappé à toutes les portes pour arracher une mairie très ancrée à gauche », se remémore aussi un proche du ministre, qui sourit de l’ambition de son ami : « A la mairie de Tourcoing, il avait des portraits de Charles de Gaulle partout dans son bureau. »

En cas de départ d’Elisabeth Borne, qui peine toujours à élargir la majorité, beaucoup imaginent l’ancien député du Nord faire ses cartons pour Matignon. « Nombreux sont ceux qui se disent dans la majorité que ce serait bien d’avoir un gouvernement plus politique, et il est sans doute celui qui incarnerait le mieux ce changement », glisse un conseiller de la majorité. « C’est très faible en ce moment du côté de Matignon, et lui profite de sa position de force », observe un cadre de Renaissance.

L’hypothèse Darmanin ne fait pas que des convaincus, d’autant que le ministre souffre encore dans une partie de l’opinion des accusations de viol à son encontre, malgré le non-lieu confirmé en appel en janvier. Plusieurs députés réclament un candidat plus apaisant, compte tenu de la situation du pays. « Je ne suis pas sûr que ce soit le profil dont on ait besoin en ce moment. On a besoin d’incarner plus de justice sociale et de justice fiscale », plaide un député MoDem.

De son côté, l’ancien ministre des Comptes publics a affiné ces derniers mois sa ligne et sa stratégie. Héritier du gaullisme social de Philippe Séguin, il défend une ligne forte sur le régalien, mais souhaite aussi se montrer soucieux des classes populaires. Il a ainsi récemment poussé pour un meilleur partage de la valeur.

Prudent, Gérald Darmanin ne cesse dans le même temps de clamer son soutien à la cheffe du gouvernement. « Après quelques tensions au cours de l’été, les relations sont très bonnes. Il est en total soutien et considère que son contrat moral est de rester au ministère de l’Intérieur jusqu’aux Jeux olympiques de Paris », assure un conseiller. Et après ? « Il est très ami avec Edouard Philippe et considère que ce dernier est le mieux placé pour faire gagner la majorité en 2027 », ajoute le même conseiller. Lucide, le ministre de l’Intérieur ne recueille que 30% de bonnes opinions dans le dernier sondage Ifop pour Paris Match et Sud Radio, contre 55% pour l’ancien Premier ministre

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Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

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Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

L’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier, 73 ans, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Une tâche ardue attend cet homme d’expérience dans un contexte où l’Assemblée nationale ne dispose d’aucune majorité claire.

Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier comme Premier ministre, soixante jours après un second tour des législatives qui a débouché sur une Assemblée nationale fragmentée. À 73 ans, Barnier devient le plus vieux chef de gouvernement de la Ve République, succédant ainsi à Gabriel Attal, démissionnaire après seulement huit mois à Matignon. Attal, 35 ans, était le plus jeune Premier ministre, créant ainsi un contraste générationnel saisissant entre les deux hommes.

Cette nomination intervient alors que la France traverse une des crises politiques les plus graves depuis 1958. Sans majorité parlementaire, Barnier devra naviguer dans un paysage politique incertain pour former un gouvernement capable de survivre à une censure et de mener les réformes nécessaires. Dans un communiqué, l’Élysée a précisé que le président avait confié à Barnier la mission de constituer un « gouvernement de rassemblement » capable de stabiliser la situation.

Michel Barnier n’est pas un inconnu de la scène politique française et européenne. Vétéran des gouvernements sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, il a également été le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, ce qui lui confère une réputation de médiateur expérimenté. Cependant, cette nomination intervient après plusieurs semaines de consultations infructueuses, où plusieurs noms, dont Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, ont été évoqués sans succès.

Pourtant, la tâche qui attend Barnier semble quasi impossible. Aucune coalition viable n’a émergé depuis les élections, et les ministres démissionnaires continuent d’expédier les affaires courantes en attendant l’issue des négociations. Le Nouveau Front Populaire (NFP), arrivé en tête des élections législatives sans obtenir la majorité absolue, a réclamé la direction du gouvernement, mais Emmanuel Macron a écarté la candidature de leur figure de proue, Lucie Castets, en août, estimant qu’elle ne survivrait pas à un vote de confiance.

Le choix de Michel Barnier n’a pas fait l’unanimité. À gauche, Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a critiqué cette nomination, la qualifiant d’ouverture à une politique de droite. Du côté de La France Insoumise, Mathilde Panot a dénoncé une trahison de la volonté populaire. Même au sein du Rassemblement National (RN), qui aurait menacé de censurer les autres candidats potentiels, l’accueil de Barnier reste mitigé. Jordan Bardella, président du RN, a affirmé que son parti jugerait Barnier sur son discours de politique générale, tout en laissant planer la menace d’une possible motion de censure.

L’avenir de Barnier à Matignon est donc incertain. Sa capacité à former une coalition durable, même en mode « cohabitation », reste à prouver. Certains observateurs voient en lui une figure compatible avec les ambitions d’Emmanuel Macron, soulignant qu’il incarne une forme de continuité. D’autres, en revanche, estiment que sa nomination résulte davantage d’un choix par défaut que d’une véritable adhésion à sa vision politique.

Le défi pour Michel Barnier sera de taille. En l’absence d’un soutien parlementaire large et avec une opposition prête à saisir la moindre opportunité pour le faire tomber, sa mission pourrait bien tourner court. Seul le temps dira si ce vétéran de la politique saura réconcilier un paysage fracturé ou s’il rejoindra la longue liste des Premiers ministres dont le mandat fut bref.

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Édouard Philippe en route pour l’Élysée : l’après-Macron prend forme

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Édouard Philippe en route pour l’Élysée : l’après-Macron prend forme

L’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, officialise sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, plongeant ainsi la scène politique française dans une nouvelle ère d’incertitude. Alors qu’Emmanuel Macron peine à désigner un nouveau Premier ministre en pleine crise institutionnelle, Philippe s’affirme comme un prétendant sérieux pour la succession à l’Élysée.

Dans un contexte de crise politique sans précédent, Édouard Philippe a officiellement annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle, laissant entrevoir la perspective d’un après-Macron potentiellement anticipé. En pleine consultation à l’Élysée pour sortir de l’impasse causée par la dissolution de l’Assemblée nationale, l’ancien locataire de Matignon s’est ainsi positionné comme une figure incontournable pour la succession. Cette déclaration intervient alors que la France est plongée dans une incertitude institutionnelle, exacerbée par l’absence de majorité au Parlement et l’incapacité du président à stabiliser l’exécutif.

La réaction à cette annonce a été immédiate, notamment de la part de Marine Tondelier, figure des Écologistes, qui a critiqué le « timing » de Philippe, estimant que l’urgence actuelle était ailleurs, notamment dans la recherche d’une stabilité politique. Pourtant, pour les proches de l’ancien Premier ministre, cette annonce n’est pas une surprise. Depuis son départ de Matignon en 2020, Philippe n’a cessé de tracer une trajectoire claire vers l’Élysée, consolidant sa position à travers la création de son parti, Horizons, et en adoptant une posture de « loyal mais libre » au sein de la majorité présidentielle. L’éventualité d’une élection anticipée semble également dans ses calculs, renforçant l’idée que l’actuelle crise pourrait précipiter le renouvellement à la tête de l’État.

François Patriat, président du groupe macroniste au Sénat, s’est lui aussi exprimé avec une certaine réserve sur cette déclaration, critiquant l’individualisme qu’elle reflète alors que le pays traverse une situation délicate. Pour lui, la priorité réside dans la recherche d’un équilibre institutionnel et non dans les ambitions personnelles.

Cette candidature, bien qu’attendue, confirme la stratégie patiente et réfléchie de Philippe depuis son éviction de Matignon. Malgré des relations parfois tendues avec Emmanuel Macron, particulièrement durant la crise des « gilets jaunes », Philippe a su capitaliser sur sa popularité post-Covid et s’imposer comme une alternative crédible à l’actuelle présidence. Son parcours politique, jalonné de succès électoraux au Havre et marqué par une gestion rigoureuse des crises, lui permet de se démarquer dans un paysage politique en quête de renouveau.

Son parti, Horizons, a d’ailleurs progressivement pris ses distances avec la majorité présidentielle, renforçant son indépendance et sa base politique, tout en préservant son poids à l’Assemblée. Cette stratégie a permis à Philippe d’afficher ses divergences avec Macron sur des questions clés, notamment la gestion des finances publiques, un sujet qu’il place au cœur de sa future campagne. Dans une critique à peine voilée de la politique budgétaire du gouvernement actuel, il a dénoncé les objectifs de réduction du déficit, qu’il juge irréalistes.

Édouard Philippe, avec son expérience à Matignon et sa posture de rassembleur des différentes sensibilités de la droite et de la social-démocratie, se présente donc comme l’un des principaux prétendants à la présidence, capable de naviguer dans un contexte politique fragmenté. Sa volonté de construire une coalition large, incluant les Républicains et certaines factions de la gauche modérée, reflète son ambition de créer une offre politique susceptible de transcender les clivages traditionnels.

En définitive, cette candidature marque une étape décisive dans la préparation de l’après-Macron, soulignant l’ampleur des enjeux pour une France en quête de stabilité politique. Tandis que l’Élysée se mure dans le silence face à cette annonce, la route vers 2027 — ou peut-être avant — s’ouvre pour Édouard Philippe, qui entend bien jouer un rôle central dans la recomposition du paysage politique français.

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La France Insoumise rassemble près de 180 000 signatures pour destituer Emmanuel Macron

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La France Insoumise rassemble près de 180 000 signatures pour destituer Emmanuel Macron

La pétition lancée par La France insoumise pour soutenir la destitution du président Emmanuel Macron a rapidement gagné en popularité, recueillant près de 180 000 signatures en seulement trois jours.

La France insoumise (LFI) a frappé un grand coup le samedi 31 août en lançant une pétition visant à soutenir une procédure de destitution contre Emmanuel Macron. En l’espace de trois jours, près de 180 000 personnes ont déjà signé ce texte, témoignant d’un mécontentement croissant à l’égard du président de la République. L’objectif fixé par le mouvement est désormais d’atteindre les 200 000 signatures, un cap qui semble à portée de main.

Disponible sur le site dédié macron-destitution.fr, cette pétition a été relayée par les leaders du mouvement, Manuel Bompard et Mathilde Panot, avec des mentions légales renvoyant au site officiel de LFI. Le texte de la pétition dénonce ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire sans précédent » et accuse Emmanuel Macron de bloquer l’application de tout autre programme que le sien, en refusant de reconnaître les résultats des élections législatives. Ce refus, selon LFI, constitue une violation de l’article 3 de la Constitution française.

Le samedi 31 août, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a publié sur son compte X la proposition de destitution, soulignant que « Macron refuse de se soumettre au vote du peuple, donc nous devons le démettre ». Selon une enquête récente menée par l’institut Elabe pour BFMTV, 49% des Français seraient favorables à une motion de censure contre Emmanuel Macron, renforçant ainsi la légitimité perçue de cette initiative.

LFI appelle maintenant les sénateurs et parlementaires à soutenir cette démarche en engageant une procédure de destitution, tout en soulignant qu’il s’agit d’une première dans l’histoire des deux dernières Républiques françaises.

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