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Économie

Les Européens s’accordent pour plafonner le prix de gros du gaz

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Les Etats membres de l’UE ont approuvé lundi, après un mois d’âpres négociations, un mécanisme temporaire pour plafonner les prix de gros du gaz, un accord qui permet de débloquer d’autres mesures d’urgence pour réaliser des achats groupés de gaz et doper les énergies renouvelables.

Ce dispositif, adopté par les ministres européens de l’Energie, vise à bloquer les transactions sur les marchés de gros au-delà d’un certain seuil, et empêcher ainsi toute envolée des cours qui se répercuterait sur entreprises et consommateurs.

L’objectif n’est pas de diminuer structurellement les prix mais « plutôt de fonctionner comme l’airbag d’une voiture, de nous protéger en cas d’accident », d’envolée exceptionnelle des cours, a insisté la ministre belge Tinne Van der Straeten.

Assorti de strictes conditions, le dispositif, qui entrera en vigueur le 15 février pour un an, est « réaliste et efficace », a estimé le ministre tchèque Jozef Sikela, dont le pays exerce la présidence tournante de l’UE.

Le mécanisme s’enclenchera automatiquement dès que le prix du contrat mensuel (pour livraison le mois suivant) atteindra 180 euros/mégawatt-heure pendant trois jours consécutifs sur la plateforme électronique néerlandaise TTF, « Bourse du gaz » dont les cours servent de référence à la majorité des transactions de gros en Europe. 

Autre condition pour l’activation: un prix supérieur d’au moins 35 euros au prix international du gaz naturel liquéfié (GNL). 

« Pas une solution miracle »

Une fois le mécanisme enclenché, l’opérateur du TTF (le néerlandais GTS) devra bloquer les transactions au-dessus d’un certain seuil pour les contrats à terme à un mois, trois mois et un an.

Ils ne pourront plus s’échanger au-delà d’un « plafond dynamique », correspondant au prix international de référence du GNL (calculé sur un panier de cours) additionné de 35 euros. Ce plafond variable doit permettre d’éviter que les fournisseurs de gaz ne délaissent l’Europe au profit de clients asiatiques payant des prix plus attractifs.

Outre le TTF, le mécanisme devrait s’imposer après mars aux opérateurs d’autres plateformes d’échanges européennes, mais pas aux transactions réalisées de gré-à-gré (hors marchés régulés) ».

Le plafonnement, enclenché par défaut pour vingt jours, sera automatiquement désactivé dès lors que le prix du contrat mensuel sur le TTF descendra sous 180 euros, ou si l’UE déclare l’état d’urgence pour l’approvisionnement de l’UE. Et le mécanisme entier pourra être suspendu en cas de « risques pour l’offre de gaz, la stabilité financière ou les flux de gaz intra-UE ».

L’accord « prévoit des garde-fous pour préserver notre sécurité d’approvisionnement en gaz et la stabilité financière », a expliqué la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Paris s’alarmait notamment de voir grimper les appels de marge, montants que les acheteurs doivent bloquer pour garantir leurs transactions, au risque de n’avoir plus de liquidités.

« Vu les garde-fous, difficile de dire l’impact réel. Ce n’est pas une solution miracle: les Européens devraient se concentrer sur la réduction de leur demande et les renouvelables », a observé Simone Tagliapietra, expert de l’institut Bruegel.

Le contrat mensuel sur le TTF s’échangeait lundi autour de 110 euros/MWh, après s’être brièvement envolé à quelque 300 euros en août.

La Norvège, grand fournisseur de l’UE, a rappelé lundi « l’importance de choisir des mesures respectueuses du marché ». Sur fond d’effondrement des achats européens de gaz russe, Moscou a lui condamné une décision « inacceptable ».

Achats groupés

La Commission avait initialement proposé de plafonner certains contrats gaziers lorsqu’ils dépassaient 275 euros/MWh pendant deux semaines consécutives – des facteurs jamais réunis, même lors de l’envolée en août dernier.

Plusieurs Etats (Espagne, Pologne, Grèce, Italie…) avaient réclamé l’assouplissement des conditions d’activation. Au contraire, rétifs à toute intervention, d’autres Etats (Allemagne, Pays-Bas…) exigeaient des « garde-fous » drastiques pour éviter de menacer les approvisionnements.

Longtemps réticent, Berlin a finalement approuvé le compromis: « Nous disposons de suffisamment d’instruments pour utiliser ce mécanisme de manière intelligente et ciblée », a jugé le ministre allemand Robert Habeck.

L’accord trouvé permet d’entériner deux autres textes d’urgence, déjà approuvés par les Etats mais dont l’adoption formelle restait suspendue à une décision sur le plafonnement du prix du gaz.

Le premier prévoit des achats groupés de gaz, auxquels pourront volontairement participer des consortiums d’entreprises afin d’obtenir ensemble de meilleurs prix, ainsi qu’un mécanisme de solidarité assurant automatiquement l’approvisionnement énergétique des pays menacés de pénuries. 

Le second simplifie pour un an les procédures d’autorisations d’installation pour les énergies renouvelables (notamment solaire et pompes à chaleur).

Une réforme structurelle du marché européen de l’électricité, visant à le découpler des prix du gaz, sera par ailleurs proposée début 2023 par la Commission.

Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

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Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

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