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Covid-19: plusieurs nouveaux départements vont basculer en alerte maximale jeudi

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Jean Castex va annoncer jeudi qu’un « certain nombre de départements basculeront en alerte maximale » face à la progression de l’épidémie du Covid-19, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Signe de l’inquiétude de l’exécutif, c’est le Premier ministre, et non le ministre de la Santé Olivier Véran, qui tiendra ce point presse jeudi à 17h00, même si M. Véran ainsi que la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et le secrétaire d’État Cédric O seront également présents.

La conférence de presse « verra l’annonce d’un certain nombre de départements qui basculeront en alerte maximale », a indiqué, sans plus de précisions, M. Attal à la sortie du Conseil des ministres où a été présenté le projet de loi pour prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.

Plusieurs nouvelles métropoles devraient ainsi être concernées par un couvre-feu, six jours après celui instauré entre 21h00 et 06h00 dans huit grandes villes ainsi que Paris et l’Ile-de-France.

Au plus haut dans certaines métropoles touchées par le couvre-feu, comme à Saint-Etienne (716), Lille (675), Lyon (582), Grenoble (460), le taux d’incidence, soit le nombre de nouveaux cas sur sept jours pour 100.000 habitants, est aussi en hausse à Clermont-Ferrand (322), Tours (237) ou Nantes (194). Dans l’Eurométropole de Strasbourg, où il frôle désormais le seuil d’alerte maximale, le taux d’incidence « double chaque semaine », constate l’Agence régionale de santé du Grand est.

Mercredi, le Premier ministre, lors d’une réunion avec les chefs de partis, a été interrogé pour savoir si le couvre-feu allait être avancé à 19h00 dans certaines villes. « Il n’a pas répondu », a rapporté le secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts Julien Bayou. Mais le ministre de la Santé a fait part, lors de cette réunion, d' »une évolution importante de contamination », a ajouté le patron de LR, Christian Jacob.

En tenant jeudi une conférence de presse, Jean Castex remonte ainsi en première ligne alors que, pour la première fois depuis mai, le nombre total de malades du Covid-19 actuellement en réanimation a dépassé lundi soir la barre des 2.000.

C’est encore loin du pic de l’épidémie, quand plus de 7.000 patients Covid-19 se trouvaient en réa. Mais plus de 150 cas graves font leur entrée chaque jour dans ces services de pointe et ils étaient 278 de plus mardi.

Le gouvernement a averti que les couvre-feux n’auront pas d’effet avant deux à trois semaines.

« Ce virus est un paquebot, il faut du temps pour le faire bouger, a indiqué Gabriel Attal. Au moment du confinement généralisé du pays, il avait fallu 18 jours avant d’observer la première très légère diminution. »

En attendant, les chiffres des contaminations flambent.

Ainsi le taux d’incidence dépasse le seuil d’alerte maximale (250) dans 22 départements au 16 octobre, contre 10 une semaine plus tôt – et seulement un deux semaines avant, selon les données disponibles sur Santé publique France.

Face à cette recrudescence, l’exécutif veut prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021 inclus, selon un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres.

L’exécutif entend aussi pouvoir appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou d’ouvertures des établissements au moins jusqu’au 1er avril 2021, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique, selon le même texte.

L’Assemblée nationale siègera exceptionnellement samedi et dimanche pour examiner ce projet de loi qui fera ensuite la navette au Sénat.

Rétabli samedi dernier par simple décret, l’état d’urgence sanitaire est pour l’heure en vigueur jusqu’au 16 novembre. L’extension au-delà d’un mois de ce régime d’exception nécessite un vote du Parlement.

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.

La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.

Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.

Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.

Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.

L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.

La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

Le cyclone Chido, le plus violent en 90 ans, a dévasté Mayotte, laissant derrière lui des scènes de désolation et une estimation de plusieurs centaines, voire milliers de victimes.

Mayotte, département français le plus pauvre, a été frappé par le cyclone Chido, entraînant une dévastation sans précédent. Les autorités locales, sous la direction du préfet François-Xavier Bieuville, redoutent un bilan humain extrêmement lourd. « Nous envisageons un nombre de victimes qui pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire atteindre le millier ou quelques milliers », a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ère. La violence du cyclone rend le décompte final très compliqué, notamment en raison des traditions locales qui prévoient des inhumations rapides.

Les zones les plus touchées sont les bidonvilles où vivent une population estimée à plus de 100.000 personnes en situation irrégulière. Ces zones, déjà fragiles, ont été totalement anéanties, rendant les opérations de secours particulièrement difficiles. Les infrastructures en dur n’ont pas été épargnées non plus : hôpitaux, écoles, commerces, et même les bâtiments administratifs ont subi de graves dommages.

Face à l’urgence, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des secours. Dimanche, les premiers avions ont atterri à Mayotte, apportant une aide précieuse pour rétablir l’approvisionnement en eau, nourriture et électricité. Les forces de l’ordre, au nombre de 1.600, sont également sur le terrain pour prévenir les pillages.

L’ampleur des dégâts a suscité une réaction internationale. La Commission européenne, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, a exprimé sa solidarité et sa volonté d’apporter un soutien dans les jours à venir. En France, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que le ministre de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, sont attendus sur place pour coordonner les efforts de secours.

Le pape François, en visite en Corse, a également exprimé son soutien aux victimes de cette tragédie. Le président Emmanuel Macron, rencontré par le souverain pontife, a réaffirmé l’engagement de la France à agir pour les habitants de Mayotte.

La députée Estelle Youssouffa a appelé à la déclaration de l’état d’urgence pour protéger les personnes et les biens. Bien que l’alerte cyclonique ait été abaissée de rouge à orange, la situation reste critique, avec des opérations de recherche de survivants encore en cours.

Le cyclone Chido, après avoir ravagé Mayotte, a poursuivi sa route vers le nord du Mozambique, causant au moins trois morts. Les îles des Comores, voisines de Mayotte, ont été relativement épargnées, enregistrant seulement des dégâts mineurs.

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Angélique Angarni-Filopon, première Miss France de l’histoire trentenaire

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Angélique Angarni-Filopon, première Miss France de l'histoire trentenaire

À 34 ans, Angélique Angarni-Filopon devient la nouvelle Miss France, marquant une étape historique pour le concours en incarnant l’évolution des critères d’éligibilité et des aspirations contemporaines.

Angélique Angarni-Filopon, hôtesse de l’air martiniquaise de 34 ans, a été couronnée Miss France 2025 samedi soir lors de la cérémonie retransmise en direct depuis le Futuroscope de Poitiers. Première candidate de cet âge à remporter le titre, elle a conquis le public et le jury avec une éloquence et un parcours qui reflètent une modernisation assumée du célèbre concours. Sa victoire succède à celle d’Eve Gilles, Miss France 2024, et s’inscrit dans un contexte de profonde remise en question de la pertinence des concours de beauté en Europe.

En larmes au moment de son sacre, la nouvelle Miss France a tenu à remercier les Martiniquais : « Quand j’ai gagné le concours Miss Martinique, j’ai promis que nous réussirions ensemble. Aujourd’hui, c’est une victoire collective. » Une émotion renforcée par son histoire personnelle : Angélique avait déjà participé à l’élection Miss Martinique en 2011, finissant première dauphine. Son retour au concours, rendu possible par la suppression des anciennes limites d’âge, illustre sa persévérance et son engagement à briser les barrières.

Lors de son discours de présentation, elle a touché le cœur du public en évoquant son combat personnel et son souhait d’être une ambassadrice pour des causes variées. « Ma mère, qui a surmonté un cancer du sein, m’a appris que baisser les bras n’était jamais une option », a-t-elle confié avant d’élargir son engagement aux luttes portées par les Français.

La soirée, présidée par Sylvie Vartan et un jury exclusivement féminin comprenant des figures telles que Marie-José Pérec et Cristina Cordula, s’est déroulée sur le thème du « grand bal des miss ». Les candidates ont défilé dans des tableaux mêlant tradition et modernité, avec des costumes régionaux, des chorégraphies thématiques et même un concerto de Mozart.

Les dauphines de Miss France 2025 reflètent également cette diversité : Miss Nord-Pas-de-Calais, Sabah Aïb, 18 ans, décroche la première place, suivie de Miss Corse, Stella Vangioni, 27 ans, Miss Guadeloupe, Moïra André, 27 ans, et Miss Côte d’Azur, Lilou Emeline-Artuso, 21 ans.

Alors que les Pays-Bas abandonnent leur concours pour promouvoir des figures féminines inspirantes sans critères physiques, le comité Miss France persiste, tout en ajustant son image. Selon Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, « les moments forts des émissions sont désormais les prises de parole des candidates, davantage que les défilés en maillot de bain ». Une évolution notable qui, tout en maintenant la tradition, tente de répondre aux critiques sur la place des femmes dans ces compétitions.

Le couronnement d’Angélique Angarni-Filopon marque un tournant pour Miss France, associant glamour et messages sociétaux. Salariée de la société Miss France pour l’année à venir, avec un appartement parisien et de nombreux avantages, elle incarne un modèle d’accomplissement et de résilience qui pourrait inspirer les futures générations de candidates.

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