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Après les frappes russes massives sur l’Ukraine, le G7 se réunit en urgence

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Les puissances du G7 se réunissent mardi au lendemain de bombardements russes d’ampleur sur Kiev et d’autres villes d’Ukraine, des frappes qui ont suscité un tollé occidental, alors que les autorités ukrainiennes affichaient leur détermination face à Moscou.

Les missiles, roquettes et drones se sont abattus sur l’Ukraine en représailles de l’attaque, « terroriste » selon Vladimir Poutine, qui a partiellement détruit le pont reliant la Russie à la Crimée annexée en 2014. Hautement symbolique et stratégique, ce viaduc sert à l’approvisionnement des troupes russes dans le sud ukrainien où les forces de Kiev mènent une contre-offensive.

Les frappes ont visé des infrastructures militaires, énergétiques et de communication ukrainiennes, selon le Kremlin, mais ont également touché des sites purement civils, comme une université, un terrain de jeu, des parcs ou un pont piéton en plein centre-ville. Le dernier bilan fait état de 19 morts et 105 blessés dans le pays.

Ces bombardements « pourraient avoir violé » le droit de la guerre et représenter des crimes de guerre si les cibles civiles « ont été visées intentionnellement », a affirmé à Genève le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit participer mardi à la réunion virtuelle d’urgence du G7 prévue à partir de 12H00 GMT sur le sujet.

De son côté, Vladimir Poutine doit recevoir le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, pour parler notamment de la sécurité de la centrale ukrainienne de Zaporijjia que la Russie occupe militairement depuis mars, et qu’elle s’est appropriée lorsqu’elle a revendiqué fin septembre l’annexion de quatre régions ukrainiennes.

Depuis des mois, Russes et Ukrainiens s’accusent de tirer dans la zone et de risquer de provoquer un accident nucléaire.

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a lancé un appel à un cessez-le-feu « dès que possible » entre les bélligérants, dans un entretien télévisé.

Un responsable turc a par ailleurs indiqué mardi que président Recep Tayyip Erdogan, qui affiche une position neutre dans ce conflit, rencontrerait Vladimir Poutine mercredi à Astana, en marge d’un sommet régional dans la capitale du Kazakhstan.

Les Occidentaux ont eux réaffirmé leur soutien à Kiev après la vague de bombardements, l’américain Joe Biden promettant des « systèmes perfectionnés » de défense antiaérienne, tout comme l’Allemagne. Londres a promis de ne « pas faiblir d’un iota dans (sa) détermination à aider » l’Ukraine à gagner.

L’Union européenne a estimé que les bombardements russes sur des cibles civiles s’apparentaient à des « crimes de guerre ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé « une escalade inacceptable ».

Pas intimidée

Le président ukrainien a lui martelé que son pays tiendrait bon en dépit de ces frappes massives, dont les premières sur Kiev depuis juin.

« L’Ukraine ne peut pas être intimidée », a-t-il dit dans son allocution du soir.

Le Premier ministre ukrainien Denis Chmygal a indiqué que onze infrastructures importantes, dont des centrales électriques, avaient été endommagées dans huit régions, en plus de la capitale. Des coupures d’électricité affectaient de nombreuses régions.

Plus de 300 localités restaient privées d’électricité dans l’ensemble du pays.

Menace du Bélarus

M. Poutine a accusé dimanche l’Ukraine d’avoir organisé l’explosion samedi matin qui a détruit une partie du pont de Crimée, construit à grands frais et inauguré en 2018. Kiev n’a ni confirmé ni démenti son implication.

Mais la destruction partielle du pont est une gifle pour Moscou, d’autant qu’elle intervient après une série de revers militaires dans le nord-est, l’est et le sud de l’Ukraine, l’armée ukrainienne, forte des approvisionnements en armes occidentales, repoussant les Russes.

Signe de ces difficultés sur le terrain, Vladimir Poutine a ordonné la mobilisation de centaines de milliers de réservistes en septembre, une décision qui a provoqué le départ de foule de ses compatriotes du pays.

Le président russe a juré lundi qu’il ordonnera d’autres répliques « sévères » en cas de nouvelles attaques ukrainiennes contre la Russie, mais sans renouveler les menaces de recours à l’arme nucléaire qu’il avait proférées en septembre.

Le ministère russe de la Défense a assuré que la salve de lundi avait atteint tous ses objectifs, alors que le président ukrainien affirmait lui que des « 84 missiles russes tirés contre l’Ukraine, 43 ont été abattus ».

Seul allié de Moscou dans cette guerre, tout en s’étant gardé d’envoyer ses troupes en Ukraine, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a accusé Kiev de préparer une attaque contre son pays, ajoutant qu’en conséquence des troupes russo-bélarusses allaient être déployées, sans préciser leur localisation.

Il a aussi accusé la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine de préparer des attaques « terroristes » et un « soulèvement militaire » au Bélarus. M. Loukachenko a cependant affirmé ne pas vouloir entrer en guerre.

Mardi, Minsk a assuré que la force commune constituée avec la Russie était « purement défensive »

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Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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