Nous rejoindre sur les réseaux

Europe

Royaume-Uni: des gares désertées pour la plus grosse grève du rail en trente ans

Article

le

royaume-uni:-des-gares-desertees-pour-la-plus-grosse-greve-du-rail-en-trente-ans

Les gares britanniques étaient en grande partie désertées mardi, les usagers ayant choisi d’éviter d’emprunter les chemins de fer le jour du lancement par les cheminots d’une grève de trois jours pour les emplois et les salaires, annoncée comme la plus importante en trente ans.

Le grand hall de la gare londonienne de King’s Cross n’accueillait ainsi mardi matin qu’un public clairsemé, majoritairement compréhensifs envers la grève des cheminots, à la place de l’habituelle cohue des heures de pointe, alors qu’une ligne sur deux était fermée et quatre trains sur cinq supprimés dans le pays.

« Je dois voyager partout dans le pays pour mon travail. Alors aujourd’hui, je dois aller à Leeds (nord). Il n’y a pas autant de trains que d’ordinaire, mais j’ai réussi à m’arranger », a expliqué Jim Stevens, 40 ans, photographe commercial.

A la gare de St Albans, au nord de Londres, le premier train n’est pas parti avant 08H00.

En raison d’un parcours réduit en train, Scott, employé de banque de 43 ans, sera quitte pour 25 minutes de marche lorsqu’il arrivera dans la capitale, mais il n’en tient pas rigueur aux grévistes. « Ils doivent le faire pour faire entendre leur voix », selon lui.

Après l’échec de négociations de la dernière heure, les parties campaient sur leurs positions mardi.

Le ministre des Transports Grant Shapps a encore parlé sur la chaîne Sky News d’un débrayage « inutile ». « Nous devrons faire ces réformes (du rail) quoiqu’il arrive », a-t-il affirmé.

Le syndicat RMT avait prévenu début juin que plus de 50.000 employés des chemins de fer allaient cesser le travail « lors du plus gros conflit sectoriel depuis 1989 » et les grandes privatisations du secteur, réclamant notamment des hausses salariales en phase avec l’inflation galopante.

Outre les salaires, RMT dénonce la dégradation des conditions de travail et « des milliers de licenciements » prévus, selon lui, par la myriade de compagnies privées qui composent le secteur ferroviaire au Royaume-Uni.

Grant Shapps fait, lui, valoir qu’il y a une offre salariale « sur la table » – insuffisante pour le RMT – et que les « suppressions de postes sont dans l’ensemble volontaires ».

Stressant

Le secrétaire général du RMT, Mike Lynch, a rétorqué que « ce bazar a été créé par Grant Shapps et la politique du gouvernement ».

Mardi est la plus grosse journée de mobilisation, alors que les employés du métro de Londres sont eux aussi appelés à débrayer, mais la grève se poursuivra jeudi et samedi.

A la gare de King’s Cross, une touriste californienne, Sunnie Schmidt est soulagée que son train pour Édimbourg soit annoncé au départ. « Nous avons réservé ces vacances il y a des mois et nous partons le jour de la plus grande grève. C’était stressant », raconte-t-elle.

Devant la gare, une dizaine de cheminots sont rassemblés sur un piquet de grève, avec leurs drapeaux et banderoles rouges et vertes frappés du sigle du  RMT, abordés régulièrement par des passants aux réactions plutôt positives, même si certains sont plus critiques.

Peter Chiodini, un médecin de 73 ans, usager régulier des transports londoniens, estime ainsi que le pays « a besoin d’un service minimum garanti parce que les gens vont perdre de l’argent (avec la grève), ils sont dérangés » pour se rendre au travail ou à leurs examens.

Depuis la semaine dernière, l’exécutif répète que cette grève va nuire aux innombrables Britanniques empêchés de se rendre à leur travail ou à des rendez-vous médicaux, et peser sur les comptes des PME déjà malmenées par le Covid-19.

Grant Shapps dit envisager « des protections » pour les usagers des transports en commun, dont un possible « service minimum » ou le remplacement des grévistes, notamment par des intérimaires.

Ce débrayage menace aussi de perturber de grands événements sportifs et culturels, comme le festival de musique de Glastonbury (sud-ouest de l’Angleterre), un concert des Rolling Stones à Londres samedi et les examens de fin d’études de certains lycéens.

Le gouvernement soutient aussi que la grève risque d’encourager encore plus au télétravail et donc à un recul de l’utilisation des trains, dans un secteur qui a bénéficié de 16 milliards de livres de subventions pour l’aider face à la chute des recettes pendant la pandémie.

La grève pourrait néanmoins s’étendre à d’autres transports ou d’autres secteurs, comme l’enseignement, la santé, la poste. Certains avocats ont déjà voté en faveur d’un débrayage dès la semaine prochaine, à cause d’un conflit avec le gouvernement sur le montant de l’aide juridictionnelle.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

Article

le

Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

Lire Plus

Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

Article

le

Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

Lire Plus

Europe

Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

Article

le

Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

Lire Plus

Les + Lus