Sports
Natation: premier titre mondial pour Léon Marchand, à la poursuite de Phelps
Vingt ans et déjà champion du monde. Le grand espoir de la natation française Léon Marchand a confirmé et même dépassé les attentes placées en lui en décrochant l’or du 400 m quatre nages avec un temps exceptionnel, samedi aux Mondiaux de Budapest.
Il signe la deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps et prend date pour le rendez-vous des JO de Paris dans deux ans.
Marchand s’est imposé au terme d’une course parfaite en 4 min 4 sec et 28/100, nouveau record d’Europe, à moins d’une demi-seconde du record du monde de Michael Phelps, qui tient toujours: 4 min 03.84 aux Jeux de Pékin en 2008. Un chrono monstrueux.
« Je ne pensais vraiment pas nager 4:04. Je touche le mur et je vois la petite lumière qui dit qu’on est premier. C’est vraiment énorme, un sentiment de ouf. Je pense que je réalise pas encore ce que j’ai fait aujourd’hui mais en tout cas j’ai kiffé », a réagi le Toulousain.
Le Français devance les deux Américains Carson Foster, 20 ans comme lui, et le vétéran Chase Kalisz, 28 ans, champion olympique à Tokyo l’été dernier.
Marchand avait déjà réalisé le meilleur temps des demi-finales en 4 min 09.09, nouveau record de France à la clef. Il a pulvérisé cette marque de près de cinq secondes et terminé avec deux secondes d’avance sur Foster (4:06.56) et trois sur Kalisz (4:07.47).
« Aller chercher le record »
Son point fort, la brasse, lui a permis de distancer Foster après avoir pris un bon départ et bien résisté sur le papillon et le dos. « Après, je pêche un peu en crawl malheureusement pour aller chercher le record, mais je pense que la prochaine fois, ça pourrait le faire », a-t-il déclaré dans un sourire.
C’est la première médaille d’or pour le jeune homme, issu d’une grande famille de nageurs olympiques. Il décroche l’or mondial 24 ans après l’argent de son père Xavier sur 200 m quatre nages. « Mon père me soutient tous les jours donc je suis très content de lui apporter cette médaille », a-t-il déclaré en conférence de presse, où le speaker l’a présenté comme « le héros du jour ».
Sixième des Jeux olympiques de Tokyo l’an dernier, Marchand, nouvelle sensation de la natation française et désormais mondiale, connaît une progression impressionnante depuis. Formé à Toulouse, il s’est exilé aux Etats-Unis juste après les Jeux, où il s’entraîne en Arizona sous la houlette de Bob Bowman, l’ex-mentor de la légende Michael Phelps et spécialiste du quatre nages.
« ça fait cinq ans que je travaille dur pour ça et maintenant ça se réalise. Mentalement j’ai beaucoup progressé, physiquement aussi. C’était quand même une finale mondiale, j’ai réussi à gérer le stress et à me libérer comme il faut », a-t-il analysé.
Huitième champion du monde français
Marchand apporte à la France sa première médaille de ces Mondiaux sur les rives du Danube et devient le huitième Français champion du monde de natation, le premier depuis Camille Lacourt en 2017.
Dans la Duna Arena de la capitale hongroise, il tentera de se hisser aussi sur le podium du 200 m papillon mardi et du 200 m quatre nages mercredi.
La première soirée de ces Championnats a par ailleurs été marquée par la victoire sur 400 m nage libre de l’Américaine Katie Ledecky, qui décroche le 16e titre mondial de sa carrière, le 12e en individuel.
En l’absence de sa grande rivale australienne Ariarne Titmus, qui l’a dépossédée de son record du monde sur la distance il y a un mois, la fusée américaine s’est imposée en 3 min 58.15.
La nageuse de 25 ans peut viser le triplé en individuel dans la Duna Arena de la capitale hongroise: elle part également favorite pour remporter le 1.500 m lundi et le 800 vendredi.
Celui qui devrait être l’autre attraction de la semaine hongroise, Caeleb Dressel, a ouvert son compteur de médailles en s’imposant avec l’équipe américaine dans le relais 4×100 m nage libre. « La première place, c’est toujours bien », a réagi Dressel après son 14e titre mondial. il tentera de défendre ses titres sur 50 m, 100 m nage libre, ainsi que sur 50 m et 100 m papillon.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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