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Irlande: la ville des ancêtres de Joe Biden « à fond » pour le démocrate

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A près de 5.000 kilomètres à l’est de la Maison Blanche, un portrait du candidat à la présidentielle américaine Joe Biden surplombe la maison de ses ancêtres à Ballina, sur la côte ouest de l’Irlande. Ici, parents éloignés et habitants sont fiers de voir l’un des leurs défier Donald Trump.

« De toute évidence, nous sommes à fond derrière Joe Biden », dit à l’AFP Laurita Blewitt, cousine éloignée du candidat démocrate. « Nous avons ce lien familial, cette amitié, cette relation avec lui », ajoute l’Irlandaise de 37 ans.

La généalogiste Megan Smolenyak retrace la lignée familiale de Joe Biden dans le comté de Louth, dans l’est du pays, ainsi qu’à Ballina, une ville de 10.000 habitants parsemée de façades aux couleurs vives et traversée par la rivière Moy.

En 1851, son arrière-arrière-arrière-grand-père Edward Blewitt partit pour New York avec la diaspora fuyant la pauvreté en Irlande.

Malgré les années, la famille Biden et la ville de Ballina ont gardé des liens.

Joe Biden, 77 ans, s’y est rendu deux fois: d’abord en 2016, accueilli par des foules d’habitants venus voir le vice-président de Barack Obama, puis en 2017, lors d’une visite à un établissement de soins régional, deux ans après avoir perdu son fils Beau des suites d’un cancer.

Ballina est en outre jumelée avec Scranton, en Pennsylvanie, où Biden est né en 1942.

« Inscrite dans mon âme »

Joe Biden a un jour écrit que lorsqu’il mourra, « le nord-est de la Pennsylvanie sera inscrit dans mon cœur. Mais l’Irlande sera inscrite dans mon âme. »

Il n’est pas le seul homme d’État américain aux racines irlandaises. John F. Kennedy, Richard Nixon, Barack Obama et bien d’autres ont revendiqué des liens avec « l’île d’émeraude ».

Ronald Reagan et Barack Obama, qui a des liens familiaux éloignés avec Moneygall, dans le comté d’Offaly, se sont rendus sur la terre de leurs ancêtres, ne manquant pas de prendre une pinte dans le pub local.

Depuis le voyage d’Obama en 2011, une « plaza Barack Obama » a même été érigée – une station-service d’autoroute située à la sortie 23 de la route Dublin-Limerick.

Le parcours de ces personnalités illustre le mythe du « rêve américain » – des familles fuyant la pauvreté pour recommencer une nouvelle vie pleine d’opportunités aux Etats-Unise.

Liens solides

Pour la petite nation irlandaise, cette diaspora américaine est un atout diplomatique non négligeable.

Dix pour cent des Américains revendiquent des ancêtres irlandais, soit quelque 31 millions de personnes, un chiffre six fois plus élevé que les cinq millions d’habitants de l’Irlande.

Ces liens historiques ont conduit des hommes politiques américains à jouer les intermédiaires pour mettre fin aux trois décennies de « Troubles » qui ont ensanglanté la province britannique d’Irlande du Nord jusqu’à la signature de l’accord de paix du Vendredi saint en 1998.

Plus récemment, Joe Biden a prévenu que Londres ne pourrait conclure d’accord commercial post Brexit avec Washington si cet accord et le principe d’une absence de frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord n’étaient pas respectés.

« Les liens entre l’Irlande et les États-Unis sont incroyablement solides », assure le conseiller local de Ballina, Mark Duffy, lui donnant un poids supplémentaire sur la scène internationale.

Divisions

La campagne électorale acharnée et les divisions entre les clans Trump et Biden se sont même exportées en Irlande.

Joe Blewitt en a fait les frais. Ce plombier, cousin au troisième degré de Joe Biden, a décoré sa fourgonnette avec un clin d’oeil à la campagne présidentielle: « Joe Biden pour la Maison Blanche et Joe Blewitt pour votre maison ».

Mais il a reçu des messages haineux dont un appel agressif. « Trump va être président » lui a dit une voix à l’accent américain.

« Il y a énormément de haine », confie cet homme de 41 ans.

« Quand je visite les États-Unis, ce n’est plus l’endroit accueillant d’autrefois », se désole aussi Laurita – qui s’est rendue à Las Vegas pour faire campagne pour que Biden soit désigné candidat démocrate en février.

Elle croise les doigts pour l’issue du scrutin: « J’espère que nous pourrons faire la fête ici le 3 novembre ».

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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