Planète
Planète: L’Australie prise entre feux de forêt et inondations
L’Australie a subi vendredi deux catastrophes naturelles d’ampleur, avec des feux de forêt dévastant le paysage pittoresque de la côte ouest et de fortes pluies qui provoquent des inondations dans l’est du pays.
Après des semaines de températures élevées, des incendies se sont déclarés en Australie-Occidentale, dans la région touristique de Margaret River, célèbre pour son vin et le surf.
Les autorités n’ont fait état d’aucun blessé ni d’aucune habitation endommagée mais de grandes flammes étaient visibles sur une vaste étendue, envoyant de grandes colonnes de fumée dans le ciel.
Des alertes ont été déclenchées et il a été demandé à certains riverains de quitter leurs maisons pour se mettre à l’abri.
« Agissez immédiatement afin de survivre », a exhorté le service des pompiers de l’Etat.
Alors que la côte australienne bordée par l’Océan Indien a connu des températures allant jusqu’à 40°C, l’autre côté de l’île-continent, la côte Pacifique a été battue par la pluie pendant des mois.
« Un centre de basse pression s’est formé au large de la côte sud de la Nouvelle-Galles du Sud, apportant de fortes précipitations et des inondations importantes », a déclaré le Bureau de météorologie.
Certaines régions situées au sud de Sydney, qui étaient aux prises il y a exactement deux ans avec les pires feux de forêt de l’histoire du pays, ont enregistré 21 centimètres d’eau lors des dernières 24 heures.
Novembre a été le mois enregistrant les plus fortes précipitations de ces 122 dernières années et parmi les plus froids en raison du phénomène météorologique La Nina.
Les scientifiques estiment que les phénomènes météorologiques extrêmes ont empiré en raison du changement climatique dû à l’activité humaine.
Ces dernières années, l’Australie a connu une série de sévères inondations, d’immenses feux de forêt et des périodes de sécheresse.
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Planète
Planète : emballages en fibres végétales, la bonne idée ?
Les emballages en fibres végétales, présentés comme une alternative écologique au plastique, cachent des dangers inattendus selon une étude récente de la CLCV.
Depuis l’interdiction des produits plastiques à usage unique, les grandes chaînes de restauration rapide se sont tournées vers des matériaux jugés plus respectueux de l’environnement, tels que le carton, le kraft et le papier. Cependant, une récente enquête de l’association de consommateurs CLCV met en lumière des aspects troublants de ces nouvelles pratiques.
L’étude, publiée le 7 janvier, a examiné plusieurs types d’emballages couramment utilisés : barquettes en pulpe de canne à sucre, boîtes à pizza en carton ondulé, pots à soupe en carton kraft et emballages pour burger en papier kraft brun. Les résultats sont édifiants. Bien que les tests ne révèlent pas d’infraction sanitaire selon la réglementation actuelle, ils soulignent la présence de substances potentiellement nocives. Par exemple, la boîte à pizza contient du bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit en France depuis 2015, probablement dû à l’utilisation de carton recyclé.
De plus, la barquette en pulpe de canne à sucre a révélé des traces de composés perfluorés (PFAS), des substances chimiques résistantes à l’eau et à l’huile, mais peu biodégradables et souvent associées à des problèmes de santé. Ces matériaux, censés être écologiques, nécessitent même un revêtement plastique pour maintenir leur imperméabilité, ce qui contredit leur image de durabilité.
La CLCV critique vivement ces « promesses exagérées » et appelle à une clarification des termes « compostable » et « biodégradable » pour éviter la confusion. L’association réclame une meilleure transparence et cohérence entre les industriels, les professionnels de la restauration et les réglementations en vigueur. Selon la CLCV, le véritable avenir réside dans la réduction des déchets et l’adoption d’emballages réutilisables plutôt que dans la simple substitution des matériaux.
Cette enquête démontre que la transition vers des alternatives au plastique n’est pas aussi vertueuse qu’elle pourrait le paraître à première vue. Elle souligne la nécessité d’une approche plus rigoureuse et d’une régulation plus stricte pour garantir que les solutions proposées soient réellement bénéfiques pour l’environnement et la santé publique.
Europe
Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique
L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.
La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.
L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.
La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.
Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.
Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.
La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.
Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.
Planète
Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure
À l’approche des fêtes, les propriétaires d’animaux de compagnie ne lésinent pas sur les dépenses pour choyer leurs compagnons à quatre pattes, une tendance qui se confirme d’année en année.
Les festivités de fin d’année ne sont plus uniquement réservées aux humains. En France, où la moitié des foyers possèdent au moins un animal de compagnie, les chiens, chats et autres compagnons à poils ou à plumes sont de plus en plus intégrés aux célébrations de Noël. Cette coutume, qui perdure et se renforce, s’accompagne d’une véritable explosion des ventes dans les magasins spécialisés.
Les enseignes dédiées à l’animalerie, comme Maxi Zoo France et Animalis, constatent une hausse significative de leur chiffre d’affaires en décembre. Jean-Philippe Blasco, directeur commercial de Maxi Zoo France, souligne que « les animaux sont désormais considérés comme des membres à part entière de la famille, il est donc naturel de les inclure dans les festivités de Noël ». En effet, les ventes de ces enseignes augmentent de 20% durant cette période festive, avec une prédilection marquée pour les jouets et les accessoires, dont les chiffres peuvent doubler.
Cette tendance est illustrée par des exemples concrets. Astrid Brunet, par exemple, prévoit d’offrir un jouet à son berger australien, Mamen, pour le plaisir de l’animal et pour éviter qu’il ne s’en prenne aux paquets cadeaux des autres membres de la famille. Baptiste Gautier, quant à lui, hésite encore entre un coussin et un jouet pour son golden retriever, Tao. Les friandises et les calendriers de l’avent pour animaux sont également très populaires, montrant que l’anticipation des fêtes commence bien avant le jour J.
Cette évolution dans le statut des animaux de compagnie est analysée par le sociologue Christophe Blanchard, qui explique que « depuis trente ans, le rôle des chiens et chats a considérablement changé. Ils ne sont plus vus comme des gardiens ou des chasseurs de souris, mais comme des membres de notre intimité ». Cette intégration des animaux dans les rituels familiaux est désormais perçue comme normale.
Cependant, cette période de générosité ne se limite pas à l’achat de cadeaux pour les animaux de compagnie. Les dons aux associations de protection animale connaissent également un pic. La SPA et la Fondation 30 millions d’amis notent une augmentation significative des contributions en décembre, qui représentent respectivement 20% et 36% de leurs collectes annuelles. Les refuges reçoivent aussi davantage de dons en nature, une aide précieuse pour les animaux en attente d’un foyer.
Malgré cette vague de générosité, Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis, rappelle que « faire des cadeaux à ses animaux est devenu la norme, mais l’animal n’est pas un cadeau ». Elle insiste sur l’importance de l’engagement à long terme lorsqu’on adopte un animal, soulignant que l’abandon, même après les fêtes, est inacceptable. La SPA, qui a pris en charge près de 45 000 animaux abandonnés ou maltraités l’an dernier, dénonce cette pratique.
Ainsi, si Noël est devenu une période de festivités pour tous les membres de la famille, y compris les animaux de compagnie, il est crucial de se rappeler que l’adoption d’un animal est un engagement sérieux et durable, et non un simple caprice saisonnier.
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