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Économie

Course contre la montre pour les restaurateurs, sommés de renforcer leurs protocoles sanitaires

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Une course contre la montre a démarré pour les restaurateurs, sommés de renforcer encore leur protocole sanitaire pour avoir une chance de rester ouverts dans les zones en « alerte maximale » tandis que les bars de ces mêmes zones anticipent déjà une fermeture, la mort dans l’âme.

Ce vendredi à 11h45, les patrons de restaurants, hôtels, cafés, brasseries, traiteurs, bars et discothèques vont « faire du bruit » devant la porte de leurs établissements, un brassard noir au bras.

Répondant au mot d’ordre du médiatique chef bordelais Philippe Etchebest, relayé par la principale organisation patronale du secteur, l’Umih, ils disent refuser de « mourir en silence », après avoir vu leur activité laminée par trois mois de fermeture dus au confinement, puis les restrictions imposées depuis la semaine dernière par le gouvernement.

Toutefois jeudi, les restaurateurs ont eu le sentiment, en écoutant le ministre de la Santé Olivier Véran, de « commencer à être entendus »: le gouvernement « s’est montré sensible à la proposition de la profession de renforcer le protocole sanitaire » pour maintenir ouverts leurs établissements, a réagi l’Umih dans un communiqué.

S’ils sont validés, ces protocoles permettraient aux établissements de rester « tout ou partie » ouverts même dans les zones d' »alerte maximale » au Covid-19, a indiqué M. Véran.

Ils comprennent trois mesures phares: « la prise de température des clients à l’entrée des établissements, le recueil de leurs coordonnées sur un cahier afin de les prévenir en cas de potentielle contamination, et la limitation des groupes de convives à 8, contre 10 actuellement », a précisé à l’AFP Roland Héguy, président de l’Umih.

Les professionnels de l’hôtellerie-restauration seront reçus vendredi au ministère de la Santé.

« Comment survivre ? »

Soulagée de ne pas voir tomber le couperet immédiatement, l’Umih a assuré que les professionnels du secteur « vont continuer de se montrer responsables » et appelé ses membres à « respecter à la lettre » les mesures supplémentaires.

En effet Paris et sa petite couronne, mais aussi Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Etienne ont obtenu un sursis malgré une « évolution très préoccupante » de la situation sanitaire ces derniers jours.

Ces zones pourraient être placées en « alerte maximale » dès lundi, synonyme de restrictions radicales comme la fermeture totale des bars, restaurants et d’autres activités.

Toutefois, tout n’est pas joué: le gouvernement a fait état d’un « début d’embellie sur le plan sanitaire, certes timide », relevé à « Bordeaux, Nice » et « même Marseille », où les bars et restaurants ont été contraints de baisser le rideau, suscitant la colère du secteur et des élus locaux qui ont déploré un « manque de concertation ».

Si le couperet de « l’alerte maximale » tombe dans ces zones en sursis, les bars, contrairement aux restaurants, n’ont pour l’heure pas d’espoir de pouvoir rester ouverts.

« Cela ne change pas grand-chose: nous faisons 80% de notre chiffre d’affaires après 22h, donc nous avons déjà dû fermer six de nos huit établissements. Ce n’était pas du tout rentable », dit à l’AFP le patron de bars parisiens Benjamin Koskas.

Sur 100 salariés de son groupe, seuls 25 travaillent, dans les deux bars restaurants encore ouverts, le Havanita et Le Mermaid’s and Divers, « pour garder les équipes motivées », dit-il – « parce qu’on ne gagne pas d’argent » depuis la fermeture à 22h imposée aux bars à Paris et dix autres métropoles.

« La consommation debout dans les bars et la fête ne vont pas revenir avant des mois: on se demande comment on va survivre, sans aide pour couvrir nos charges fixes », se désole M. Koskas.

Les organisations professionnelles vont toutefois demander que les bars en mesure d’appliquer le protocole sanitaire renforcé puissent rester ouverts.

Selon l’Umih, environ 15% des 220.000 entreprises du secteur -cafés, bars, hôtels, restaurants, brasseries, discothèques- pourraient mettre la clé sous la porte dans les mois à venir, et 220 à 250.000 salariés pourraient se retrouver au chômage.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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Économie

Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

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Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

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Économie

Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

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