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Planète: La COP26 adopte un « pacte » critiqué pour accélérer la lutte contre le réchauffement

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Les quelque 200 pays de la COP26 ont adopté samedi un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, mais sans garantir de tenir l’objectif de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d’aide des pays pauvres.

Le patron de l’ONU lui-même a relevé les faiblesses de ce « Pacte de Glasgow », avertissant que « la catastrophe climatique frappe toujours à la porte », la « volonté politique » ayant manqué pour surmonter les « contradictions » entre pays.

Le texte a en effet été adopté à l’issue de deux semaines de négociations éprouvantes, à l’image des changements de dernière minute, moins contraignants, introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l’Inde.

Avant d’entériner d’un coup de marteau l’adoption, le président britannique de cette 26e conférence mondiale pour le climat, Alok Sharma, s’est dit d’une voix émue et les larmes aux yeux « profondément désolé » pour ce dénouement. Il avait plus tôt estimé que l’accord « inaugure une décennie d’ambition croissante » en matière de climat.

Le premier ministre du pays hôte, Boris Johnson, qui s’était déplacé deux fois à Glasgow pour essayer de faciliter les discussions, a de son côté jugé que ce résultat constituait « un grand pas en avant » mais qu’il y avait « encore énormément à faire ».

« Nous avons toujours su que Glasgow n’était pas la ligne d’arrivée », a commenté l’émissaire américain John Kerry.

Sur le point critique de la limitation des températures, alors que la planète se trouve selon l’ONU sur une trajectoire « catastrophique » de réchauffement de 2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle, le texte appelle les Etats membres à relever leurs engagements de réductions plus régulièrement que prévu dans l’accord de Paris, et ce dès 2022.

Mais avec la possibilité d’aménagements pour « circonstances nationales particulières », point qui a suscité les critiques des ONG sur les ambitions réelles du texte.

Le compromis trouvé n’assure d’ailleurs pas le respect des objectifs de l’accord de Paris de 2015: limiter le réchauffement « bien en deçà » de 2°C et si possible à 1,5°C.

Mais il offre des perspectives permettant à la présidence britannique d’afficher un succès sur son objectif de voir Glasgow « garder 1,5 en vie ». Les experts avertissent régulièrement que « chaque dixième de degré compte » alors que se multiplient déjà les catastrophes liées au changement climatique: inondations, sécheresses ou canicules, avec leur cortège de dégâts et de victimes.

« C’est mou »

« C’est mou, c’est faible, et l’objectif de 1,5°C est à peine en vie, mais il y a un signal sur la fin de l’ère du charbon. Et c’est important », a contesté Jennifer Morgan, patronne de Greenpeace International.

Le texte contient également une mention, inédite à ce niveau, des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète et qui ne sont même pas citées dans l’accord de Paris.

La formulation a été atténuée au fil des versions et jusqu’à l’ultime minute avant l’adoption en plénière, à l’insistance notamment de la Chine et de l’Inde. La version finale appelle à « intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture (de CO2) et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles ». Avec ici encore une mention des « circonstances nationales particulières ».

Une « pilule amère à avaler », mais acceptée « pour le bien commun », a regretté la représentante du Liechtenstein, résumant de nombreuses interventions de délégués.

Après un échec aux deux dernières COP, celle-ci a d’autre part réussi à mettre la dernière main aux règles d’utilisation de l’accord de Paris, notamment sur le fonctionnement des marchés carbone censés aider à réduire les émissions.

Le dossier explosif de l’aide aux pays pauvres, qui a un temps semblé pouvoir faire dérailler les négociations, n’a par contre pas trouvé de résolution.

Echaudés par la promesse toujours non tenue des plus riches de porter à partir de 2020 leur aide climat au Sud à 100 milliards de dollars par an, les pays pauvres, les moins responsables du réchauffement mais en première ligne face à ses impacts, demandaient un financement spécifique des « pertes et préjudices » qu’ils subissent déjà.

« Bla bla bla »

Mais les pays développés, au premier rang desquels les Etats-Unis, qui redoutent de possibles conséquences juridiques, s’y sont fermement opposés.

Et à contrecoeur, les pays pauvres ont cédé, acceptant une poursuite du dialogue afin ne pas perdre les avancées sur la lutte contre le réchauffement, dont les effets les menacent déjà directement. Tout en se disant « extrêmement déçus ».

« C’est une insulte aux millions de personnes dont les vies sont ravagées par la crise climatique », a commenté Teresa Anderson, de l’ONG ActionAid International.

L’égérie du mouvement mondial des jeunes pour le climat, Greta Thunberg, a été plus lapidaire, qualifiant une nouvelle fois la COP26 de simple « bla bla bla ». « Le vrai travail continue en dehors de ces salles. Et nous n’abandonnerons jamais, jamais », a-t-elle promis sur Twitter.

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Frontignan

Frontignan : un riverain dépose plainte contre X face à l’insécurité grandissante

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Frontignan : un riverain dépose plainte contre X face à l'insécurité grandissante
©VilledeFrontignan

Face à la montée inquiétante de l’insécurité à Frontignan, un habitant a pris l’initiative de porter plainte contre X. Ce geste traduit l’exaspération des riverains, qui dénoncent l’inaction de la majorité municipale face à la situation.

La situation à Frontignan semble se détériorer de jour en jour, en particulier sur la place de l’Église, où les habitants assistent, impuissants, à la multiplication des activités illicites. Depuis plusieurs mois, la place est devenue le théâtre d’allées et venues de jeunes qui, selon les riverains, s’adonnent au trafic de stupéfiants en pleine journée. Ces groupes, présents dès l’après-midi et jusque tard dans la nuit, font du lieu un point de vente permanent, avec des acheteurs qui défilent et des dealers qui comptent leurs gains sans la moindre discrétion.

Les résidents, exaspérés par cette situation, dénoncent également une ambiance sonore insupportable, marquée par des cris incessants qui perturbent la quiétude estivale et rendent le repos impossible. Des altercations entre trafiquants sont fréquemment signalées, tout comme des jeux de ballon qui endommagent les façades de l’église. Face à cette dégradation continue de leur environnement, les habitants affirment avoir contacté à plusieurs reprises la police municipale de la commune, sans obtenir de réponse satisfaisante. La municipalité, malgré de multiples sollicitations, semble également rester sourde aux appels à l’aide des riverains.

La situation est devenue telle que, le 5 août dernier, un habitant a déposé une plainte contre X auprès du Procureur de la République de Montpellier. Dans cette démarche, la responsabilité du maire Michel Arrouy, à la tête d’une équipe municipale perçue comme inefficace sur le plan sécuritaire, semble implicitement visée. Bien que le nom du maire ne soit pas explicitement mentionné dans la plainte, les riverains espèrent que la justice enquêtera pour déterminer si les autorités locales agissent réellement ou s’il existe une volonté de ne pas perturber les activités illicites.

Cette initiative judiciaire semble marquer une nouvelle étape dans la volonté des citoyens de tenir les élus responsables de la dégradation de leur cadre de vie. Alors que la délinquance continue de croître dans de nombreuses villes françaises, ce type d’action pourrait bien ouvrir la voie à d’autres habitants cherchant des solutions face à ce qu’ils perçoivent comme une inertie des pouvoirs publics. Le geste de cet habitant de Frontignan, au-delà d’une simple plainte, reflète une lassitude généralisée et pourrait bien inciter les autorités à réagir pour rétablir la tranquillité dans ce quartier.

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Sète

Sète : Un vautour fauve s’invite sur les toits du quartier du Barrou

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Sète : Un vautour fauve s'invite sur les toits du quartier du Barrou
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Les habitants du quartier du Barrou à Sète ont eu une surprise de taille lundi soir, lorsqu’un imposant vautour fauve s’est installé sur les toits de leur quartier. Entre fascination et inquiétude, ce visiteur inhabituel a suscité de nombreuses réactions.

Lundi soir, le calme habituel du quartier du Barrou à Sète a été brusquement interrompu par l’apparition d’un visiteur des plus inattendus. Un vautour fauve, majestueux rapace dont l’envergure peut atteindre près de trois mètres, a choisi les toits du quartier pour une pause, provoquant stupeur et émerveillement parmi les résidents. Avertis par les aboiements persistants de leurs chiens, les habitants ont d’abord eu du mal à croire à cette scène inhabituelle. Pour s’assurer de la présence de l’animal, certains ont dû observer plusieurs fois, jusqu’à finalement prendre des photos pour immortaliser ce moment exceptionnel.

La présence de ce vautour à Sète est d’autant plus surprenante que ce rapace est habituellement observé dans des zones beaucoup plus rurales et accidentées. En France, les populations de vautours fauves sont principalement concentrées dans les Pyrénées, les Alpes et les Grands Causses, où des programmes de réintroduction ont permis de stabiliser et même d’augmenter le nombre de ces oiseaux majestueux. L’histoire de leur préservation est d’ailleurs remarquable. Au milieu du 20e siècle, l’espèce avait presque disparu du territoire français, victime de la chasse et de la transformation des pratiques agricoles. Ce n’est qu’à partir des années 1970, grâce à des mesures de protection rigoureuses et à des campagnes de réintroduction, que le vautour fauve a pu regagner ses territoires historiques.

Aujourd’hui, bien que principalement observés dans leurs zones de prédilection, ces rapaces peuvent occasionnellement être vus dans des lieux plus inhabituels, comme cela a été le cas à Sète. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) explique que ces déplacements hors de leur habitat traditionnel peuvent être le fait de jeunes individus explorant de nouveaux territoires ou profitant des courants thermiques pour se déplacer sur de longues distances.

L’apparition de ce grand rapace dans le quartier du Barrou à Sète a toutefois généré une certaine inquiétude. Ne connaissant pas les mœurs de ce visiteur ailé, certains résidents ont rapidement mis leurs animaux domestiques à l’abri, craignant une éventuelle confrontation. Ces craintes, bien que compréhensibles, étaient en réalité infondées. Selon la LPO, le vautour fauve, malgré son allure impressionnante et son bec acéré, ne constitue pas une menace pour l’homme ni pour les animaux de compagnie. Principalement charognard, il se nourrit essentiellement de carcasses d’ongulés, jouant ainsi un rôle essentiel dans l’écosystème en éliminant les restes d’animaux morts.

Après avoir intrigué les habitants du Barrou pendant un moment, le vautour fauve a finalement déployé ses grandes ailes pour reprendre son vol, laissant derrière lui des souvenirs impérissables et des photos qui feront parler encore longtemps dans le quartier. Les spécialistes rappellent que, malgré son apparence imposante, le vautour fauve reste un animal sauvage, à respecter et à observer de loin pour éviter tout incident. Sa venue à Sète rappelle à quel point la nature peut nous surprendre, même au cœur de nos villes.

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Bouzigues

Bouzigues : Situation inédite, un maire sans délégation !

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Bouzigues : Situation inédite, un maire sans délégation !
©Cédric Raja - SAM

Le maire de Bouzigues, Cédric Raja, se retrouve dans une situation politique inédite après que le conseil municipal lui ait retiré presque tous ses pouvoirs exécutifs. Démuni, il se trouve désormais à la tête d’une commune paralysée.

Le petit village de Bouzigues est plongé dans une tourmente politique sans précédent, le maire, Cédric Raja, se retrouve dépouillé de la majorité de ses délégations ! Depuis le 19 décembre 2023, ce dernier se trouve en grande difficulté après avoir vu son projet de budget pour 2024 rejeté par sa propre majorité, Cédric Raja a subi hier soir un nouveau revers lorsque le conseil municipal lui a retiré presque tous ses pouvoirs exécutifs.

Tout commence le 25 juillet 2024, lorsque dix élus de la majorité, en désaccord avec la gestion autoritaire du maire de Bouzigues, invoquent les articles L2121-22, L2122-23 et L2121-9 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) pour demander la tenue d’un conseil municipal extraordinaire. Leur objectif, retirer à Cédric Raja les délégations qui lui avaient été accordées en juin 2020. Hier soir, réunis en conseil municipal dans la salle des mariages de la commune, ces élus de la majorité ont obtenu gain de cause, adoptant la délibération à dix voix contre six sans les votes de l’opposition.

Les répercussions de ce vote sont lourdes. Désormais, Cédric Raja se voit considérablement restreint dans ses fonctions. Il ne pourra plus modifier l’affectation des propriétés communales ni procéder à leur délimitation. De plus, il perd le pouvoir d’augmenter les tarifs des droits municipaux non fiscaux jusqu’à 10 %, et ne pourra plus contracter d’emprunts pour financer les investissements prévus au budget, y compris ceux liés à la gestion des risques financiers. La préparation, la passation, l’exécution et le règlement des marchés publics ne sont plus sous sa responsabilité, tout comme la conclusion ou la révision des contrats de location pour des durées supérieures à douze ans. Il se voit également privé de la possibilité de créer, modifier ou supprimer les régies comptables nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux.

Également, le maire ne pourra plus vendre de biens mobiliers de la commune d’une valeur allant jusqu’à 4 600 euros, ni fixer les rémunérations et les frais pour les professionnels juridiques. Il n’aura plus le droit de prendre des décisions relatives aux offres d’expropriation basées sur des estimations fiscales, ni d’exercer le droit de préemption en matière d’urbanisme. Les actions judiciaires et les transactions pour des montants supérieurs à 1 000 euros ne pourront plus être engagées de son propre chef. De plus, il ne pourra plus signer des conventions pour l’équipement des zones d’aménagement concerté ou pour la participation aux coûts de voirie et réseaux, ni réaliser des lignes de trésorerie au-delà de 500 000 euros. La prise de décisions concernant les diagnostics d’archéologie préventive pour les travaux communaux et la demande de subventions pour les actions ou opérations de la commune lui sont également désormais interdites.

Cédric Raja se retrouve ainsi à la tête d’une commune avec des pouvoirs réduits à presque rien, privé de la plupart des outils nécessaires à une gestion efficace. Cette situation soulève une question cruciale : pourquoi choisit-il de rester en poste malgré cette perte substantielle de pouvoir ? Est-ce par attachement à son rôle ou pour des raisons financières ? Quelles que soient ses motivations, la commune de Bouzigues se retrouve aujourd’hui dans une impasse, avec un maire en poste mais démuni, et une majorité municipale déterminée à s’opposer à sa gestion. Dans cette crise sans précédent sur le bassin de Thau, il semble que le moment soit venu pour Cédric Raja de considérer un départ.

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